Cadeau d'une amie très chère, cette carte postale ancienne représente
"la Penseraie, où Barbey d'Aurevilly , écrivit son célèbre roman,"
Une vieille maîtresse"
Située dans le quartier du
Bas Hamet, aux
Rivières ", cette maison a été la propriété de Madame Angénieux , qui se plaisait à répéter
"Barbey d'Aurevilly" y séjourna".
"Dierie" plausible puisque Barbey , adolescent avait l'habitude de passer au village des Rivières des vacances avec des amis saint-sauverais de sa famille, les
Bouillet.

Dans son cinquième
Memorandum, daté du 13 décembre 1864, Barbey parle de son retour à Barneville (
"Même aspect que dans ma jeunesse et qu'il y a six ans") et évoque ses souvenirs : "Fait arrêter le cabriolet devant toutes les maisons que j'ai habitées dans mon enfance. Il y en a une où une Hortense de dix-huit ans fit rêver ma quatorzième année. elle ouvrit ma vie"
-Les notes érudites de Jacques Petit dans l'édition de la
Pleïade nous apprennent qu'il s'agit peut-être d'une de ses cousines Lefèbvre d'Anneville, ou plus probablement d'Octavie -Egérie Bouillet, et que la dénomination d'Hortense n'est là qu'en référence à Madame de Bouglon, dont c'était l'un des prénoms -
S'il n'a pas écrit
une Vieille Maîtresse à la
Penseraie, mal gré qu'en ait l'éditeur de cette précieuse carte postale - puisque la rédaction de ce roman, étalée de 1844 à 1849, s'est faite à Paris , avec un intermède dans le centre de France- Barbey a donné dans la deuxième partie l'intrigue un rôle majeur à l'espace barnevillais .
Le début du chapitre XIII,
L'Infidélité de la Fidélité , décrit le village des
Rivières, où s'était retirée Vellini, dans l'une des misérables cabanes de pêcheurs du Bas-Hamet.
Le narrateur oppose, dans ce village
"digne d'être chanté par Burns " les cabanes formant équerre dans un coin de haie ou de grève"et d'autres demeures, plus cossues qui ne sont pas sans rappeler
la Penseraie :
"Si, parmi ces chaumières d'une si humble égalité entre elles , vous en trouvez une ou deux qui se haussent jusqu'au luxe d'un premier étage et dont les vitres renvoient les feux du soleil couchant à travers les bras tordus et le feuillage jauni d'une maigre vigne, soyez sûr qu'elles appartiennent à quelque capitaine au long cours qui a réussi dans ses pacotilles . Ce sont les suzeraines de l'endroit ."
La personnalité de Madame Adrienne Angénieux, née Devillepoix Laurette mérite d'être soulignée:
Née à Paris en
1872, elle s'est éteinte en
1976 à Gréville à l'âge de
104 ans et repose auprès de son époux dans le cimetière de Barneville. Après avoir travaillé comme infirmière en chef à l'hôpital psychiatrique de Villévrard à Paris, elle s'était retirée, avec son époux, avant la seconde guerre mondiale à Barneville où elle avait acheté la
Penseraie .Maîtresse femme et femme instruite, elle aimait conter l'enterrement de Victor Hugo, en 1885 dont elle avait suivi le cortège , à l'instar de trois millions de personnes . Elle était alors âgée de 13 ans !
www.barneville-carteret.fr/fr/tourisme/sinformer/bienvenue_a_barneville-ca/fichiers/barn_maquette_2008_mise_en_page_1.pdf