Sur la Loire.
Le fleuve est comme une frontière, un passage.
Au nord de la Loire, langue d'Oïl
Au sud de la Loire, langue d'Oc.
Passé le pont, le climat se fait plus doux, le paysage parle de vacances.
Sise sur la rive gauche de la Loire, Liré, se trouve en limite du Maine-et -Loire et de la Loire Atlantique, à 2 km au sud d'Ancenis dont le pont suspendu joint les deux communes., sous le regard pensif du poète.
C'est la patrie de Joachim du Bellay, immortalisée dans le poème :
"Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage"
Sonnet XXXI
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
Les Regrets (1558)
Allusion au pont du 1er mai ? Une de mes nièces se plaignait que l'année prochaine cela tombe un samedi, on ne se lasse pas de chômer faut croire.
RépondreSupprimerJoachim du Bellay est mort si jeune. Il a tout de même trouvé le temps d'aller à Rome passer le Tibre, ce qui a nourri ce poème...
Je me suis aperçue de la coïncidence avec le pont du 1er mai au moment de publier ce billet!
SupprimerCurieux premier mai, n'est-ce pas ?
Lorsque je faisais mes études secondaires dans les Vosges (zone rouge comme le Val d'Oise) on parlait du sud et du nord de la Loire pour la valeur de l'enseignement
RépondreSupprimerEn visualisant le Pont d'Ancenis, j'ai remarqué dans le cours de la Loire vu du ciel (photos de satellite de Google Maps) de nombreux et larges bans de sable autour du pont. Ce qui m'a fait repenser à une émission écoutée assez récemment, au cours de laquelle étaient évoqués les problèmes actuels des cimentiers pour s'approvisionner en sable. Il était question notamment des extractions sauvages, désastreuses pour l'environnement.
RépondreSupprimerUn espoir est apparu avec la (ou le) Finite dont il a beaucoup été question à l'automne 2018... mais depuis plus rien !
Heureusement que pour le cours de la Loire les extractions sont réglementées.
Quant au poème de Joachim du Bellay, j'aime beaucoup la mise en musique - agrémentée d'un couplet supplémentaire - de Ridan (de son vrai nom Nadir Kouidri).
RépondreSupprimerEt bien sûr, Heureux qui comme Ulysse si bien interprété ici par Georges Brassens.
Merci!
SupprimerJ'aime beaucoup ces deux versions, et le couplet supplémentaire , plein de sens, ajouté par Ridan.
Merci pour le poème !
RépondreSupprimerLa Loire, comme elle me paraissait large avec mes yeux de petite fille. Pourtant je me souviens que de la rive où nous allions nous baigner, nous pouvions voir Neuvy sur Loire.
Maintenant je vis non loin du Loir et entre les deux, la Seine.
Tilia a raison, le sable de la Loire a été extrait en grandes quantités pour la construction de la centrale de Belleville. Là ou nous allions nous baigner comme si nous étions au bord de la mer, maintenant le niveau de la Loire est à plus d'un mètre en dessous de la rive.
C'est un paysage qui a dû te marquer.
RépondreSupprimerCoucou Miss Yves.
RépondreSupprimerRêvons, rêvons de de voyage...
Il est bon de pouvoir rêver!
Tout comme Ulysse beaucoup qui partirent en voyage en ce début d'année vecurent une odyssée pour rentrer chez eux...
Pénélope n'aura tout de même pas trop eut à défaire sa tapisserie!
Passe une bonne semaine, A +