Brise marine/
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres./
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres/
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !/
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux/
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe/
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe/
Sur le vide papier que la blancheur défend/
Et ni la jeune femme allaitant son enfant./
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,/
Lève l'ancre pour une exotique nature !//
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,/
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !/
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,/
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages/
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots .../
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !/
Mallarmé (1842-1898)
Great and unusual photos.
RépondreSupprimerDarryl and Ruth : )
Mât, quel beau poème, Miss Yves !
RépondreSupprimerJoli poème.
RépondreSupprimerj’espère, contrairement à l'auteur de ses vers que les bateaux le sont bien ! lol
Bon W E
Pourquoi fuir ? Partir pour revenir, oui ! L'ambiance du port et son activité, en voyant tous ces bâteaux qui arrivent et qui partent me donne toujours cette envie irrémédiable de retrouver des rives lointaines pour mieux revenir! Why ?
RépondreSupprimerBon week-end Missyves!
Enitram: Ah!Le mal de vivre des poètes romantiques, post -romantiques ou "maudits" ...
RépondreSupprimermerci!A toi aussi, Enitram
RépondreSupprimerOh combien je préfère ces photos comparées à celles du port de plaisance dont on ne sait pas trop quoi penser...
RépondreSupprimerles mâts invitant les orages!! très joli!! je ne connaissais pas ce poème!
RépondreSupprimerUn des poèmes les plus cités mal à propos! Mais bien situé sur ces photos.
RépondreSupprimerCurieuse calygraphie (< belle écriture) de "Lys Noir"....
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