samedi, mars 08, 2014

Rencontres cosmopolites: Andrea Bajani (3/5)

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Auteur italien  polyglotte, Andréa Bajani avait  reçu le prestigieux parrainage d'Antonio Tabucchi,
pour
 Toutes les familles  (Ogni promessa)
(Premio Bagutta, 2011 )
...

1-
Mais avant de présenter cette oeuvre , Marie-Violaine(Présidente de Lire à Saint-Lô
et Annick 
 ont d'abord parlé de

Très cordialement
(Editions du Panama)

dont elles ont aimé le mélange de férocité et de tendresse.

"Cher collègue, 

Qu'il nous soit permis de vous remercier pour la fidélité, le dévouement et l'enthousiasme dont vous avez fait preuve durant toutes ces années. Nous ne vous oublierons pas. Quant à nous, nous vous promettons que votre vie hors de l'entreprise sera merveilleuse. Et comme vous le savez, nous ne sommes pas de ceux qui font des promesses qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir tenir. 
Très cordialement"
(...)
"Depuis que j'ai commencé à écrire des lettres de licenciement, tout le monde m'appelle killer." (P. 34)
...
Qui aurait pu imaginer Killer dans le rôle  impromptu de bonne d'enfants, aux petits soins pour le fils et la fille de l'ex directeur commercial, licencié par ses soins et hospitalisé pour une greffe du foie?



2-
Toutes les familles

"Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon."
Tolstoï, Anna Karénine
....
Cette oeuvre  de Bajani , qualifiée de "roman russe"illustre parfaitement le thème
"Familles dans la tourmente de l'histoire 
des rencontres cosmopolites prévues du 8 au 11 avril 2014

Point de vue d''A. Tabbucchi   dans  La Reppublica:
"Un livre singulier qui, en l'espace d'un roman, produit une sorte de comédie humaine concentrée, et qui, à la lecture, se gonfle et se dilate produisant un univers narratif en expansion"



Mémoire,  transmission,  silence , non-dits sont au coeur de ce roman , de même que l'absence:
Mario, le grand-père de Pietro  revenu du Front russe "le cerveau grillé"a été placé dans une institution "où on recueille tous ceux qui sont dans le même état que lui".
Au verso d'une vieille photo trouvée par Pietro, il est écrit: "Front russe, Don, 13 décembre 1942".
Sur la photo posent huit jeunes gens . Au-dessus de leurs tête, des petits  points signalent les disparus; les croix sont pour  les morts, et  pour les vivants, rien. Mario est le seul dans ce cas .
Pietro cherchera à reconstituer les blancs de cette vie.

 Mais l'absence , au temps de l'âge adulte de Pietro, qui vit avec Sara , c'est aussi celle de l'enfant qui ne vient pas , "fœtus invisible sur lequel nous devions veiller à ne pas trébucher"...

Une fois Sara enceinte d'un autre que lui, Pietro partira sur les traces  de Mario, vers les rives du Don, dans les steppes du sud de la Russie sur les traces  de Mario...

Lien / Toutes les familles

8 commentaires:

  1. Vaste sujet les traumatisés de la guerre, voire des guerres. Perso j'en connais deux, un tonton qui a fait la guerre d'Algérie et Larry celle du Viet-Nam.
    Il ne faut oublier ceux qui sont revenus des camps.
    Il est tentant à lire ce livre.

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  2. Coucou Miss Yves.
    St-Lô va devenir un lieu culte pour la littérature.
    bon weekend.
    A = :o)

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  3. Ayant lu récemment quelques livres de Mario Rigoni Stern qui raconte aussi sa longue marche de Russie à partir de ses montagnes tant aimées... Je me suis plongée dans le livre de Bajami avec une certaine appréhension. Encore des histoires de guerre !!! Mais j'ai trouvé dans ce roman un style original et sans pathos, une enfance et une vie d'homme qui essaie de se sortir des non-dits et des silences d'une famille, d'une mère, tout ce qui empêche de s'épanouir, d'aller vers l'autre naturellement... Son héros ira chercher son salut en Russie sur les traces de son grand père... A lire, assurément !!!
    Je suis en train de lire le vol du héron...Pascale a été super car sans lire ses notes, son intervention a été très vivante et même passionnante !
    J'attends la suite car justement j'ai dû partir avant la fin !

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    1. Je n'ai pas encore eu le courage de me plonger dans
      Toutes les familles
      (merci pour ton avis et pour tes éloges)
      mais j'ai lu
      Très cordialement;
      Comme Annick et Anne-Violaine, j'ai aimé ce mélange de cynisme(le monde cruel de l'entreprise) et de tendresse

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  4. Bonjour, Miss_Yves.

    Expression d'une grande importance.
    Photographie fascinante.

    Passez une bonne journée. Du Japon, ruma ❀

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  5. Que ferions nous, qui serions nous sans nos livres chéris... depuis l'enfance !
    Chouette complicité avec Martine !
    Bonne soirée, Miss !

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  6. Il faut le lire, alors!

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  7. L'enfant qui n'est pas venu malgré le désir que l'on en a eu

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