Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande;
Et telle est ma beauté, que l'avare Flamant
Paye un de mes oignons plus cher qu'un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.
Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueule fasce d'argent, or avec pourpre en bande.
Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.
Nulle fleur du jardin n'égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas! n'a pas versé d'odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.
Théophile Gautier
Beautiful pictures!
RépondreSupprimerCouleur soleil - et ça manque ce matin.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ce poème de T.G. Qu'uiol est beau ! et tes tulipes aussi !
RépondreSupprimerQu'il est bien parlé de la tulipe!
RépondreSupprimerQue dire du verre tulipe, pour la dégustation d'un bon vin...
Bonne journée A +
Je ne suis pas d'accord avec le poète : la tulipe a une odeur fraîche très particulière... lorsqu'on coupe sa tige. La corolle du dessus presque a la raideur et la brillance d'une céramique.
RépondreSupprimerLe parterre autour de l'escalier de pierre est à la fois raide et romantique, grâce aux simples primevères unicolores et malgré le piquetis coloré des bulbes.
de quoi égayer nos jours si gris en ce moment...ce qu'il faut aussi dire c'est que les tulipes sont mieux dans un parterre que dans un vase où souvent elles penchent leurs longs cous.
RépondreSupprimerMarguerite-Marie:c'est vrai, mais voici un truc pour que les tiges de tulipe restent bien droites: mettre le bouquet le soir au réfrigérateur.
RépondreSupprimerCergie: le poète a dû admirer la tulipe de loin, sans la sentir, ni la couper!
RépondreSupprimerTu oublies de parler des "adventices " dans ce parterre , qui contribuent à l'effet romantique, libre et naturel !Mais peut-être ne les distingue-t-on pas sur la photo.
Quelle jolie combinaisons de fleurs dans ton parterre. Un petit monde bien gai que l'on aimerait écouter deviser. En attendant, on lit le poème et on s'éclipse...
RépondreSupprimerQuelle belle histoire des tulipes!
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