Le bel astre du jour dans le sein de l’orage
Nous forme tout-à-coup ce lumineux tableau,
Et, tout-à-coup, aussi, le couvrant d’un rideau,
Il dérobe à nos yeux son inconstant ouvrage.
De ce peintre brillant, la toile est le nuage ;
Ses rayons réfléchis lui servent de pinceau ;
Il prend pour ses couleurs, l’or, l’azur, le feu, l’eau,
Et la vapeur commence à finir cette image.
Fragiles ornements, éclat faible et trompeur,
Passagères beautés, filles de la vapeur,
Des faux biens d’ici-bas vous peignez l’inconstance.
Par les mêmes couleurs et par les mêmes traits,
Vous imprimez la crainte, et donnez l’espérance,
Vous annoncez la guerre, et vous manquez la paix. »
Laurent Drelincourt, (1626-1681)
*** Coucou Miss_Yves ! ***
RépondreSupprimerÉphémère beauté... très belle poèsie de Laurent Drelincourt ce poète qui était aussi pasteur.
Au catéchisme quand j'étais petite on disait que l'arc en ciel c'était le signe que Dieu fait alliance avec les hommes.
*** Bon samedi à toi et merci pour ton blog très intéressant Miss_Yves ! ***
Quel texte ! J'en reste toute chose.
RépondreSupprimerClaude et Nancy:Oui !C'est toute la force de la poésie baroque, dans sa dimension métaphysique...
RépondreSupprimerUne bonne leçon pour la journée!
RépondreSupprimerPasteur? On comprend mieux. :-)
Tiens j'aime bien ce morceau de Debussy que je n'avais pas écouté depuis longtemps...
RépondreSupprimerCet arc-en- ciel est le mieux de trois autres. J'ai aussi appris que l'arc-en-ciel était le signe que Dieu faisait alliance avec nous après le déluge.
RépondreSupprimerBon dimanche, Miss Yves! Merci de votre visite.