J’avais un cheval /
Dans un champ de ciel :
Et je m’enfonçais /
Dans le jour ardent. /
Rien ne m’arrêtait /
J’allais sans savoir, /
C’était un navire /
Plutôt qu’un cheval, /
C’était un désir /
Plutôt qu’un navire, /
C’était un cheval /
Comme on n’en voit pas, /
Tête de coursier, /
Robe de délire, /
Un vent qui hennit /
En se répandant. /
Je montais toujours /
Et faisais des signes : /
« Suivez mon chemin, /
Vous pouvez venir, /
Mes meilleurs amis, /
La route est sereine, /
Le ciel est ouvert. /
Mais qui parle ainsi ? /
Je me perds de vue /
Dans cette altitude, /
Me distinguez-vous, /
Je suis celui qui /
Parlait tout à l’heure, /
Suis-je encor celui /
Qui parle à présent, /
Vous-mêmes, amis, /
Êtes-vous les mêmes ? /
L’un efface l’autre /
Et change en montant. » /
Jules Supervielle
Dans un champ de ciel :
Et je m’enfonçais /
Dans le jour ardent. /
Rien ne m’arrêtait /
J’allais sans savoir, /
C’était un navire /
Plutôt qu’un cheval, /
C’était un désir /
Plutôt qu’un navire, /
C’était un cheval /
Comme on n’en voit pas, /
Tête de coursier, /
Robe de délire, /
Un vent qui hennit /
En se répandant. /
Je montais toujours /
Et faisais des signes : /
« Suivez mon chemin, /
Vous pouvez venir, /
Mes meilleurs amis, /
La route est sereine, /
Le ciel est ouvert. /
Mais qui parle ainsi ? /
Je me perds de vue /
Dans cette altitude, /
Me distinguez-vous, /
Je suis celui qui /
Parlait tout à l’heure, /
Suis-je encor celui /
Qui parle à présent, /
Vous-mêmes, amis, /
Êtes-vous les mêmes ? /
L’un efface l’autre /
Et change en montant. » /
Que d'allant chez toi ce matin.
RépondreSupprimerTrès joli le bocage chez toi au printemps.
Bon weekend. :)))
Quel beau ciel bleu !
RépondreSupprimerQuand on lit le texte on se croirait au galop.
Oh que j'aime ce poème et tu sais pourquoi!!!!
RépondreSupprimerBon week-end Missyves !
Un joli moment de printemps où l'on est prêt à s'évader de mille façons même si ce n'est que par l'esprit!
RépondreSupprimerwhat a beautiful, pure blue sky!
RépondreSupprimerc'est vrai que nous sommes en marche avec ce cheval , je crois même que je me verrais bien, humant l'air de printemps, bien assise sur son dos.
RépondreSupprimerQuelle jolie photo et le poème va bien avec.
RépondreSupprimerLorsque les prunelliers se marient sortent les licornes...
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