dimanche, septembre 28, 2008

la Penseraie, Barneville-Carteret


Cadeau d'une amie très chère, cette carte postale ancienne représente
"la Penseraie, où Barbey d'Aurevilly , écrivit son célèbre roman
,"Une vieille maîtresse"

Située dans le quartier du Bas Hamet, aux Rivières ", cette maison a été la propriété de Madame Angénieux , qui se plaisait à répéter "Barbey d'Aurevilly" y séjourna".
"Dierie" plausible puisque Barbey , adolescent avait l'habitude de passer au village des Rivières des vacances avec des amis saint-sauverais de sa famille, les Bouillet.

Dans son cinquième Memorandum, daté du 13 décembre 1864, Barbey parle de son retour à Barneville ("Même aspect que dans ma jeunesse et qu'il y a six ans") et évoque ses souvenirs : "Fait arrêter le cabriolet devant toutes les maisons que j'ai habitées dans mon enfance. Il y en a une où une Hortense de dix-huit ans fit rêver ma quatorzième année. elle ouvrit ma vie"
-Les notes érudites de Jacques Petit dans l'édition de la Pleïade nous apprennent qu'il s'agit peut-être d'une de ses cousines Lefèbvre d'Anneville, ou plus probablement d'Octavie -Egérie Bouillet, et que la dénomination d'Hortense n'est là qu'en référence à Madame de Bouglon, dont c'était l'un des prénoms -

S'il n'a pas écrit une Vieille Maîtresse à la Penseraie, mal gré qu'en ait l'éditeur de cette précieuse carte postale - puisque la rédaction de ce roman, étalée de 1844 à 1849, s'est faite à Paris , avec un intermède dans le centre de France- Barbey a donné dans la deuxième partie l'intrigue un rôle majeur à l'espace barnevillais .
Le début du chapitre XIII, L'Infidélité de la Fidélité , décrit le village des Rivières, où s'était retirée Vellini, dans l'une des misérables cabanes de pêcheurs du Bas-Hamet.
Le narrateur oppose, dans ce village "digne d'être chanté par Burns " les cabanes formant équerre dans un coin de haie ou de grève"et d'autres demeures, plus cossues qui ne sont pas sans rappeler la Penseraie :
"Si, parmi ces chaumières d'une si humble égalité entre elles , vous en trouvez une ou deux qui se haussent jusqu'au luxe d'un premier étage et dont les vitres renvoient les feux du soleil couchant à travers les bras tordus et le feuillage jauni d'une maigre vigne, soyez sûr qu'elles appartiennent à quelque capitaine au long cours qui a réussi dans ses pacotilles . Ce sont les suzeraines de l'endroit ."

La personnalité de Madame Adrienne Angénieux, née Devillepoix Laurette mérite d'être soulignée:
Née à Paris en 1872, elle s'est éteinte en 1976 à Gréville à l'âge de 104 ans et repose auprès de son époux dans le cimetière de Barneville. Après avoir travaillé comme infirmière en chef à l'hôpital psychiatrique de Villévrard à Paris, elle s'était retirée, avec son époux, avant la seconde guerre mondiale à Barneville où elle avait acheté la Penseraie .Maîtresse femme et femme instruite, elle aimait conter l'enterrement de Victor Hugo, en 1885 dont elle avait suivi le cortège , à l'instar de trois millions de personnes . Elle était alors âgée de 13 ans !

www.barneville-carteret.fr/fr/tourisme/sinformer/bienvenue_a_barneville-ca/fichiers/barn_maquette_2008_mise_en_page_1.pdf





13 commentaires:

  1. Tout, vous saurez tout, très bien documenté. Et dire que j'ai bien le livre les diaboliques et que le nom de l'auteur, je l'avais oublié...
    Bonne journée a+.

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  2. Madame Angénieux radotait sans doute un peu, on peut lui pardonner et d'ailleurs qui ne radote malgré un âge beaucoup moins vénérable ?
    D'année en année, de moins en moins de gens auront vêcu en même temps que le docteur Schweitzer, pour remonter en un temps assez lointain, ou que Sartre (qui était de sa famille)...

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  3. Si j'ai bien compris:
    Devinette- A compléter :
    "Elle arborait de faux bijoux en or
    f..."

    S’il sont en or ils ne sont pas faux !
    J'ai faux, faut voir ??????

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  4. Lire, chercher les détails, recouper les évènements... lu du ciel ou de la terre il y a du bonheur!

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  5. Cergie, elle ne radotait pas du tout, elle avait gardé toute sa lucidité !
    miss Yves

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  6. Daniel, pour l'instant tu as faux, mais le jeu sur les mots tourne -autour de l'idée de "faux"
    - et d'une expression que l'on dit à propos de l'or
    miss Yves

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  7. Radoter = répéter toujours la même chose. Cela m'arrive tout le temps et j'ai cependant (presque) toute ma tête

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  8. Faut pas trop faire travailler ma petit tête, je vais réfléchir...
    Cherche toi auss, Devinette:

    La cloche d'une église sonne toutes les heures.Sachant qu'elle met 12 s pour sonner 4 h, combien de temps mettra-elle pour sonner 8 h ?

    NA !!!!

    A +

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  9. 12 h comme toute autre heure= tour de cadran
    miss Yves

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  10. Tout comme moi tu te fourvoie, il semble nous n'ayons pas pris le problème du bon coté...
    Je ne vais pas tarder à donner ma langue au chat...

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  11. "Or feint"... il fallait trouver !!!
    Sur c’est plus facile dans une discussion ou il est possible d’argumenter en jouent sur les mots.
    ----------------
    Pour la cloche = 28 secondes.
    4 heures = 3 intervalles.
    12/3 = 4 secondes par intervalle...
    8 heures = 7 intervalles.
    7 x 4 = 28 secondes.
    J'ai du lire la réponse je n'avait pas trouvé...
    ------------------
    Je ne suis pas convaincu j’avais fait une règle de 3
    12/4 =3 et 3x8 = 24
    Pose la question à ton étudiant ???
    A +

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  12. J'aurais pu chercher longtemps !
    je la lui poserai demain
    miss Yves

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  13. Une petite inexactitude relative à Mme Adrienne Angénieux mais sans conséquence sur Barbey et "La Penseraie" ; l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard n'est pas sis à Paris mais à Neuilly-sur-Marne et doit une part de sa célébrité au fait qu'il eût comme pensionnaire Camille Claudel. Jacques Jourdam (Sté Barbey)

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