En 1144, il est attesté que cette ville bretonne, dominant la vallée sinueuse du Nançon, se nommait "Fulgeriis", du latin filicaria, c'est- à dire
Fougères,
située aux confins du Maine et de la Normandie sur la zone frontière appelée "Marches de Bretagne"
Cependant, une autre hypothèse a cours:
la ville a peut-être pour origine
"fous " signifiant « fossé »
(en Bretagne et en Normandie, un fossé est une terrasse de terre formée des excavations faites de chaque côté de la banquette, et servant de séparation entre deux propriétés).
A juste titre, la ville s'enorgueillit de son château fortifié, qu'elle présente comme "la plus grande forteresse d'Europe"
L'enceinte comprend 13 tours, la tour Mélusine fait 13 m. de diamètre extérieur, 3,50 m d'épaisseur , et 31 m. de hauteur au-dessus du rocher.Il faut monter 75 marches pour atteindre son sommet.
Une triple enceinte défend l' intérieur du château
Pourtant ce site défensif - inhabituel puisqu'il se trouve en contrebas de la ville haute- a été plusieurs fois vaincu, et le guide vert (Michelin ) énumère une dizaine de chefs militaires (sans oublier les points de suspension ) qui en ont forcé l'entrée.
Cette cité fortifiée a inspiré plusieurs écrivains:
- Balzac y séjourna chez des amis pour faire des repérages en vue de son roman Les Chouans, dans lequel il décrit avec précision la ville et ses environs.
- Victor Hugo, (dont la muse et maîtresse, Juliette Drouet était Fougeraise ) y place un épisode sanglant de son roman historique, Quatre-vingt -treize.
"La Tourgue était cette résultante fatale du passé qui s'appelait la Bastille à Paris, la Tour de Londres en Angleterre, le Spielberg en Allemagne, l'Escurial en Espagne, le Kremlin à Moscou, le château Saint-Ange à Rome.
Dans la Tourgue étaient condensés quinze cents ans, le moyen âge, le vasselage, la glèbe, la féodalité ; dans la guillotine, une année, 93 ; et ces douze mois faisaient contrepoids à ces quinze siècles.
La Tourgue, c'était la monarchie ; la guillotine, c'était la révolution.
Confrontation tragique.
D'un côté, la dette ; de l'autre, l'échéance. D'un côté, l'inextricable complication gothique, le serf, le seigneur, l'esclave, le maître, la roture, la noblesse, le code multiple ramifié en coutumes, le juge et le prêtre coalisés, les ligatures innombrables, le fisc, les gabelles, la mainmorte, les capitations, les exceptions, les prérogatives, les préjugés, les fanatismes, le privilège royal de banqueroute, le sceptre, le trône, le bon plaisir, le droit divin ; de l'autre, cette chose simple, un couperet.
D'un côté, le nœud ; de l'autre, la hache. (Troisième partie, livre VII, vi, pp. 432-433.)"
Cf lien ci-dessus
Lawrence d’Arabie écrivit, lorsqu’il visita le château de Fougères en 1907 : " Il n’y a pas d’extérieur plus beau, j’en suis certain "
lien littéraire ici
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magnifique château-forteresse... il y a un mois j'ai visité la ville de Josselin...même impression!
RépondreSupprimerle plus grand... le plus fort... que de lieux visités où tout est toujours plus...
RépondreSupprimerceci dit Fougère a un très beau château !
bonne fin de semaine Miss-Yves
Je suis déjà passée à Fougères et j'ai vu ce château forteresse, mais je n'ai fait que le voir.
RépondreSupprimerGrâce à toi j'en connais un peu plus.
fougères est une belle petite ville, la vue des remparts sur le château n'est pas mal non plus et certaines rues valent le détour. Elle fut une des capitales de la chaussure. hélas c'est du passé!
RépondreSupprimerj'aurais ajouté en Bretagne aux confins du Maine , de la Normandie
RépondreSupprimerMarguerite-Marie:j'ai relu mon texte, craignant d'avoir fait un oubli, lié à une évidence-pour toi et moi -mais
RépondreSupprimerla suite de la phrase situe bel et bien Fougères en Bretagne
Cependant, j'ai ajouté "bretonne" au début de la phrase pour lever toute ambiguîté
RépondreSupprimerambiguïté
RépondreSupprimerImposante forteresse que l'on imaginerait volontiers inviolable, comme quoi...
RépondreSupprimerEncore une fois une belle visite que tu partages !
Bon dimanche, Miss Yves !
Il y a bien longtemps que nous l'avons visité. J'avais un peu oublié. Tes photos rendent bien l'impression de place imprenable (même si ce n'est qu'une impression) qui se dégage de ces tours et murailles.
RépondreSupprimerMerci de me rafraîchir la mémoire ;-)
Grande forteresse peut-être mais, qu’elle ne soit pas sur un promontoire lui donne une échelle assez humaine (du moins c'est ce que montrent tes photos)...
RépondreSupprimerUn fabuleux château que nos deux garçons avaient bien aimé visiter !!! Il faut dire qu'il est assez impressionnant !
RépondreSupprimerEn fait nous n'avons plus que le "fisc" de commun! Même si le "fisc" représente le trésor de l'état :-)
RépondreSupprimerImposant!
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