Jaune vif, jaune citron, jaune d'or...qu'importe ? Pourvu qu'il resplendisse !
(Photos prises il y a quelques années : était-ce en 2008?)
Les adjectifs qualificatifs de couleur s’accordent quand il n’y a qu’un seul adjectif pour une couleur. Ainsi, on parlera « d’yeux bruns et de cheveux châtains ».
Les noms exprimant par image la couleur restent invariables, mais écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre, rose, vermeil, qui sont assimilés à de véritables adjectifs, s’accordent. « Ses joues étaient roses » (chapitre 14).
Ainsi marron, orange, carotte, crème, indigo, noisette, ocre, pastel, vermillon, etc. sont invariables. On écrit : « Ces perdrix sont marron, la gorge noire, avec des pattes rouges » (chapitre 21), « Des nuages violets passaient sur nos têtes, et la lumière bleuâtre baissait de minute en minute » (14, chapitre 7), « Il avait une petite moustache noire, et de gros yeux marron qui brillaient de plaisir » (14, chapitre 22), « Dans son poil ras d’un jaune sale, la pelade avait mis de grandes taches roses » (14, chapitre 30), « Frangés de longs cils carotte, ses yeux bleus avaient un regard remarquable » (15, chapitre 7), « Les plumes étaient étalées en cercles, bleues, jaunes, beiges, noires, autour d’un bec sanglant » (15, chapitre 16), « Il avait de très beaux souliers fauves, et un nœud de cravate en soie bleue » (16, chapitre 7), « Pendant ce temps, le long des rues abruptes, entre les murs bleus, ocre et violets des maisons mauresques, Rambert parlait, très agité » (A. Camus, La Peste, partie 2, chapitre 2).
Les adjectifs composés ou juxtaposés sont invariables.
Exemples : « Du haut de leur perchoir, les gros paons vert et or ont reconnu les arrivants » (A. Daudet, Installation), « Les bananiers eux-mêmes, ces grands roseaux vert tendre, se dressaient silencieux et droits » (A. Daudet, Les Sauterelles), « Il avait des yeux bleu de mer » (chapitre 4), « Mon père portait un veston à martingale et une casquette bleu marine, tandis que ma mère était jeune et belle dans une robe blanche à petites fleurs rouges, qu’elle avait merveilleusement réussie » (chapitre 13), « Elle parlait avec une sérénité glaciale, tout en remettant de longs gants café au lait » (15, chapitre 3), « Ses cheveux sont châtain clair », « Ses boucles sont noir de jais » (rappelons que le jais est un charbon d’un noir brillant).
Si l’on veut exprimer le mélange des couleurs dans un même objet, on mettra les couleurs au singulier, comme dans « des vaches noir et blanc », « le maillot rouge et blanc de l’équipe monégasque ».
Certains adjectifs de couleur peuvent être substantivés, et sont alors du genre masculin. On écrira « L’orange éclatant de ce tableau me choque » ou « Les bleus indigo de ce peintre ont assuré sa notoriété ».
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