samedi, août 21, 2010

Journal de festival (2) -La Nuit des Rois, Shakespeare, Nicolas Briançon

Pièce créée au festival d'Anjou, puis jouée à Paris avant d'être programmée à Sarlat
Mercredi 21 juillet-Rencontre à Plamon .
Présentation du spectacle par Henri Courseaux (dans le rôle de l'intendant Malvolio)


Ce comédien, récemment récompensé par un Molière, se garde bien de résumer la pièce- tâche impossible- mais souligne le mélange du comique et du tragique, propre à Shakespeare et précise que le metteur en scène a insisté sur les parties bouffonnes . Un trio de joyeux drilles, Yves Pignot, Jean-Paul Bordes et Henri Courseaux lui-même donne le ton .
Pour les costumes, assez cocasses, les kilts, par exemple, le parti-pris était de transposer l'époque élisabéthaine à l'époque victorienne, en raison du puritanisme commun à ces deux règnes.
L'un des thèmes majeurs est le travestissement, d'autant plus troublant qu'à l'époque du grand Will, les acteurs incarnaient des rôles féminins, or, cette comédie multiplie l'ambiguïté sexuelle :Sara Giraudeau (Révélation aux Molières 2007) y joue le double rôle de Viola et de Césario, provo quant le double émoi d'un homme et d'une femme-'Olivia.
Henri Courseaux a souligné , avec émotion , la ressemblance de la jeune femme , déguisée en marin avec son père, hélas disparu .


Pas vraiment de premiers rôles, dans cette pièce qui entrecroise diverses intrigues, mais une multitude de personnages secondaires d'importance. (13 comédiens)
Le répertoire shakespearien a été longtemps sous le monopole de F V Hugo, pour la traduction , souvent ampoulée, cette fois -ci la langue est restituée dans toute sa saveur.
On peut s'interroger sur la pertinence du titre français, le titre original, Twelfth Night, ou What You Will signifie "la douzième nuit" ; cette comédie a été créée pour les fêtes de l'Epiphanie et se réfère à des coutumes carnavalesques.


Jeudi 22 juillet.
Grande déception pour tous le lendemain, car la pièce n'a pas pu être jouée , à cause d'un orage de dernière minute, aucune solution de repli, en raison des travaux de rénovation du centre culturel.

Aussitôt que la décision de l'annulation a été prise, Sara Giraudeau , venue jouer à Sarlat en dépit de sa peine est repartie à Paris pour la cérémonie consacrée à son père. Chacun a admiré son courage . Le sort s'est acharné contre l'un et l'autre puisqu' il y a quelques années, Bernard Giraudeau, de nouveau malade avait dû finalement renoncer à venir interpréter à Sarlat le Richard III de Shakespeare.

Quelques comédiens (en gros plan Emilie Cazanave ) ont pu malgré tout rencontrer le public à la traditionnelle réunion à Plamon-dite"les apéritifs de Plamon"-Voir Lien ici

et parodoxalement, l'échange a duré une heure!

Si le sourire revient sur les visages , celui d'Arié Elmaleh, entre autres, c'est que l'on s'est promis de se retrouver l'an prochain, sur la même place de la Liberté, autour du même spectacle!


( vidéo d'un extrait de la mise en scène par Nicolas Briançon)

12 commentaires:

  1. Le temps a gâché la fête. C'est franchement dommage. Les risque du théâtre en plen air.
    Sara ressemble franchement à son père.
    Je suis en train de chercher quelle pièce de Shakespeare j'ai vue quand j'étais au collège de Savignysur Orge. Nous avions de temps en temps des pièces de Théâtre dont beaucoup de Molière.
    Je cherche et je reviens.

    RépondreSupprimer
  2. Je me rappelais seulement du nom de l'héroïne "Portia". C'est "Le Marchand de Venise".
    Je voulais dire aussi que le frère de Gad a fait son chemin depuis les spots de pub dans lesquels il a joué.

    RépondreSupprimer
  3. Super tout cela, dommage quand le temps gâche la fête!!!
    A + :))

    RépondreSupprimer
  4. I would love to hear Shakespeare done in French!

    RépondreSupprimer
  5. Il nous faut apprendre la modestie, les saisons, le temps, la vie la mort. L'année prochaine sera une autre année.... Carpe Diem
    Et comme d'hab lorsque tu t'enflammes un beau reportage.

    RépondreSupprimer
  6. L'autre jour à la radio j'ai entendu que le Coran se dit en arabe même lorsqu'on ne le comprend pas.
    Ma tante que je suis allée voir hier a passé sa vie dans une oasis en Algérien, elle a dû se mettre tout de suite à l'arabe et même au Ouargli dialecte berbère de Ouargla.

    RépondreSupprimer
  7. Lucie, tes associations d'idées me surprennent , parfois:
    Quid du Coran à propos de Shakespeare ?
    Anglais, langue étrangère? L'an prochain ...si Dieu le veut ?

    RépondreSupprimer
  8. Comme quoi l'acteur principal en plein air reste le temps. Hier soir episode No 2 de la mousson chez nous: nous étions aux premières loges sous le patio pas si bien abrités malgré la profondeur de celui-ci. Spectacle toujours renouvelé: éclairs, tonnerre, pluie démentielle, la peur du déracinement d'un des quelques arbres de notre petit chez nous, du débordement de la piscine (ce qui est déjà arrivé.) Mais tout cela n'est pas vraiment Shakespearien comme à Sarlat.
    Les acteurs repartent bredouilles, dommage pour tous.

    RépondreSupprimer
  9. Thérèse, le Tempête, c'est shakespearien!
    Comme j'airais eu peur!

    RépondreSupprimer
  10. Dommage pour le temps et toutes nos pensées à Sarah qui a un père formidable que j'ai eu l'occasion de rencontrer deux fois "aux étonnants voyageurs" à St Malo!
    A l'année prochaine pour la pièce de Shakespeare!

    RépondreSupprimer
  11. Quid du Coran ? Le Coran est dit comme l'est une pièce de theatre et comme est chanté un opéra. Un opéra traduit ? La flute enchantée ?
    Carmen et la Bohême sont écrites et donc interprétées en français.

    Je me souviens d'avoir été voir Michel Serrault dans l'Avare, à l'époque il n'y avait pas de micro ni de sonorisation, et on ne comprennait que pouic mais ce n'était pas si grave.

    Et la messe en latin ? Hors sujet ?

    RépondreSupprimer

L 'âge d'or, Monique Frydman

 L'âge d'or, Monique Frydman  , musée des Beaux-Arts de Caen    " L’artiste continue d’explorer les techniques et les matières ...