dimanche, septembre 30, 2018

Bande d'amateurs... d'art

Le 15 septembre, pour les journées du Patrimoine, le musée des beaux-Arts s'est ouvert au festival "Bande d'amateurs".

Plusieurs espaces et diverses oeuvres ont été le prétexte à des saynettes , à des tableaux vivants .


 AAA aaa
           dites AAAAA
                   dit le dentiste
                                        face aux toiles de Janladrou
                                                                           - Logique -
                                                                               A moins que ce soit
                                                                                                             chez l'ophtalmologiste 




     Les personnages de la tapisserie des Amours de Gombault et Macée se sont animés.








Sketch à la manière de "En attendant Godot", devant l'exposition LEGER, LE CERCLE,
 et le mobilier de l'hôpital mémorial datant de la Reconstruction .





jeudi, septembre 27, 2018

Le Patrimoine et ses trésors

    Samedi 15 septembre,  Jérôme Jambu, conservateur des monnaies à la BNF a fait une passionnante conférence en forme d'enquête policière pour présenter le trésor de Donville, exposé dès le matin au MBA et venu rejoindre les trésors de la Lucerne et de Saint-Lô, découverts pour l'un en novembre 86, pour l'autre dans les années 70.



   C'est un couple qui a découvert quatre pièces sur la plage de Donville en 2014, non pas en construisant des châteaux de sable, mais en se promenant.
   Comme la loi l'exige, les "inventeurs" ont prévenu les autorités compétentes (le DRASSM: département  des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) 
 qui, vu l'intérêt de la découverte, ont lancé une campagne de fouilles.
Bilan:  24 pistoles d'or constituent ce trésor .




   A l'aide d'indices techniques, de recoupements historiques et archéologiques- exposés très précisément au public- le brillant conférencier est arrivé aux conclusions suivantes:

Ces 24 pistoles sont des pièces « presque neuves, datées de 1623 à 1629, fabriquées à Séville avec de l’or colombien pour la majorité et de l’or médiéval réutilisé pour quelques autres ».





   Comment expliquer qu'elles se soient échouées à Donville? Et pourquoi un si "mince" butin?

Il s'agit très probablement d'une portion d'un ensemble plus vaste  perdu lors d'un " débarquement frauduleux pour éviter l’impôt du port de Granville».

  Il est possible qu'au fil du temps, d'autres pièces aient rempli les épuisettes ou les poches d'autres promeneurs moins honnêtes. Les "inventeurs"  recevront d'ailleurs une récompense qui " pourrait correspondre à la valeur de l’ensemble des pièces sur le marché ».


    Un tel sujet, traité avec autant de brio que de rigueur a suscité beaucoup d'intérêt et de questions, comme si les histoires de trésors des livres des enfants sommeillaient dans un coin de notre tête et ne demandaient qu'à s'éveiller !












samedi, septembre 22, 2018

Bonjour et puis adieu

En lien avec l'exposition du musée départemental breton "Artistes tchèques en Bretagne", le MBA de Quimper met en vedette le tableau "Bonjour Monsieur Gauguin", prêt exceptionnel de la Galerie Nationale de Prague.

Cette oeuvre a été réalisée par l'artiste en 1889, après avoir vu
en compagnie de Van Gogh, la toile "Bonjour , Monsieur Courbet"(La rencontre , 1854) au musée de Montpellier .
Lien ici 
et / Gauguin 

Que de contrastes entre les deux tableaux!

Le décor, minimaliste chez Courbet, omniprésent chez Gauguin, la clarté de l'atmosphère diurne, l'ambiance onirique et colorée, mais surtout l'attitude des protagonistes - et même celle du chien, petit, effacé ici,  là, bien présent et racé.

A la pose altière de Courbet face à son mécène Bruyas, accompagné d'un serviteur, chapeau bas devant l'artiste répond la silhouette trapue d'un Gauguin bourru,  enveloppé d'une houppelande rustique.
Il  fait face à un improbable public, séparé de celui-ci et d'une paysanne qui passe,  symbole de l'incompréhension dont souffre le peintre.



      Légué en 2008 par le Docteur Crenn,  de Trégunc,  au musée des Beaux-Arts de Quimper, ce tableau de Sérusier intitulé L'Adieu à Gauguin (ou Tityre et Mélibée) a été peint en 1906).
Il met en scène Paul Gauguin, debout, baluchon à l'épaule, montrant la mer au-delà d'un petit village (évocation de Pont-Aven?) à Paul Sérusier lui-même, assis sur un talus.

    Cet épisode a une dimension autobiographique et biographique puisque Sérusier avait par deux fois refusé l'invitation de Gauguin à le rejoindre à Tahiti, en 1891 et 1895.

mercredi, septembre 19, 2018

Vogue et vague ( Art nouveau 2 )

Cet été, le musée départemental de Quimper met en exergue la vogue de l'art nouveau, représentée par Alfons Mucha (billet précédent) dans l'exposition "Artistes tchèques en Bretagne, de l'art nouveau au surréalisme".

C'est grâce à un partenariat exceptionnel avec la Galerie Nationale de Prague que sont exposées 80 oeuvres d'artistes tchèques,  inspirés par la Bretagne 


    Contemporain de Mucha, František Kupka, symboliste, puis pionnier de l’art abstrait, a composé cette splendide Vague (musée d'Ostrava) en souvenir des rochers de la côte bretonne.

  Occupant sur un large mur la place d'honneur qui lui revient, ce chef-d'oeuvre  a suscité l'admiration des visiteurs. 




dimanche, septembre 16, 2018

Plumes et cornes -Art Nouveau.(1)


    Plumes de paon et cornes de bélier sont les motifs traditionnels utilisés par les brodeurs en pays bigouden.


  Le célèbre affichiste Alfons Mucha (1860-1939) les a justement identifiés et utilisés dans un panneau décoratif intitulé "Bruyère de falaise", précédé d'une étude préparatoire sur carton  au crayon et à l'aquarelle.
 Leurs courbes et enroulements servent si bien l'esthétique Art nouveau !

 Le musée départemental breton de Quimper, quant à lui,  présente de juin à septembre 2018  une exposition sur les peintres tchèques en Bretagne, fruit d'une collaboration entre la Galerie Nationale de Prague et les deux musées quimpérois, celui des beaux-arts recevant le tableau "Bonjour Monsieur Gauguin".



Avec l'exposition "Les Bigoudens, marchands et faiseurs de mode", le musée de Pont-l'Abbé, quant à lui, contredit les idées reçues sur le prétendu immobilisme de la Bretagne, telles quelles ont été exprimées par Mathilda Betam Edward en 1877:

             “Pont-l’Abbé a conservé depuis des temps immémoriaux ses propres costumes et traditions. Il paraît difficile de trouver ailleurs une telle spécificité et un isolement aussi total. On dirait qu’à Pont-l’Abbé le temps s’est arrêté et que les gens vivent encore au Moyen Âge. »



Bien au contraire, 
"L’étude des textiles bigoudens anciens révèle effectivement une foule de matériaux importés : des cadis d’Aignan, des soieries lyonnaises, de la rubanerie de Saint-Étienne, des boutons à pâte de verre, du verre soufflé de Bohème, du velours de soie… De manière complémentaire, les recherches archivistiques (inventaires après-décès, levées de cadavres…) mentionnent également des toiles de Nozay, des capes de Barracan, des bas de Saint-Marceau, du drap de Silésie, de la toile de Millau…

Rubans de soie stéphanois, fin du XIXe siècle, utilisés abondamment par les bigoudens
À y regarder de plus près, aucune matière première du vestiaire bigouden n’échappe finalement aux importations commerciales des marchands…"





mercredi, septembre 12, 2018

Les yeux au ciel

Levons les yeux au ciel:




La restauration de la charpente de la chapelle Notre-Dame de la Joie , dans la commune de Penmarch, a dévoilé une poutre sculptée en forme de crocodile et une femme -sirène.


La même église contient des ex-votos



La forme en demi-couronne de la croix- calvaire de Saint-Herbot me rappelle celle d'un dessin d'Albert Dubois, beau-frère d'Octave Feuille, réalisé au cours de leur voyage en Bretagne en 1856.

Serait-ce la source d'inspiration de ce curieux dessin ?

Si certains éléments semblent fantaisistes, on reconnaît certains motifs décrits par M. René Couffon  dans un article sur l'église de Saint-Herbot (Bulletin monumental, année 1953)

Lien ici 


Valérie Feuillet raconte, dans Quelques années de ma vie, une étape dans les montagnes du Helgoate à Saint-Herbot (qu'elle orthographie Saint Erboth) et leur hébergement chez le curé de la paroisse, ce qui leur avait évité, à l'auberge, de "dormir avec les vaches".
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C Ce curé - « qui rit tout le temps » – leur montre la chapelle dont « l'autel est couvert de chevelures (…) avec un mélange de queues de vaches et de fleurs fanées ». Ce sont, d'après lui, « des sacrifices faits à Dieu par les pieux bretons , quand un fléau s'abat sur eux. » Saint Herbot, sachons-le, est le protecteur des bestiaux.(6)





L'enclos paroissial de Pleyben est l'un des plus célèbres du Finistère.

samedi, septembre 08, 2018

Nez en l'air

Le nez en l'air, on découvre:


Au Faou, des enseignes 


L'une, de style maritime, l'autre à l'effigie des métiers d'autrefois.





et une gargouille grimaçante.


A Sizun, porte triomphale de l'enclos paroissial, 

une femme-sirène .







Une girouette en forme de bateau...

Normal, on y embarque pour la rade de Brest.











Sur l'Odet, le pont de Cornouaille 

lundi, septembre 03, 2018

Lire au bord de la Vire (4)



Leyendo al rio, Amancio Gonzaes Andrès












Sculpture en hommage à M. Amédée Duval-Duperron, qui aimait lire et se reposer auprès de cette grotte , construite par lui.





Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...