mercredi, septembre 29, 2010

Honfleur: le vieux bassin

Le découvrir, le deviner, tout d'abord par une étroite ruelle pavée ajoute au charme de la promenade!




La lieutenance, vestige de l'ancienne demeure (16 ème s.) du lieutenant du roi, gouverneur de Honfleur.


Sur la Façade tournée vers le port: plaque commémorant les départs de Samuel Champlain pour le Canada, celui de 1608 ayant abouti à la fondation de Québec.


Sur la façade orientée vers la place , s'encastre, entre deux échauguettes, l'ancienne porte de Caen, l'une des deux entrées de la ville au Moyen Age.

lundi, septembre 27, 2010

Vues d'Honfleur



L'initiale de ce toponyme désigne un nom de personne,"Honn "en norois tandis que la finale"fleur" (que l'on retrouve dans Barfleur ou Harfleur) signifie "rivière" ou "crique "du mot "flet", d'origine noiroise ou anglo-scandinave.


La vue grandiose prise du Mont-Joli permet de mieux comprendre cette origine géographique : nous admirons l'estuaire de la Seine, la rade du Havre, le pont de Normandie, et au loin, celui de Tancarville.

La Chapelle Notre-Dame de Grâce , datant du XVIIème siècle, a remplacé un sanctuaire qui aurait été fondé par Richard II, quatrième duc de Normandie.

A l'intérieur,
statue de Notre-Dame de Grâce et nombreux ex-votos, en forme de navires .








samedi, septembre 25, 2010

Encore un humoriste...

...Né à Honfleur-comme si l'air marin prédisposait à l'humour:

le compositeur Erik Satie dont les titres d'oeuvres sont un remède à la mélancolie-Quoique...
, "Embryons désséchés,"Préludes flasques pour un chien" ," Trois morceaux en forme de poire""Airs à faire fuir""Danses de travers""Valses distinguées du précieux dégoûté" etc.
(Video)

Quelques pensées:
« Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux ».
"Bien que nos renseignements soient faux, nous ne les garantissons pas."
"Le piano, comme l'argent, n'est agréable qu'à celui qui en touche."

Sa maison natale, aménagée en musée, allie son, musique et objets dans un décor ludique.

J'espère la visiter une prochaine fois, car il y a tant à voir à Honfleur que je n'ai fait que la photographier!

jeudi, septembre 23, 2010

Les Fantômes de Trouville

Par cette expression pleine de mélancolie, Gustave Flaubert exprime son attachement quasi obsessionnel aux figures liées à Trouville qui l' ont marqué à vie:

- Elsa Schlésinger, belle jeune femme de 26 ans dont il ramasse le châle, un beau jour du mois d'août 1836 sur la plage.
A partir de cette rencontre sans lendemain- si ce n'est quelques promenades estivales avec Elsa, son compagnon Maurice Schlésinger et leur petite fille, Marie- Flaubert composera en 1838 un court récit, Mémoires d'un Fou, sa première oeuvre aboutie et il en gardera le thème dans l'Education sentimentale,(1869) dont l'incipit évoque l'éblouissement du jeune homme.

"Ce fut comme une apparition.
Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu’il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda.
Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses, qui palpitaient au vent, derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et semblaient presser amoureusement l’ovale de sa figure. Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait en plis nombreux. Elle était en train de broder quelque chose ; et son nez droit, son menton, toute sa personne se découpaient sur le fond de l’air bleu.
Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manoeuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d’observer une chaloupe sur la rivière.
Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait... Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu’elle avait portées, les gens qu’elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n’avait pas de limites.
Une négresse, coiffée d’un foulard, se présenta, en tenant par la main une petite fille, déjà grande. L’enfant, dont les yeux roulaient des larmes, venait de s’éveiller. Elle la prit sur ses genoux : « Mademoiselle n’était pas sage, quoiqu’elle eût sept ans bientôt ; sa mère ne l’aimerait plus ; on lui pardonnait trop ses caprices. » Et Frédéric se réjouissait d’entendre ces choses, comme s’il eût fait une découverte, une acquisition.
Il la supposait d’origine andalouse, créole peut-être ; elle avait ramené cette négresse avec elle.
Cependant, un long châle à bandes violettes était placé derrière son dos, sur le bordage de cuivre. Elle avait dû, bien des fois, au milieu de la mer, durant les soirs humides, en envelopper sa taille, s’en couvrir les pieds, dormir dedans ! Mais entraîné par les franges, il glissait peu à peu, il allait tomber dans l’eau ; Frédéric fit un bond et le rattrapa. Elle lui dit :
- Je vous remercie, monsieur. Leurs yeux se rencontrèrent.
- Ma femme, es-tu prête ? cria le sieur Arnoux apparaissant dans le capot de l’escalier."
( Lors de l’été 1853, Flaubert retournera sur les lieux de cette rencontre, comme en pélerinage, logeant au-dessus d'une pharmacie (Voir ici ) quai Ferdinand Moureaux, et à l’hôtel Bellevue. Voir ici)


-Caroline, la soeur cadette de Gustave, devenue Virginie, dans Un coeur simple , conte qui transpose les vacances trouvillaises des deux enfants:

"Quand le temps était clair, on s'en allait de bonne heure à *la ferme de Geffosses. La cour est en pente, la maison dans le milieu, et la mer, au loin , apparaît comme une tache grise ."
(Rappelons que les parents de Madame Flaubert possédaient le domaine de Gefosses, près de Pont-L'Evêque et de Saint-Hymer, et que la famille , dès 1834 se rendait en villégiature à Trouville, la plage la plus proche)

-Caroline, sa nièce, devenue Commanville par un mariage qui conduira la famille à la faillite: pour éviter le déshonneur, l'écrivain devra, en 1875, vendre sa ferme de Deauville (200 000 francs) dont le revenu annuel d'environ 600 000 francs assurait sa subsistance.
Caroline Commanville a mis en évidence les liens unissant la rédaction d'Un coeur simple aux souvenirs de son oncle:
"Il a écrit Un coeur simple après la mort de sa mère? Peindre la ville où elle était née, le foyer où elle avait joué,ses cousins, compagnons de son enfance , c'était la retrouver, et cette douceur a contribué à faire sortir de sa plume ses plus touchantes pages, celles peut-être où il a le plus laissé l'homme sous l'écrivain".
(Autres photos personnelles de Flaubert,  dans le square qui porte son nom, à Trouville)



mardi, septembre 21, 2010

Cabourg: le Grand Hôtel de la plage


Cabourg, a été découverte en 1853 par Henri Durand-Morimbeau, promoteur et agent d'affaires parisien, travaillant pour une société thermale cherchant à créer des établissements de plaisance.
Ce petit village de pêcheurs deviendra une élégante station balnéaire par ses soins et grâce à l'entregent d'Achille Colin et d'Adolphe Dennery:le premier, ancien directeur de théâtre et le second, dramaturge, entraîneront à leur suite tout le petit monde de la littérature et du spectacle.
La station "voit le jour en 1855, dessinée selon un plan radiocentrique au coeur duquel trônent le casino et le jardin qui le borde."(Guide Michelin 2008); Elle se développe avec la construction, en 1862 du Grand Hôtel de la Plage qui favorise la construction de 150 villas entre 16862 et 1875. Dès 1870 le casino est reconstruit et s'y ajoute un théâtre .

A la fin du XX ème siècle,Bruno Coquatrix, créateur de l'Olympia assurera le rayonnement artistique de Cabourg avec la direction des "grands établissements cabourgeois .

Cabourg, devient dans l'oeuvre de Marcel Proust, Balbec.

A l'âge de dix ans, en 1881, le petit Marcel séjourne pour la première fois dans cette station balnéaire dont le climat maritime apaise ses crises d'asthme.
Il y reviendra souvent , logeant au Grand Hôtel de la Plage, pivot de la vie mondaine et amoureuse qu'il décrira longuement .



L'aquarium:

.."Une grande question sociale, de savoir si la paroi de verre protègera toujours le festin des bêtes merveilleuses et si les gens obscurs qui regardent avidement dans la nuit ne viendront pas les cueillir dans leur aquarium et les manger "

M. Proust , A l'ombre des jeunes filles en fleurs

L'écrivain brosse un portrait satirique du directeur de cet établissement :
"Oubliant sans doute que lui-même ne touchait pas cinq cents francs d'appointements mensuels , il méprisait profondément les personnes pour qui cinq cents francs ou plutôt, comme il disait "vint-cinq louis est "une somme "et les considérait comme une race de parias à qui n'était pas destiné le grand -Hôtel "

Proust A l'ombre des jeunes filles en fleurs L Poche p.249

Salle à manger et salon Marcel Proust.

Pâtisseries, qui évoquent la "petite madeleine", moteur des réminiscences proustiennes.
"Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu.
Ce gôut, c'était celui du petit morceau de madeleine que, le dimanche matin à Combray, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul..."
M. Proust , A la recherche du temps perdu , Combray

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http://vimeo.com/62258860

Merci à Raymond Furlotte pour le lien ci-dessus
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vendredi, septembre 17, 2010

Vous êtes au Village

Non pas celui dont tente de s'échapper le Prisonnier , interprété par Patrick Mac Gohan dans la célèbre série culte -rediffusée cette année sur Arte

mais au Village Guillaume-Le -Conquérant , à Dives -sur- Mer, dans le Calvados

Il s'agit d'un relais de poste avec hostellerie ainsi nommée , datant du XVIème siècle et agrémenté au XIX de sculptures de bois des XVII et XVIII èmes .


Il connut des hôtes aussi prestigieux que Madame de Sévigné, Alexandre Dumas, Thiers, Poincaré, etc .



Après une période d'abandon, il fut restauré et transformé en quartier d'artisanat d'art, dont les boutiques aux façades décorées d'enseignes se répartissent autour de la cour de l'ancienne auberge.

mercredi, septembre 15, 2010

Faire le tour du propriétaire

...ou plus simplement faire un tour , dans Deauville, le guide Michelin à la main pour admirer les villas classées,nombreuses dans l'avenue Cornuché .

Brique, bois, tuiles comme matériaux, des noms évocateurs, "Les Embruns"," Camélia"...


Celle-ci est à vendre, et c'est l'une des plus anciennes, la villa Grisélidis: affaire à saisir ?


Des styles variés mais des constantes: construction en hauteur, étages, bow window,tout le luxe et le raffinement de cette station balnéaire lancée par le duc de Morny à partir de 1860.

Colombages normands, pignons et balcons comme en Europe du Nord, à Deauville, Cabourg

ou Trouville, sur la côte fleurie, ce style... fleurit .

Art nouveau
Inspiration augeronne
Style néo gothiqueRécapitulons:



Plus modestes et plus récentes, celles-ci, à Ouistreham se cachent derrière les hautes herbes.

lundi, septembre 13, 2010

Bleu

Du bleu pâle au bleu marine

dans le ciel et l'eau,
sur les tentes de plage, uni ou rayé
en contraste avec le jaune et l'orange,
le bleu est roi

....A Trouville


Cabourg

Deauville




Houlgate

Le ciel normand n'est pas toujours gris!

samedi, septembre 11, 2010

Allais...grement

Un pharmacien qui ne perd pas le Nord et qui garde le Cap

Il s'agit bien sûr de la pharmacie paternelle de l'humoriste Alphonse Allais, né à Honfleur, pharmacie devenue
"Petit musée""Partir, c'est mourir un peu, mais mourir, c'est partir beaucoup."
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jeudi, septembre 09, 2010

Peinture à Honfleur

A partir du musée Eugène Boudin, la grande baie vitrée joue le rôle du cadre dans un format "paysage" et structure une vue grandiose :

au premier plan, les toits d'Honfleur, à l'arrière-plan, le pont de Normandie et "de l'autre côté de l'eau" comme on dit en Seine-Maritime, Le Havre .

La même photo a été traitée selon un effet "peinture au couteau",de façon à en accentuer la solidité et pour répondre à l'appel de Thérèse: une photo/un peintre ou un style de peinture.

(Son appel, sur son blog , ici)

Sur le même thème, toujours à Honfleur, cité des peintres, la maison natale d'Alexandre Dubourg(Un aperçu de ses peintures ici)


Photo traitée à la manière pointilliste.

Trois magnifiques expositions cet été 2010 à Honfleur, pour fêter la Normandie impressionniste.

Comme des poissons dans l'eau

                                                                     Les Claies de Vire