plonge le visiteur dans les cérémonies conçues par le roi louis XIV lui-même, mort à Versailles
le 1 er septembre 1715, comme il a vécu, en représentation, afin d'exalter la grandeur de sa personne et de son règne.
Premier acte de la scénographie :
"Représentation de l'endroit où a été déposé le corps de Louis XIV Roy de France dans l'église de Saint-Denis le 9 septembre 1715"
d'après une gravureau burin , Arnold Maillot éditeur, 1715.
Ci-dessous, maquette de la chambre du roi, où celui -ci se prépara à la mort à partir du 24 août, jour où la gangrène fut diagnostiquée.
Le 25 août, fête de la Saint-Louis, le roi entend sa musique, reçoit l'extrême onction, règle sa succession , informe les princes du sang de l'existence d'un testament.
Le 27, il brûle les papiers secrets de sa cassette et le 30 fait ses adieux à Madame de Maintenon.
Plusieurs films, ou séries télévisées, ont popularisé certaines de ces scènes .
Exemple
là
"Dieu seul est grand, mes frères", énonce l'oraison funèbre de Jean-Baptiste Massillon, contrebalançant les thèmes des oraisons funèbres axées sur la grandeur du règne:
le roi fut grand dans le gouvernement, grand dans la guerre, grand dans la diplomatie, grand dans la religion, grand dans les arts.
Ces variations sont développées par une iconographie élogieuse commandée par le souverain lui-même, ou émanant de ses thuriféraires mais aussi par des images critiques, venant de ses adversaires.
Quittant Versailles pour Saint-Denis à 8h du soir le 9 septembre 1715, le convoi funèbre de Louis XIV rassemble 2500 personnes en deuil, pendant environ dix heures, à la lumière des flambeaux, au son de la *
marche pour hautbois et tambours composée par
Philidor, avec pour spectateurs, une population "
animée de sentiments divers", selon l'euphémisme du guide de l'exposition, d'où sont extraites ces indications.
A écouter
ici
Le tableau ci-dessus donne une idée de ce rituel présent dès le la fin du Moyen-âge, qui connut son apogée avec le cortège de Charles Quint à Bruxelles en 1558, et en France avec celui de Henri IV, traversant Paris en 1610.
Diverses estampes, gravures et eaux-fortes représentent ce défilé des funérailles royales, ainsi
"La Magnifique et Somptueuse Pompe funèbre faite aux obsèques et funérailles du tresgrandet tresvictorieus empereur Charles cinquième"
Issu de l'italien pompa, le mot pompe signifie: «cérémonial somptueux, déploiement de faste, de luxe» (Benoît de Ste-Maure, Troie.