mardi, octobre 23, 2007

Ce qui ne meurt pas / L'Ile -Marie


Photos personnelles -On aperçoit les marais à droite du château , dans le lointain )
L'Isle- Marie, (A Picauville entre pOnt-L'Abbé et Chef-du Pont ) Le château des Saules : propriétaire actuelle : la comtesse de la Houssaye

Le Château de Plein -Marais qui lui fait face , dont parle Barbey dans le premier chapitre de Ce qui ne meurt pas, se trouve à Beuzeville -La Bastille


P.382, 385 La Pléiade

"Parmi tous ces châteaux qui se dressaient sur les côtes de la presqu'île du Cotentin, il n'y en avait certainement pas un qui donnât mieux l'impression de ces châteaux comme on en voit tant en Angleterre , émergeant tout à coup de quelque lac qui leur fait ceinture et qui baigne leurs pieds de pierre dans la glauque immobilité de ses eaux .Situé dans la Manche, à peu de distance de Sainte-Mère -Eglise, , cette bourgade n'a conservé du Moyen Age que son nom catholique et ses foires séculaires , entre La Fière et Picauville, il ne rappelait pas autrement le temps de la Féodalité disparue. Si l'on avait jugé parce qui restait des constructions de ce château, malheureusement en ruines aujourd'hui, il avait dû être bâti dans les commencements du dix-septième siècle sur les bords de la Douve, qui coule par-là en plein marais ,et il aurait pu s'appeler "le château de Plein -Marais," tout aussi bien que le château d'en-face, dont c'est le nom .
Plein-Marais et Les Saules , séparés par les vastes marécages que la douve traverse en se tordant comme une longue anguille bleue, pour aller languissamment se perdre so us les ponts de saint-Lô dans la Vire, et trop éloignés l'un de l'autre sur la rivière qui passait entre eux, ne pouvait s'apercevoir dans le lointain reculé de leurs horizons souvent brumeux, même les jours où le temps était le plus clair.."(...)

Le château des Saules,qui prenait son nom du bouquet de saules qui l'entourait, avait un grand jardin, fermé du côté du marais, qu'il surplombait de quelques pieds, par une longue terrasse, avec sa balustrade en pierre ornée de place en place de ces beaux vases en granit de forme italienne que le XVIIème siècle a mis partout .Les entrées du château et ses grilles armoriées étaient de l'autre côté, du côté des terres . mais , de ce côté du marais , il paraissait inaccessible dans sa vaste mare bleuâtre du fond de laquelle il s'élevait comme une blanche fée des Eaux,-et c'était sa poésie!"

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