samedi, juillet 29, 2017

Muser au musée


Museumplein 

                                             







   A l'autre extrémité de la place, et à l'opposé du style néo-Renaissance du Rikjsmuseum, le  musée Van Gogh, construit en 1973, se définit  par le modernisme de sa structure circulaire en verre.

  Sur plusieurs niveaux, il  contient environ 200 tableaux du peintre  (un quart de sa production totale), plus de 500 dessins et esquisses, divers objets lui ayant appartenu, plus de 700 lettres, dont sa  correspondance  avec son frère Théo. La démarche est chronologique, ce qui permet d'apprécier l'évolution de Vincent, aussi bien dans les sujets que dans la technique, notamment le passage du noir à la couleur.


      Photos interdites à l'intérieur, sauf dans les parties qui n'exposent pas de tableaux, d'où celle-ci, qui montre le hall principal:




     Quant à celle-là, qui présente un autoportrait de Van Gogh, elle a été prise au Rikjsmuseum (photos autorisées, sans flash, bien sûr)


mercredi, juillet 26, 2017

I Am

I Amsterdam

   Point n'est besoin de parler néerlandais pour comprendre que le Museumplein désigne la place où se trouvent les grands musées d'Amsterdam: le Rijksmeum, le Musée Van Gogh et et le Stedelijk museum.


    Endroit très animé, bon enfant où les touristes se plaisent à grimper pour la photo sur les immenses lettres qui composent  en rouge et blanc le nom de la ville.

  Le contraste entre la majesté, voire l'austérité de l'édifice et cette animation juvénile  est plaisant!

 





    Le Rijksmuseum a d'abord été  galerie nationale en 1800 à la Haye. Ses collections (peintures et objets historiques) ont été transférées au palais royal de la place du Dam, en 1808 sur ordre de Napoléon, qui voulait promouvoir Amsterdam comme centre culturel et artistique.
    Puis 1816 et 1885 amenèrent divers déplacements ainsi que  l'intégration des collections de la Haye.



    La construction de l'édifice tel que nous le connaissons débuta en 1876.  L'architecte Pierre Cuypers créa un bâtiment de briques, mi gothique, mi Renaissance.





Côté jardin, l'harmonie à l'italienne et  le calme règnent.

dimanche, juillet 23, 2017

Un pays fleuri...

...que tout un chacun reconnaîtra 


avec ses canaux,



 son marché aux fleurs,


ses fleurs


- et pas seulement des tulipes-




ses faïences bleues...


le rouge de ses murs en brique


Ses meubles briqués



Proche et exotique à la fois.
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"Le Spleen de Paris", "Petits Poèmes en Prose""L'Invitation au voyage", Editions de La Pléiade, XVIII, page 30
"Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu’on pourrait appeler l’Orient de l’Occident, la Chine de l’Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s’y est donné carrière, tant elle l’a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations.
Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois ; où tout vous ressemble, mon cher ange.
Tu connais cette maladie fiévreuse qui s’empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu’on ignore, cette angoisse de la curiosité ? Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête, où la fantaisie a bâti et décoré une Chine occidentale, où la vie est douce à respirer, où le bonheur est marié au silence. C’est là qu’il faut aller vivre, c’est là qu’il faut aller mourir !
Oui, c’est là qu’il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l’infini des sensations. Un musicien a écrit l’Invitation à la valse; quel est celui qui composera l’Invitation au voyage, qu’on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d’élection ?
Oui, c’est dans cette atmosphère qu’il ferait bon vivre, — là-bas, où les heures plus lentes contiennent plus de pensées, où les horloges sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus significative solennité.
Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent. Les soleils couchants, qui colorent si richement la salle à manger ou le salon, sont tamisés par de belles étoffes ou par ces hautes fenêtres ouvragées que le plomb divise en nombreux compartiments. Les meubles sont vastes, curieux, bizarres, armés de serrures et de secrets comme des âmes raffinées. Les miroirs, les métaux, les étoffes, l’orfèvrerie et la faïence y jouent pour les yeux une symphonie muette et mystérieuse ; et de toutes choses, de tous les coins, des fissures des tiroirs et des plis des étoffes s’échappe un parfum singulier, un revenez-y de Sumatra, qui est comme l’âme de l’appartement.
Un vrai pays de Cocagne, te dis-je, où tout est riche, propre et luisant, comme une belle conscience, comme  une magnifique batterie de cuisine, comme une splendide orfèvrerie, comme une bijouterie bariolée ! Les trésors du monde y affluent, comme dans la maison d’un homme laborieux et qui a bien mérité du monde entier. Pays singulier, supérieur aux autres, comme l’Art l’est à la Nature, où celle-ci est réformée par le rêve, où elle est corrigée, embellie, refondue.
Qu’ils cherchent, qu’ils cherchent encore, qu’ils reculent sans cesse les limites de leur bonheur, ces alchimistes de l’horticulture ! Qu’ils proposent des prix de soixante et de cent mille florins pour qui résoudra leurs ambitieux problèmes ! Moi, j’ai trouvé ma tulipe noire et mon dahlia bleu !
Fleur incomparable, tulipe retrouvée, allégorique dahlia, c’est là, n’est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu’il faudrait aller vivre et fleurir ? Ne serais-tu pas encadrée dans ton analogie, et ne pourrais-tu pas te mirer, pour parler comme les mystiques, dans ta propre correspondance ?
Des rêves ! toujours des rêves ! et plus l’âme est ambitieuse et délicate, plus les rêves l’éloignent du possible. Chaque homme porte en lui sa dose d’opium naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d’heures remplies par la jouissance positive, par l’action réussie et décidée ? Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu’a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ?
Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces  parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est toi. C’est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, et d’où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; — et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’infini vers toi."
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jeudi, juillet 20, 2017

Le MuMo, quésaco?


MuMo 2  



Depuis le mercredi 31 mai, deux petits  groupes d'adhérents des amis des musées savent  répondre à cette question, grâce à Orane Robiolle:



    Qu'est-ce que le Mumo 2  ?

 C'est un  camion comme celui des forains, destiné à faire découvrir l'art contemporain  aux enfants, de façon à ce que tous, sur le territoire aient accès à une culture vivante.
    Conçu par Matali Crasset, il  se déploie -à l'arrêt- en largeur avec des bancs et de  petites tables favorisant les ateliers créatifs pour les enfants.



     A l'intérieur, un système d'accrochage ingénieux permet de montrer les collections des FRAC. Cette année, trois directeurs de  FRAC d'Ile-de France, de Caen et de Rouen ont joué au jeu surréaliste du "Cadavre exquis".

    La première oeuvre choisie, collage de Richard Fauguet  détournant une sculpture de Brancusi sur carte postale, a entraîné un second choix (photos de sculptures miniatures faites de poussières de Zim Taylor) et ainsi de suite jusqu'à la quatorzième oeuvre, suivie d'une vidéo.


     Un cliché de Sophie Ristelhueber pris dans le désert du Koweït - champ de poussières après la guerre du Golfe - inspiré par Marcel Duchamp via Man Ray renvoie, par son jeu de lignes, au plissage d'un hamac de Chloé Quenum.


                                  Une démarche ludique imprègne les oeuvres présentées:



- A gauche sur la table, ces objets de formes géométriques pensées par Bevis Martin &Charlie Youle  partent de manuels scolaires des années 1950 à 1970 relatifs à la théorie des ensembles.

Mais il y a un intrus.
 Lequel et pourquoi?

- Ci-dessous, cette sorte de sculpture abstraite du designer Robert Stadler, composée d'ardoises , sur laquelle les jeunes visiteurs peuvent écrire,  comme des écoliers sur un tableau noir!
       D'ailleurs, une main enfantine avait  tracé ce  mot  à la craie blanche :"Arvoire".





Dans ce diptyque,  15 minutes before (2005); Eye view, 2005, (dessins au crayon rouge)
l'artiste -architecte, Jean-Pascal Flavien s'est amusé à insérer sa signature de manière inhabituelle:
                                                                   où donc ?



     Sous la houlette de l'animatrice, les participants se sont amusés comme de grands enfants à deviner quelles associations d'idées pouvaient bien relier les oeuvres: matériaux, graphisme, thèmes, références...

   Pas toujours évident, mais très stimulant!Vive l'imagination au  pouvoir!




lundi, juillet 17, 2017

Art-griculture



"Ce n'est pas parce que nos bâtiments agricoles sont utilitaires qu'ils ne doivent pas être beaux"
a déclaré, au cours de l'inauguration ,  Gilles Perrotte, adjoint à la culture, enchérissant le point de vue de  Didier Archer qui, en  habitué du concours des maisons fleuries, s'y entend en matière de beauté.



Ce fermier de Condé-sur Vire avait  proposé, à la rentrée scolaire 2016 un projet de fresque murale au directeur de l'école de dessin, David Lewis. 


Les étudiants ont donc travaillé toute cette année 2016: croquis, plans, mesures, peinture sur place pour certains d'entre eux, ce qui les a bien occupés sur leur temps libre en plus des heures de cours.




Tout d'abord une peinture grise en apprêt, puis sur 60 m. ont été appliquées les couleurs des quatre saisons.

Le résultat peut combler de fierté tous ceux qui ont contribué à ce beau projet, d'autant plus que la fresque sera visible de la route à la chute des feuilles!



Une photo officielle et un pot très sympathique ont clos l'inauguration .



Puis les invités, amateurs de peinture se sont égaillés dans la propriété de leur hôte pour une séance de dessin libre .
(lien ici) 





vendredi, juillet 14, 2017

A l'intérieur, à l'extérieur; départs et arrivées

Inside /out 
(suite)
à Cherbourg




[ART URBAIN]

La classe expérimentale de photo du Collège Cachin à Cherbourg-en-Cotentin participe au projet d’art urbain Inside Out du street-artiste JR. Inspirés par des portraits de jeunes travailleurs de leur âge photographiés aux Etats-Unis par Lewis Hine, les élèves ont réalisé 26 diptyques mettant en parallèle eux-mêmes, enfant de 12 ans en 2016, avec ces enfants de 12 ans des années vingt et trente. Ces diptyques sont exposés durant tout le mois de Mai, sur l'ancien hôtel Mercure, face à la gare maritime transatlantique de Cherbourg, aujourd'hui La Cité de la Mer. 

Pour en savoir + : http://classeexphotocachin.businesscatalyst.com/tous-humains-.html



La gare transatlantique de Cherbourg, de style Art déco  a vu les arrivées et les départs des plus grands paquebots.
En 1989, elle a échappé à la décadence et à la destruction, grâce à son inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
  Notre -Dame des Queens  a connu un nouveau départ avec l'installation  du sous-marin Le Redoutable sur son site et, en 2002, la base de la Cité de la Mer.

Le Redoutable

Vers la salle des bagages



Dans cette immense salle, depuis l'exposition sur le Titanic restée en place, on  revit es émotions des émigrants qui, par centaines de milliers ont embarqué de Cherbourg vers les Amériques.
Liens ici et






"De Little Nemo au Lusitania ": au musée Thomas Henry exposition  consacrée à Winsor Mac Cay, pionnier de la BD et du film d'animation.
L'affiche réunit, dans un collage, les architectures fantasmées de NewYork et de Cherbourg.


L'univers onirique de Little Nemo.






La nouvelle passerelle et la modernisation d'un quartier ancien apportent une note claire dans le décor des quais et au-delà.




Arrivées, départs, espoirs, réussites, échecs: toute l'ambivalence des villes portuaires.





Autres billets:

http://photograff.blogspot.fr/2009/11/60-affiches-de-compagnies-maritimes.html

lhttp://photograff.blogspot.fr/2008/03/cherbourg-cit-de-la-mer-ancienne-gare.html


Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...