jeudi, mars 31, 2011

Grilles

 4 et 5-La grille Royale, disparue à la Révolution et dont la "restitution" ou "reconstitution" a fait débat, en 2007; Voir l' article ici

3-Entrée principale , quasi incontournable du Château, la grille d'Honneur ( construite au XIXe siècle)

2-Au-delà de la grille , on distingue   une des  deux volées monumentales d’escaliers dits des "Cent Marches" menant à l’esplanade  qui prolonge l’Orangerie et ses parterres .

1 et 6 -De l’autre côté de l'Orangerie, la Pièce d’Eau des Suisses.



14 juillet

Tout un peuple accourut écrire cette journée sur l’album de l’histoire, sur le ciel de Paris.
D’abord c’est une pique, puis un drapeau tendu par le vent de l’assaut (d’aucuns y voient une baïonnette), puis – parmi d’autres piques, deux fléaux, un râteau – sur les rayures verticales du pantalon des sans-culottes un bonnet en signe de joie lancé en l’air.
Tout un peuple au matin le soleil dans le dos. Et quelque chose en l’air à cela qui préside, quelque chose de neuf, d’un peu vain, de candide : c’est l’odeur du bois blanc du faubourg Saint-Antoine, – et ce J a d’ailleurs la forme du rabot.
Le tout penche en avant dans l’écriture anglaise, mais à le prononcer ça commence comme Justice et finit comme ça y est, et ce ne sont pas au bout de leurs piques les têtes renfrognées de Launay et de Flesselles1qui, à cette futaie de hautes lettres, à ce frémissant bois de peupliers à jamais remplaçant dans la mémoire des hommes les tours massives d’une prison, ôteront leur aspect joyeux.

Francis Ponge, Pièces, dans Œuvres, I, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1999, p. 718-719.

1Il s’agit de Bernard Jordan de Launay et de Jacques de Flesselles, respectivement gouverneur de la Bastille et prévôt des marchands de Paris, qui furent massacrés lors de la prise de la Bastille.



mardi, mars 29, 2011

Par la fenêtre

Est-ce le buste de Marianne, ou le fantôme de Marie-Antoinette qui hante cette croisée,
tandis que , du château , se déploie  la majestueuse perspective du  Grand Canal ?

lundi, mars 28, 2011

Grandes eaux

Le bassin d'Apollon, à la croisée des chemins et à jonction des perspectives:
vers
Le grand Canal (ci-dessus) et vers le Château (ci-dessous)

Quelques jours avant l'arrivée du printemps: malgré le beau temps, les arbres ont encore un aspect hivernal,
et les statues qui bordent les allées sont restées encapuchonnées!
 (Pour les identifier, quand elles seront dénudées , c'est ici)
Le bassin d' Encelade, le bassin de Bacchus
La Girandole, le bassin de Cérès
Le bassin d'Apollon (vers le château) le bassin de Latone , vu du château

(Cliquez pour agrandir)

samedi, mars 26, 2011

Paume, paumer, empaumer




Le Serment du jeu de Paume
épisode célèbre de l'histoire de France , étape déterminante vers la démocratie s'est déroulé non loin du château de Versailles, le 20 juin 1789, dans une salle portant ce nom, qui existe toujours et qui se visite sur demande.
Visite virtuelle ici

Du latin "palma", paume, Le jeu de paume est, en quelque sorte l'ancêtre du tennis et de la pelote basque.

Le verbe "paumer' signifiait en A.F."tenir dans la paume de la main" (tout comme "empaumer"), par un curieux renversement , il a pris le sens de "perdre"!

Dans la rue Mazières, ce trompe- l’œil nous charme par ces teintes pastel .

Il a été conçu par Nicolette Zbinden et réalisé par des élèves du cours de trompe- l’œil des ateliers du carrousel.
Il nous donne une idée de ce qu'étaient au XVIII ème siècle les échoppes:

-d'un perruquier


-d'un savetier



-et une paulmerie, c'est à dire la boutique d'un fabriquant de raquettes pour jouer à la paume .


Et à propos du savetier...une fable célèbre:

Le savetier et le financier

Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir : /
C'était merveilles de le voir, /
Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages, /
Plus content qu'aucun des sept sages. /
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or, /
Chantait peu, dormait moins encor. /
C'était un homme de finance. /
Si sur le point du jour parfois il sommeillait, /
Le Savetier alors en chantant l'éveillait, /
Et le Financier se plaignait, /
Que les soins de la Providence /
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir, /
Comme le manger et le boire. /
En son hôtel il fait venir /
Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire, /
Que gagnez-vous par an ? - Par an ? Ma foi, Monsieur, /
Dit avec un ton de rieur, /
Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière /
De compter de la sorte ; et je n'entasse guère /
Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin /
J'attrape le bout de l'année : /
Chaque jour amène son pain. /
- Eh bien que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
- Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours ; /
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes,) /
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours /
Qu'il faut chommer ; on nous ruine en Fêtes. :
L'une fait tort à l'autre ; et Monsieur le Curé /
De quelque nouveau Saint charge toujours son prône. /
Le Financier riant de sa naïveté /
Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône. :
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin, /
Pour vous en servir au besoin. /
Le Savetier crut voir tout l'argent que la terre /
Avait depuis plus de cent ans /
Produit pour l'usage des gens. /
Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre /
L'argent et sa joie à la fois./
Plus de chant ; il perdit la voix /
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines. /
Le sommeil quitta son logis, /
Il eut pour hôtes les soucis, /
Les soupçons, les alarmes vaines. /
Tout le jour il avait l'oeil au guet ; Et la nuit, /
Si quelque chat faisait du bruit, /
Le chat prenait l'argent : A la fin le pauvre homme /
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus ! /
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme, /
Et reprenez vos cent écus. /

La Fontaine, Fables, livre VIII

jeudi, mars 24, 2011

Quartier Saint-Louis

 Gris souris,
Bien ordonnés
Comme autant de  maisons de poupées!


Les carrés saint-louis
 Citation empruntée au site ci-dessus:





mercredi, mars 23, 2011

Saint-Louis

L'église Saint-Louis fut construite par la volonté de Louis XV, qui voulait que le quartier 
dit"du parc aux cerfs "dispose d'un lieu de culte

 Jacques Hardouin- Mansart (petit-fils du célèbre Jules Hardouin- Mansart) fut désigné comme architecte.
Les   travaux durèrent de 1742 et 1764

C'est un édifice classique mâtiné de baroque dont la  verticalité matérialise l'élan vers le Ciel.
Des colonnes à chapiteaux doriques ornent  le rez-de -chaussée tandis que des chapiteaux corinthiens décorent l'étage
Le choix des dômes en forme de bulbes était  sans doute, de la part de l'architecte, une manière délicate  de rappeler à la reine de France, Marie Leczinska, les églises de son pays natal, la Pologne.

Son de cloches

Ajouré à l'extrême, stylisé ,  très épuré, le clocher de l'église Saint-Quentin des Sources
- Montigny Le Bretonneux .

jeudi, mars 17, 2011

Sur la route







Départ ou retour
Brouillard ou larmes voilant
les lieux familiers

Miss Yves

Hé Ho !Hé HO !Vl'a les nains écolo!

La marche des nains
Installation de
Marc Giai-Minet (Parvis du musée de la ville de SQY ) :
"Attention au nain qui tousse, spécialement équipé de son masque à gaz.Il marche enfin pour revendiquer le droit à l'air pur. Attention au nain qui tousse! cet index de l'allergie envahissante et de l'urbanisme codifié, ce sismographe du CO 2  ,
du béton et du jardin macadamé"


"Je suis menacé par ces "pisse-vinaigre" , ces médiocres qui méprisent mes compagnons de gazon et de rocaille. 
Mais pire encore, menacé d"'étouffement par les déjections mortifères et gazeuses de l'urbain, par la pollution de nos villes, de nos voitures, de nos mobylettes, de nos tondeuses à gazon"
(Le nain qui tousse")

Ces nains peuvent sembler naïfs et grotesques et pourtant leur message
ne mérite-t-il pas d'être pris au sérieux ?

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...