vendredi, juin 30, 2017

Château-prison

Suite à une remarque de Cergie à propos du billet précédent concernant le château d'Amboise:

La vue permet de ne pas s'y sentir prisonnier et l'incroyable jardin aussi "



voici quelques photos et  informations complémentaires.



Le château s'agrémente de  plusieurs types de jardins :

- Terrasse de Naples: jardins à la mode Renaissance

- Les jardins paysagers:
A l'opposé du fleuve en direction du sud, des allées sillonnent l'ancien par romantique, replanté de chênes-verts, de buis, cyprès et vignes de muscat , allusions à l'Italie.

-Terrasse sud-est dominant le cèdre du Liban, le jardin d'Orient conçu en 2005 par Rachid Koraïchi, artiste paysager.
Son intention: rendre hommage aux compagnons de l'Emir Abd-el-Kader décédés à Amboise.






lundi, juin 26, 2017

Pour Leonardo, quelques fleurs

Des terrasses du château royal d'Amboise la vue panoramique est royale.

Sur la Loire, bien sûr,


     mais aussi sur les bâtiments du XVème et XVIème siècle, sur les jardins en pente douce .


     A la Renaissance, le château devient symbole de puissance, centre d'activités politiques, économiques et artistiques, au  confluent de courants stylistiques venus des Flandres et d'Italie.

   Les monarques invitent à Amboise de nombreux lettrés et artistes italiens dont l'influence sur le goût gothique français donne naissance au style original de la "première Renaissance française".


Le plus célèbre de ces maitres italiens est Léonard de Vinci.

Arrivé à Amboise en 1516 à l'âge de 64 ans,  il devient le protégé de François 1er séduit par  sa prestigieuse carrière passée à Florence, Milan, Mantoue.
Le souverain met à sa disposition le manoir du Cloux, connu aujourd'hui sous le nom de Clos-Lucé, et le nomme "premier peintre, ingénieur et architecte du roi", le dotant d 'une pension de 700 écus.
Outre le dessin, Léonard de Vinci se livre à l'enseignement, avec pour objets d'étude les canaux, l'urbanisme, l'architecture.

Il aurait aussi imaginé pour François 1 er plusieurs divertissements, dont la "Festa del Paradiso" en 1518.






C'est dans cette chapelle gothique dédiée à Saint-Hubert que se trouve la sépulture de Léonard de Vinci, mort à Ambroise le 2 mai 1519.

Il faut noter qu' à sa demande, il fut inhumé au château , dans la collégiale Saint Florentin (détruite en 1807) et que "ses restes présumés", trouvés lors de fouilles en 1863 ont été transférés dans cette chapelle.





















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Source: Amboise, Château Royal, notice de visite .

jeudi, juin 22, 2017

Du bois dont on fait... (2)

Les héros -les héroïnes


ou  
les grands personnages qui, à Blois, ont  écrit l'histoire:
 Les Comtes de Blois, Charles d'Orléans, Charles VIII, Louis XII, Anne de Bretagne, Henri III, Le duc de Guise...

les hommes de science:  
 Denis Papin (inventeur de la machine à vapeur),
Robert- Houdin (1805-1871), illusionniste, mais aussi horloger, savant, écrivain, précurseur dans le domaine des sons et lumières.
Un musée de la magie lui est consacré.

Quant aux  maisons à pans de bois, comme celles de la rue Saint-Lubin- attestée dès 1278- elles témoignent des règnes de Charles d'Orléans et de Louis XII,  époque où les blésois étaient autorisés à exploiter les forêts du comté de Blois, nous précise le panneau historique.












En nous acheminant vers la cathédrale Saint-Louis, nous admirons, rue Beauvoir des façades  à colombages bien conservés, aux couleurs pimpantes.




dimanche, juin 18, 2017

Du bois dont sont faites... (1)

...les maisons du vieux Blois.

Au N°3 place Saint-Louis, la maison des acrobates, est typique du Moyen-âge avec sa façade à colombages, ses deux étages en encorbellement et ses poteaux sculptés d'acrobates et de jongleurs.














                      Combien  pittoresque est cette maison à pans de bois, sorte de maison -passerelle  qui enjambe la ruelle pavée!

       Mais imaginons -nous descendre cet escalier abrupt, de nuit, à l'époque de sa construction:
un peu sinistre, voire coupe-gorge, n'est-ce pas?
















mercredi, juin 14, 2017

"Qui s'y frotte s'y pique"


Devise de Louis XII

Le porc-épic, dans la chambre du roi, à Chaumont-sur -Loire 


N.B. Si la figure associée à la devise est bien le porc-épic,
la devise latine originale  datant  de la fin du xive siècle était différente : 

"Cominus et eminus "

c'est-à -dire 


"De près et de loin"

                              On retrouve le porc-épic sur une majestueuse cheminée du château d'Amboise.


                                 

Au fronton d'une belle demeure à Blois.


Dans la même ville, des petits macarons sur les pavés signalent  un circuit touristique sur les traces du roi.



Exemple significatif: la fontaine Louis XII















dimanche, juin 11, 2017

Etre dans les nuages

Ou
au septième ciel.


(Ceci n'est pas un tableau de Magritte)

A Blois.

Ce  trompe-l'oeil euphorisant conduit le promeneur,  degré par degré jusqu'à la statue de Denis Papin.
Né à Chitenay (à 22 km de Blois, il a été reconnu connu l'inventeur de la machine à vapeur.

Chassé par la révocation de l'Edit de Nantes, il publie en Angleterre son traité sur la"manière d'amollir les os et de faire cuire la viande en peu de temps et à peu de frais".
Son "digester"dite marmite de Papin, est donc l'ancêtre de nos modernes cocottes-minutes ou autocuiseurs.



        Nous élevant progressivement dans les petites rues escarpées aux pavés parsemés ça et là de petits indices touristiques (église, château, porc-épic), nous découvrons, en surplombant la statue  du célèbre chimiste, une superbe perspective sur les rues de Blois et au-delà.


    A la manière des cailloux du petit Poucet, cette plaque circulaire gravée d'une église
 nous guide vers la cathédrale Saint-Louis, puis vers  l'hôtel de ville occupant l'ancien évêché, construit au début du 18 ème siècle par Jacques-Jules Gabriel, le père de l'architecte de la place de la Concorde à Paris.





      Les jardins de l'évêché forment une terrasse à l'extrémité de laquelle nous pouvons admirer la Loire, ses coteaux boisés et les toits gris de la ville.

       Une harmonie subtile avec les nuages, qui nous transporte au septième ciel.



     Ce fut sans doute l'impression ressentie par Victor Hugo, à son arrivée à Blois au printemps 1825 :



     "Je vis mille fenêtres à la fois, un entassement irrégulier et confus de maisons, de clochers, un château et (...) une rangée de maisons, de clochers, un château et (...) une rangée de façades aiguës à pignons de pierre au bord de l'eau, toute une vieille ville au bord de l'eau, toute une vieille ville en amphithéâtre capricieusement répandue sur les saillies d'un plan incliné".


(A suivre)




Source: 
Michelin, châteaux de la Loire (1995)

vendredi, juin 09, 2017

Eloge des jardins







     Pour conclure cette promenade dans le domaine de Chaumont -sur-Loire, paysagistes, créateurs et jardiniers méritent félicitations et remerciements pour tant de beauté dispensée.



                                                                              Eloge des jardins 


" J'ignore l'art de bien parler, 
Et n'emploirai pour tout langage 
Que ces moments qu'on voit couler 
Parmi les fleurs et de l'ombrage. 
Là luit un soleil tout nouveau ; 
L'air est plus pur, le jour plus beau ; 
Les nuits sont douces et tranquilles ; 
Et ces agréables séjours 
Chassent le soin, hôte des villes, 
Et la crainte, hôtesse des Cours.

Mes appâts sont les alcyons 
Par qui l'on voit cesser l'orage 
Que le souffle des passions 
A fait naître dans un courage ; 
Seule, j'arrête ses transports :
La raison fait de vains efforts 
Pour en calmer la violence ; 
Et, si rien s'oppose à leur cours, 
C'est la douceur de mon silence, 
Plus que la force du discours.

Mes dons ont occupé les mains 
D'un empereur sur tous habile, 
Et le plus sage des humains 
Vint chez moi chercher un asile ; 
Charles, d'un semblable dessein 
Se venant jeter dans mon sein, 
Fit voir qu'il était plus qu'un homme :
L'un d'eux pour mes ombrages verts 
A quitté l'empire de Rome, 
L'autre celui de l'Univers.

Ils étaient las des vains projets 
De conquérir d'autre provinces ; 
Que s'ils se firent mes sujets, 
De mes sujets je fais des princes. 
Tel, égalant le sort des rois, 
Aristée errait autrefois 
Dans les vallons de Thessalie, 
Et tel, de mets non achetés, 
Vivait sous les murs d'Oebalie 
Un amateur de mes beautés.

Libre de soins, exempt d'ennuis, 
Il ne manquait d'aucunes choses :
Il détachait les premiers fruits, 
Il cueillait les premières roses ; 
Et quand le ciel armé de vents 
Arrêtait le cours des torrents 
Et leur donnait un frein de glace 
Ses jardins remplis d'arbres verts 
Conservaient encore leur grâce, 
Malgré la rigueur des hivers.

Je promets un bonheur pareil 
A qui voudra suivre mes charmes ; 
Leur douceur lui garde un sommeil 
Qui ne craindra point les alarmes. 
Il bornera tous ses désirs 
Dans le seul retour des Zéphyrs ; 
Et, fuyant la foule importune, 
Il verra du fond de ses bois 
Les courtisans de la fortune 
Devenus esclaves des rois.

J'embellis les fruits et les fleurs :
Je sais parer Pomone et flore ; 
C'est pour moi que coulent les pleurs 
Qu'en se levant verse l'Aurore. 
Les vergers, les parcs, les jardins, 
De mon savoir et de mes mains 
Tiennent leurs grâces nonpareilles ; 
Là j'ai des prés, là j'ai des bois ; 
Et j'ai partout tant de merveilles 
Que l'on s'égare dans leur choix.

Je donne au liquide cristal 
Plus de cent formes différentes, 
Et le mets tantôt en canal, 
Tantôt en beautés jaillissantes ; 
On le voit souvent par degrés 
Tomber à flots précipités ; 
Sur des glacis je fais qu'il roule, 
Et qu'il bouillonne en d'autres lieux ; 
Parfois il dort, parfois il coule, 
Et toujours il charme les yeux.

Je ne finirais de longtemps 
Si j'exprimais toutes ces choses :
On aurait plus tôt au printemps 
Compté les oeillets et les roses. 
Sans m'écarter loin de ces bois, 
Souvenez-vous combien de fois 
Vous avez cherché leurs ombrages :
Pourriez-vous bien m'ôter le prix, 
Après avoir par mes ouvrages 
Si souvent charmé vos esprits ? "


La Fontaine, Le Songe de Vaux.


mardi, juin 06, 2017

Au ras des pâquerettes


      Pourquoi ne pas nous agenouiller, ou même nous allonger sur le sol, afin de jouir d'un tête à tête, d'un face à face avec les fleurs ?

(Grande -Bretagne)


vendredi, juin 02, 2017

Projections

...dans l'avenir
ou
dans un film de
la  science-fiction?


     Ce  "jardin-manifeste", signé Alexis Tricoire imagine la planète en ébullition afin de sensibiliser le visiteur au dérèglement climatique et aux solutions futures.






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                                             ...dans l'univers de
                                                         l'Heroic Fantasy:
Clin d'Oeil humoristique à la série
Game of thrones 






Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...