samedi, mai 11, 2019

Une nouvelle galaxie

Se ressourcer


dans la médiathèque en travaux depuis deux ans, rénovée selon les conceptions de 
Françoise Sogno et rebaptisée La SOURCE .




L'inauguration, les 4 et 5 mai s'est faite sous le signe de l'espace, des étoiles, de la galaxie.

Aussi, les comédiens de Casus délires, les lecteurs de l'association Les Haut parleurs, les bénévoles,
ont-ils accueilli les visiteurs (3500 personnes, dont 2000 pour la seule journée de samedi) en tenues de cosmonautes, dans une gestuelle mimant l'apesanteur.
Lien ici 


Au programme : visites guidées, cocktails de textes caviardés, (poèmes et chansons),  lectures, chorégraphies .


    Lors de la réouverture, 527 nouvelles inscriptions ont été enregistrées, ce dont se réjouit la directrice, Pascale Navet, re baptisée Pascale Navette dans un petit film humoristique se ré appropriant quelques séquences de La guerre des étoiles, de Star Trek, et de 2001, Odyssée de l'espace.

Le credo de l'architecte, Françoise Sogno qui a  conçu -entre autres- la médiathèque du Havre:

"Ma génération a connu les bibliothèques un peu poussiéreuses et n'a pas bénéficié des équipements tels qu'on les connaît aujourd'hui. Je milite aujourd'hui pour la qualité du mobilier et je veux donner du beau aux usagers. C'est une fonction culturelle, mais également sociale !"



   Luminosité, plan circulaire facilitant la déambulation, espace, vues sur la ville, bornes audiovisuelles, postes informatiques, tout est fait pour susciter confort et stimulation intellectuelle, sans parler de la gratuité de l'inscription.


Bienvenue dans la galaxie !
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Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Baudelaire, Petits poèmes en prose

9 commentaires:

  1. Coucou Miss Yves.
    Un instant j'ai cru que tu avais rencontré "Candice Renoir" !
    Tout semble bien futuriste ici...
    Les médiathèques sur Mars.
    Très bon weekend, A +

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  2. Un espace propice à la découverte. Super! Par contre, ma chère Miss, on dirait que tu as bu tous les verres. Santé! :-) Bises alpines.

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  3. Chère Dédé, oui, j'ai bu tous ces verres , remplis de textes en vers !

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  4. Enivrez-vous

    Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

    Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

    Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

    Baudelaire, Petits poèmes en prose)

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    1. Quelle belle joute verbale avec Dédé!!!!

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  5. Quel merveilleux métier choisi par Françoise Sogno!
    Un lieu de ressources en tous genres que l'on aimerait pas voir disparaître. Un peu triste à la pensée que notre quartier de Toulouse ne connait que la présence d'un bus une fois par semaine... il y a si peu de lieux où l'on peut se côtoyer lors d’événements en particulier.
    Magnifique choix d'extraits de poèmes "... l'heure de s'enivrer"...
    Très belle marquise.

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  6. Les bibliothèques se sont réinventées comme la documentation. On peut faire beaucoup de recherches chez soi mais rien ne remplace les livres (et on peut chercher par internet où les trouver)
    Lorsque l'aîné de mes fils faisaient sa classe préparatoire il préférait travailler dans les bibliothèques historique (Ste Geneviève par exemple) qui sont ouvertes à Paris sur un très large créneau horaire. Bcp d'écrivains ont écrit dans des bibliothèques et non seulement au bistrot parce qu'ils étaient sans doute petitement logés et qu'ils avaient besoin d'un cadre particuliers (Marx, Beauvoir...)

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  7. Bien sûr les lieux comptent mais aussi le règlement. Ma fille est obligée de payer un abonnement et des pénalités de retard. Rien de cela à Cergy et son agglomération, dont je suis suis fière de posséder des cartes "historiques". A Cergy on tient à inciter tout le monde à lire même les plus défavorisés ou ceux pour qui ce n'est pas naturel

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  8. Pas très incitatif pour revenir lire, le système des pénalités...

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Un air printanier

Trois jours avant la date "officielle,"  ciel bleu et soleil sur la Vire           "Immobile, assis sans rien faire, le print...