mardi, novembre 01, 2016

"Conservez avec soin tout ce que j'ai chéri"





Juillet 2016 

 Découverte touristique du cimetière Saint-Jean, à Caen, dans le quartier de la Vaucelle, qui autrefois, appartenait à la paroisse Saint-Jean.

Désaffecté, il a été classé en 1939, en raison du caractère "pittoresque et romantique" du site: 
grands murs de pierre pour l'enclore, lierre envahissant, sépultures anciennes plus ou moins brisées 



ou dissimulées sous la végétation (ifs, buis, thuyas, laurier), 





  croix de calvaire en pierre torsadée

 et  
en fer forgé ouvragé.


Le cimetière Saint-Jean abrite les tombes de prélats de la paroisse, 

mais aussi de célébrités, telles que l'historien Arcisse de Caumont, père de l'archéologie moderne  et un certain Pierre-Claude Loyal, présentateur de cirque, premier de la lignée des "Monsieur Loyal" que petits et grands connaissent bien.

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Octobre 2016.

Lecture du roman de Sorj Chalandon, Une Promesse.

En exergue, ces vers d'Hippolyte Violeau, qui seront le fil directeur de cette histoire dont on découvre progressivement qui rédige, dans une maison hermétiquement fermée, occupée par deux émouvants vieillards fragiles, cet étrange cahier de visites, enjeu d'une promesse de plus en plus difficile à respecter.





"Au-delà du cercueil l'âme me restera,
Et pour vous consoler le ciel me donnera
La place de votre bon ange,
Conservez avec soin tout ce que j'ai chéri;
Gardez mes vers, mes fleurs, mon oiseau favori,
Je serai là , que rien ne change!"

Hippolyte Violeau 











C'est avec les vers suivants- très signifiants eux aussi-que se clôt le récit, délicat et puissant, consacré au souvenir, à la fidélité, dans une écriture sobre mais recherchée, dont les mots sont choisis  pour voiler et dévoiler, tout à la fois.




Et marchant à la mort
il meurt à chaque pas.
Il meurt dans ses amis,
dans son fils, dans son père.
Il meurt dans ce qu'il pleure
et dans ce qu'il espère
Et sans parler des corps qu'il faut ensevelir
Qu'est-ce donc qu'oublier
si ce n'est pas mourir"

Alfred de Musset, Lettres à Lamartine et poésies nouvelles (1832-1852)



https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article113

https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article383




10 commentaires:

  1. Coucou miss Yves.
    Le gardien de cimetière est déprimé, la cause: A force de lire sur les tombes "ici repose, ici repose...".
    Le brave homme c'est dit que lui seul devait travailler ici!
    A + ☼ ♪ ☼

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  2. J'aime bien le com de Daniel.
    Des tombes animées par des vers. Je m'entends, des vers de poètes.
    J'ai vu un reportage sur les visites "touristiques" du cimetière du Père Lachaise à Paris. Faut dire qu'il y a du beau monde.

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  3. J'ai tes potirons et je crois que moi contrairement à mon Chéri, j'aimerais bien le gratin de courges.

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  4. Depuis que maman avait décidé que la mer serait sa tombe et l'est devenue, je ne regarde plus les cimetières comme avant mais je crois que je préférerais un jardin du souvenir....

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  5. j'aime beaucoup les cimetières, ils sont pleins d'une mélancolie poétique. Quand tu y ajoutes des vers si bien choisis c'est un plaisir intellectuel encore plus grand.

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  6. Je te recommande le roman dont ces vers sont tirés.
    Ce que tu dis de l'horloge me rappelle aussi ces vers de Lamartine:"
    Objets inanimés avez vous donc une âme"

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  7. Je suis tiraillée quand je pense aux cimetières ou quand je m'y rends... Les mots que tu as choisis sont forts et doux.

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  8. J'ai eu un peu de mal avec 'Le quatrième mur" de Sorj Chalandon et pourtant le résumé de "La promesse" est inspirant.

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