samedi, novembre 21, 2015

Art thérapie ?


Non, nous ne sommes ni à Nancy, ni à Paris, devant une des créations de l'architecte Henri Sauvage ou d'Hector Guimard, mais dans le Calvados à Douvres-la -Délivrande, au 78 rue du Général de Gaulle.



Conçu  par l'architecte caennais Rouvray pour le pharmacien Georges Lesage qui lui passa commande  en 1901 ce bel édifice multiplie courbes et volutes.


Il a été inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en 1975.



Les ferronneries ont été réalisées par Adolphe Marie, serrurier et mécanicien rue de Caen à Creully.




Sur le médaillon, voici une notice assez étonnante, qui nous renvoie à une autre conception du métier de pharmacien où se mêlent médecine et industrie  :

Pharmacie Droguerie
Produits chimiques pour la photographie, l'industrie et les arts
Médicaments homéopathiques
Produits pathologiques
Laboratoire spécial d'analyses chimiques, médicales et industrielles
Eaux minérales
Spécialités


Qu'étaient donc  ces "produits pathologiques"?

Nous revient à l'esprit le suicide d'Emma Bovary, contraignant  Justin, le commis du pharmacien Homais, à dérober pour elle de l'arsenic qu'elle avait autrefois  repéré, dans un bocal bleu marqué "dangereux".
L'action de ce drame se déroulait à
 Yonville ..ou à Ry .


Et ces "spécialités"? Des pastilles de Vichy?
Qu'importe!

Admirons cette façade, ,mais sans nous contenter  de  doses homéopathiques !




............................................................................................................................
Lien ici /la mort d'Emma Bovary, 

13 commentaires:

  1. Coucou Miss Yves.
    Quelle belle architecture et de superbes ferronneries (comme il ne s'en fait plus)!
    Merci pour ce partage.
    Je suis grand amateur des pastilles Vichy et pas du tout de l'arsenic...(rire)
    Très bon weekend, A + ☼ ♥ ☺

    RépondreSupprimer
  2. une maison qui sort de l'ordinaire un petit côté "Gaudi"

    RépondreSupprimer
  3. j'admire à grande dose ... j'aimais le temps où le "potard" nous fabriquait des préparations magistrales ne se contentant pas d'être un épicier spécialisé ! (j'en ai connu que je regrette encore)

    RépondreSupprimer
  4. Je l'ai tout de suite reconnue: la grille... et pourtant je n'y suis jamais rentrée à l'époque. Par contre je passais, bien rarement il est vrai, la porte d'à côté acheter un Carambar pour cinq centimes avec mon amie Chantal.
    Magnifiques les détails et étonnants les mots.

    RépondreSupprimer
  5. Elle est magnifique cette façade ! Coup de coeur tout particulier pour la dernière photo où tu fais rentrer toute la façade dans ton viseur et pour la "notice" pharmaceutique détaillée !

    RépondreSupprimer
  6. Un côté art nouveau, j'aime bien, c'est très original et c'est du beau travail.
    Moi aussi j'aime bien les pastilles Vichy, il paraît qu'elles font digérer.

    RépondreSupprimer
  7. le fer en rondeur.. belle epoque!

    RépondreSupprimer
  8. magnifique maison ! tous les repas chez ma grand'mère se terminaient par une distribution de pastilles "Vichy" pour digérer, sa plus jeune fille avait été opérée , jeune, de la vésicule biliaire (c'était une opération grave à l'époque) et allait en cure à Vichy chaque année pendant des années!

    RépondreSupprimer
  9. Pour répondre à ton dommage, c'était le temps où on faisait beaucoup moins de photos. Y en a-t-il une une je ne pense pas, si oui, ma frangine a embarqué toutes les photos de mes Parents et m'en a renvoyé que très peu.
    Bonne journée !

    RépondreSupprimer
  10. C'est drôle cette maison travaillée uniquement sur un plan comme pour ne pas perdre un cm de surface intérieure. Je me pose des questions / le revêtement. Petits cailloux, coquillage, ou crépi teinté ? Ah on savait aussi travailler la menuiserie à l'époque : pas de standard mais du sur mesure ! Quant à l'artisan, il me fait penser à un oncle-cousin de mon mari qui de famille était d'abord maréchal-ferrant puis forgeron et enfin a tenu un garage (il fallait savoir usiner les pièces)

    RépondreSupprimer
  11. A propos d'arsenic, je suis toujours admirative de l'imagination d'Agatha Christie en matière d'armes de crimes et de sa connaissance des poisons, ce peut être des baies d'if, de la ciguë etc, la bonne connaissance qu'elle avait provenait de son expérience dans un hôpital pendant la 1ère guerre mondiale

    RépondreSupprimer
  12. Merci pour le lien sur mon blog pédagogique, cela me donne l'occasion de découvrir le vôtre qui est superbe ! Cordialement. Céline Roumégoux

    RépondreSupprimer

Un air printanier

Trois jours avant la date "officielle,"  ciel bleu et soleil sur la Vire           "Immobile, assis sans rien faire, le print...