Voyage autour de ma chambre
est le titre d'une oeuvre , quelque peu oubliée de Xavier De Maistre.
Ce pourrait être la devise du futur propriétaire de cette petite gare désaffectée , remise sur rails pour un usage domestique.
Elle est sise au village du Tôt, où la célèbre Mère Denis fut garde-barrière avant d'être lavandière.
Vieilles gens, vieux métiers, gares désaffectées, tous disparus dans le passé...me revient en mémoire ce beau poème de Valéry Larbaud sur l'ancienne gare de Cahors (Images à voir ici)
L'ancienne gare de Cahors
Voyageuse ! ô cosmopolite à présent/
Désaffectée, rangée, retirée des affaires./
Un peu en retrait de la voie,/
Vieille et rose au milieu des miracles du matin,/
Avec ta marquise inutile/
Tu étends au soleil des collines ton quai vide/
(Ce quai qu’autrefois balayait/
La robe d’air tourbillonnant des grands express)/
Ton quai silencieux au bord d’une prairie,/
Avec les portes toujours fermées de tes salles d’attente,/
Dont la chaleur de l’été craquèle les volets.../
Ô gare qui as vu tant d’adieux,/
Tant de départs et tant de retours,/
Gare, ô double porte ouverte sur l’immensité charmante/
De la Terre, où quelque part doit se trouver la joie de Dieu/
Comme une chose inattendue, éblouissante ;/
Désormais tu reposes et tu goûtes les saisons/
Qui reviennent portant la brise ou le soleil, et tes pierres/
Connaissent l’éclair froid des lézards ; et le chatouillement/
Des doigts légers du vent dans l’herbe où sont les rails/
Rouges et rugueux de rouille,/
Est ton seul visiteur./
L’ébranlement des trains ne te caresse plus :/
Ils passent loin de toi sans s’arrêter sur ta pelouse,/
Et te laissent à ta paix bucolique, ô gare enfin tranquille/
Au cœur frais de la France. /
(Valery Larbaud, Les Poésies d'A.O. Barnabooth, 1913)
Un peu en retrait de la voie,/
Vieille et rose au milieu des miracles du matin,/
Avec ta marquise inutile/
Tu étends au soleil des collines ton quai vide/
(Ce quai qu’autrefois balayait/
La robe d’air tourbillonnant des grands express)/
Ton quai silencieux au bord d’une prairie,/
Avec les portes toujours fermées de tes salles d’attente,/
Dont la chaleur de l’été craquèle les volets.../
Ô gare qui as vu tant d’adieux,/
Tant de départs et tant de retours,/
Gare, ô double porte ouverte sur l’immensité charmante/
De la Terre, où quelque part doit se trouver la joie de Dieu/
Comme une chose inattendue, éblouissante ;/
Désormais tu reposes et tu goûtes les saisons/
Qui reviennent portant la brise ou le soleil, et tes pierres/
Connaissent l’éclair froid des lézards ; et le chatouillement/
Des doigts légers du vent dans l’herbe où sont les rails/
Rouges et rugueux de rouille,/
Est ton seul visiteur./
L’ébranlement des trains ne te caresse plus :/
Ils passent loin de toi sans s’arrêter sur ta pelouse,/
Et te laissent à ta paix bucolique, ô gare enfin tranquille/
Au cœur frais de la France. /
(Valery Larbaud, Les Poésies d'A.O. Barnabooth, 1913)
*** Coucou Miss_Yves ! :o) Chez toi ce matin nous prenons le train ! :o)
RépondreSupprimerMerci pour ces photos de circonstances en cette époque de vacances et de départ et merci aussi de nous parler de l'œuvre de Xavier De Maistre. BISOUS et bon mercredi à toi Miss_Yves ! :o) ***
Encore un coin de nostalgie..
RépondreSupprimerC'était un métier avec beaucoup de contrainte garde barrière dans des maisons minuscules..
Belles poésie.
:o)) A +
L'ancienne maison de mère Denis doit sentir la lessive
RépondreSupprimerDu Tôt à Cahors il n'y a qu'un pas ou un chemin de fer imaginaire....
RépondreSupprimerMerci pour la présentation de ce poême que je ne connaissais pas, bonne journée!
Toutes les bonnes choses du passé disparaissent! Beaucoup de choses modernes ne sont pas intéressantes. Merci de votre visite!
RépondreSupprimerReader Will: je préfère la machine à laver au lavoir d'autrefois!
RépondreSupprimerQuel joli petit PN et quel joli texte.
RépondreSupprimerPar ici aussi les PN sont reconvertis en habitation. A côté de chez moi c'est même l'ancienne gare de La Bruère-sur-Loir qui est devenu une maison.
Pour ma feuille d'Adman, j'ai fais une mauvaise manip ce matin, ça sera pour plus tard. Tiens, puisque je te tiens ! tu connais le nom scientiqfique de cette plante, Je n'ai rien trouvé sur elle.
Ah oui ! C'est elle la spécialiste des fleurs et des plantes. Elle saura bien me dire ce que c'est quand elle verra mon post.
RépondreSupprimerUne gare ou une maison de chef de gare ou de garde barrière ?
RépondreSupprimerJ'ai cela en stock dans mes dossiers, celle ci est charmante et la ligne à une voie sans doute désaffectée ?
Les voyages autour de la chambre sont ceux qui mènent le plus loin, jusqu'à la lune parfois. Le douanier Rousseau et le facteur Cheval n'ont pas eu besoin d'aller loin pour trouver l'exotisme.
je viens de faire une visite des billets postés pendant mon absence: des séries toujours fraiches, intéressantes . J'aime beaucoup le lavoir et cette petite gare . La mère Denis était native de près de chez ma mère.
RépondreSupprimerje vais repartir encore pour une semaine mais cette fois on laisse le golfe pour Rhodes.
à bientôt et merci de ta fidélité.
On en apprends ici... et si joliment!
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