vendredi, novembre 29, 2013

Coups de crayon, coups de coeur





Bricquebec
( Toponyme viking , lié aux invasions en Normandie au Xème siècle)
du noirrois Bekkr, cours d'eau, précédé de brekka, pente, de bridgya , pont 
ou de Briki, nom d'homme noirrois attesté dans Briqueville








Ce n'est pas un galop d'essai pour l'artiste Stéphanie Péricat 
dont le talent se montre dans différents salons régionaux ,
 ici,
A la salle du Chartrier, Cour du Château, 





                                           du samedi 23 novembre au lundi 2 décembre


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Stéphanie Péricat


avait animé , au printemps dernier, un  très agréable stage de dessin,"Carnets de voyage au haras",
 à Saint-Lô

Article personnel ici:
http://photograff.blogspot.fr/2013/04/croqu-cheval.html
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A propos du poète Moineau, site officiel, ici
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Petite pause
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mercredi, novembre 27, 2013

Elévation

De Juan les Pins à Antibes, la route s'élève jusqu'au Cap. 
A l'extrémité Sud, dans un virage , on entrevoit  (si l'on n'est point V.I .P )
 le célèbre hôtel de luxe
(Image 2 à droite)
A l'origine, résidence d'écrivains édifiée  en 1870 par le fondateur du Figaro, 
Hippolyte de Villemessant,   aujourd'hui, "annexe d'Hollywood" au moment du festival de Cannes.



                                                                       vidéo ici 


Au sommet du cap d'Antibes se dresse le phare de la Garoupe, l'un des plus puissants de la côte d'azur.
Ouvert au public, il permet d'embrasser un magnifique panorama sur la mer Méditerranée:le cap d'Antibes, , les îles de Lérins, la baie de Cannes, Juan les Pins  , le vieil Antibes et ses remparts, la baie de la Garoupe, la baie des Anges.

Au cours des âges, ce lieu élevé  a été un haut-lieu de  spiritualité: sanctuaire païen  dédié à la lune et  depuis le V ème siècle , sanctuaire chrétien , avec l'éclosion  du culte de Sainte Hélène.
Ombragée de pins maritimes,  cette placette abrite une très vieille chapelle, Notre-Dame-de la Garoupe


Le sanctuaire abrite plusieurs chapelles , dont  Notre-Dame de la Garde et Notre-Dame de Bon Port, patronne des marins  qui y ont
placé , selon la tradition, de nombreux ex-votos.
 Outre ces marques  de dévotion populaire, la chapelle contient  une icôle byzantine de 1575, des objets recueillis pendant le siège de Sébastopol, une Assomption de l'école de Louis Bréa
et
 une  vaste fresque de J-H Clergues (ci-dessous)
Explications  ici 



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A propos
du culte de Saint-Hélène, lien ici 

de Louis Bréa :  http://www.ac-nice.fr/brea/index.php/38-non-categorise/2-presentation

Notre-Dame de la Garoupe


http://www.hotel-du-cap-eden-roc.com/media/67058/tarifsfr2013-2.pdf
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dimanche, novembre 24, 2013

Jardins sur la mer




Eilenroc
...
Anagramme de
Cornélie,
 cette luxueuse villa fut édifiée  en 1867 par un riche hollandais,  Hugh Hope Louden qui lui donna le nom crypté de son épouse.

Il avait acheté un vaste terrain au cap d'Antibes pour passer l'hiver sur la Riviera, comme c'était à la mode , à l'époque,  dans la haute société européenne.
Six ans plus tard, la villa fut cédée-mobilier inclus- à un riche Ecossais revenu des Indes, James Wyllie, qui aménagea le terrain -resté à l'état naturel- en jardins  de toute beauté par des jardiniers réputés, tels Ringuisen .
Il participa également  à de nombreuses oeuvres de bienfaisance. 


A sa mort, deux propriétaires se succédèrent, puis , en 1927, la villa devint la propriété de Louis Dudley Beaumont , richissime homme d'affaire américain  et de son épouse, une jeune et belle soprano,qui partagea son temps entre mondanités et oeuvres charitables.



Le couple fit appel à des artistes contemporains pour restaurer et décorer leur demeure, ainsi qu'à l'architecte -paysagiste Jacques Greber qui  ré- aménagea le parc de 11 ha.


La villa Eilenroc devint un rendez-vous obligé des mondains de la côte d'azur.


En 1982, Madame Beaumont légua le domaine à la ville d'Antibes qui , depuis , respecte  "les conditions de la donation dont les plus remarquables sont : la création d'une Fondation Beaumont destinée à gérer et 

exploiter ce patrimoine ; l'utilisation de la propriété par la ville pour des expositions, des réceptions et 


l'accueil d'hôtes illustres ; l'ouverture des jardins au public." 

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Le parc a été complété par une oliveraie en l'an 2000- autant de plants que d'enfants nés cette année-là-puis par une roseraie et , en 2004 par un éco-musée reconstituant une exploitation horticole des années 1920. 

Le beau décor de cette villa, où ont été tournés plusieurs films, (lien ici) inspire toujours les cinéastes, c'est le cas de Woody Allen :
 lien
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Le touriste qui découvre, dans la plus grande liberté, la villa et son mobilier peut s'imaginer être l' un des hôtes de marque d'autrefois et rêver devant les  splendides vues maritimes qu'offre le parc .



Précisions ici:
http://www.antibes-juanlespins.com/les-autres-lieux-culturels/la-villa-eilenroc

jeudi, novembre 21, 2013

Artemisia




Du nom de  la déesse grecque Artémis qui utliisait  cette plante, dit la légende, pour empoisonner ses 
ennemis.

Artemisia absinthium:
Vivace buissonnante portant d'abondantes feuilles persistantes, gris verdâtre sur le dessus et argentées dessous, finement découpées, aromatiques.
Donne en été des panicules composés de grappes de minuscules fleurs jaunes.
Plante rustique, facile à vivre, aimant le plein soleil et les sols riches en azote et légèrement calcaires. 




Le nom de l'absinthe est associé au XIXème au mythe des poètes  et artistes maudits , cherchant l'inspiration ou l'oubli de leur spleen dans  cette boisson poétiquement appelée "la fée verte".

Ses ravages, réels ou supposés amenèrent son interdiction 
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C'est en 1998 qu'un décret signé de Michel Rocard  réglementa  la présence de Thuyone
 (Cette  molécule de l'huile essentielle d'absinthe, était  en fait responsable des troubles mentaux -d'où l' interdiction de cette boisson ,  sous la pression  des ligues antialcooliques et dans le cadre d'une politique de santé publique)  
En 2010, la production  d'absinthe en France fut de nouveau autorisée.

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Le Poison 

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remords,
Et charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort!

Charles Baudelaire 'Spleen et idéal'





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Photos 2,3,4: Absinthe bar à Antibes lien ici 
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mardi, novembre 19, 2013

L'oeil et la main (4/4)

Le    Musée Renoir conserve de nombreux tableaux du "maître" -appellation que détestait  Renoir-

Son troisième fils, Claude, dit "Coco"né en 1901 a été le charmant modèle d'oeuvres  de sa dernière période.
Chaleureux et  sensible, Le  "Portrait de Coco, peignant"révèle  le double regard  de l'artiste et du père (âgé de soixante ans à la naissance de cet enfant, qui devait devenir céramiste)

C'est  au musée de l'Orangerie qu'il faut aller pour voir  le portrait de  Claude en clown (1909)



La chambre qui fut autrefois celle de de Claude s'orne d'un buste de l'enfant .

Dans plusieurs pièces de la maison  et à l'extérieur nous avons un aperçu pictural du domaine et de la vue  au-delà du jardin, des belles échappées sur la mer, sans les constructions qui,  aujourd'hui , gâtent la perspective !





A partir de 1913, paradoxalement, Renoir s'adonne à la sculpture.

Un jeune espagnol  élève de Maillol, Guino devint "la main", exécutant ce que lui "voyait" et dictait,  le dirigeant , comme un chef d'orchestre à l'aide d'une baguette au moment de la finition (Guino ayant  ébauché des formes d'après les croquis de l'artiste)
"Un peu moins ici....Encore un peu...là, plus rond, plus plein!"

(Source : Pierre-Auguste Renoir, un rêve d'harmonie", Taschen


Fruit de la collaboration entre Auguste Renoir et Guino, un bronze puissant , aux courbes généreuses,  achevé en  1914 où l'on décèle l'influence de Maillol.

 Faut-il lire, dans son  titre , Venus Victrix -Vénus victorieuse, une  manière de conjurer la guerre où devaient être blessés Pierre et Jean Renoir ?





On doit au peintre Albert André  ce beau  portrait de Renoir tenant son pinceau dans sa main emmaillotée d'une bande de gaze.



Dans ce tableau de grandes dimensions, Bertrand Commeny Bert rend hommage aux mains de Renoir qui,  malgré l'âge et la maladie ont voulu traduire la  beauté.


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Lien / le domaine des  Collettes

dimanche, novembre 17, 2013

Ateliers (3/4)


A partir de 1903, en raison de ses   rhumatismes, Auguste Renoir passe ses hivers sur la côte méditerranéenne  , s'établit à Cagnes sur Mer en 1905 ,  achète en 1907 le domaine"Les Collettes" ,planté d'oliviers plus que centenaires, où il se fait construire une maison dans laquelle il emménage  en 1908.




Chez lui, aux Collettes, Renoir  se fit confectionner un chevalet adapté à sa pathologie,
construit sur le principe des métiers à tisser,  permettant d'enrouler la toile sur elle-même pour qu'il puisse continuer  à créer sur grand format.

Assis dans son fauteuil roulant, l'artiste ne levait plus le bras que pour donner de brefs et énergiques coups de pinceau.
Peter H. Feist , dans son ouvrage Pierre -Auguste Renoir , un rêve d'harmonie, (Taschen) 
rapporte cette déclaration au marchand d'art , Vollard : 
"Vous voyez bien que l'on n'a pas besoin de la main pour peindre"



En 1910, une amélioration de son état  favorise un voyage en  famille  à Wessling, près de Munich pour réaliser les portraits de la famille Thurneyssen et contempler les Rubens de la Pinacothèque.
Malheureusement , à son retour, il devient paralysé des deux jambes et ne peut plus quitter son fauteuil roulant pour peindre, muni de pinceaux attachés à ses mains rabougries.

Le Musée Renoir a conservé , dans les pièces dévolues au grand  (1) et au petit atelier (2) ces auxiliaires aussi précieux qu'émouvants , mis en scène dans le film  de Gilles Bourdos, 
Renoir , avec Michel Bouquet , remarquable dans le rôle-titre.
(article et bande-annonce ici   )

Précisons que le tournage de ce film n'a pas eu lieu aux Collettes -la maison-musée étant alors en cours de rénovation-  mais au domaine du Rayol, dans le Var.
liens internes sur ce tournage)



En juillet 1919, Renoir , accompagné de et ses fils , se rendit à Essoyes où était enterrée Aline, son épouse. 
Puis ils visitèrent le Louvre où venaient d'être réinstallés les tableaux mis à l'abri pendant la guerre.
Installé dans  son fauteuil roulant, il put admirer  les oeuvres de ses peintres  préférés: 
Boucher, Delacroix, Corot  et le grand tableau de Véronèse , les noces de Cana, à coté duquel trônait-selon son voeu- le petit portrait de Madame Charpentier, réalisé en 1877.
De retour à Cagnes sur Mer, il se remit à peindre, déclarant, quelques jours avant sa mort:"Je fais encore des progrès"

Le 3 décembre 1919, selon ses proches, son dernier mot " fleurs" était en rapport avec la composition d'une nature morte qu'il envisageait de peindre.

(source: Peter H. Feist, Pierre -Auguste Renoir , un rêve d'harmonie, Taschen
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vendredi, novembre 15, 2013

Renoir aux Collettes (2/4)



Souffrant de rhumatismes, Renoir chercha  dans le climat méditerranéen chercha  remède à ses maux.
C'est à Cagnes sur mer , dans un domaine planté de vénérables oliviers , les Collettes, qu'il se fit construire une maison, qu'il habita de 1908 à 1919, année de sa mort.
Cette maison est devenue musée . 
(Lien ici )
L'huile ci-dessus représente la ferme des Collettes


Si des intrus, touristes et commerçants l'importunèrent , des amis et des artistes de grande  valeur lui rendirent des visites appréciées: parmi eux, le galeriste Ambroise Vollard, les sculpteurs Auguste Rodin et Aristide Maillol. 
Ce dernier l'encouragea à  faire de la sculpture, et l'influença sans doute dans la création d'une  statue en bronze aux formes généreuses, Venus Victrix , Vénus victorieuse  (1914)


                                                                      
Dans le lointain, se dresse la silhouette du Château des Grimaldi . 
Devenu musée de la ville de Cagnes sur Mer depuis 1946, il fut inscrit aux Monuments historiques en 1948





Quelques images des Hauts de Cagnes et de son château musée: ((lien ici)






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mercredi, novembre 13, 2013

Dans l'olivette (1/4)


Dans ce collage ,
Eveou Vénus ?-
s"élève
 au-dessus d'une olivette...



Colle - ou Devinette:


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(Réponse....à suivre)

lundi, novembre 11, 2013

Au champ d'honneur


Monument aux morts 
signé 
 par les sculpteurs



-Bouet (Henri) 1867-1937, né à Caen 

- d' Haese (Oscar-Ferdinand (1870-1932)





Statue mutilée 

(Saint-Clair sur l'Elle)
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samedi, novembre 09, 2013

Oublié ?


 Relégué ...
...dans un coin du Jardin des Plantes Quesnel de la Morandière
à Coutances


ce monument aux Morts 1870-1871



dédié  " Aux Soldats et Marins Morts pour la Patrie " - 




Moins connu que Le Dormeur du Val...

...............................................Le Mal
Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… –

Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,

Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
Rimbaud, Poésies, 1870.......................................................................................................
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Lien/ Gallica/ La guerre de 70 en poésie

Autre lien /Blog la guerre poétique 

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dimanche, novembre 03, 2013

La vie est une fête


Au fronton de la chapelle se déploie une mosaïque autour d'un soleil  bleu comme élément central, étape vers l'infini et l'imaginaire.
Composée de pierres naturelles, de marbres et d'émaux de Murano, elle évoque la fin du chaos et l'entrée dans un monde vivant structuré.


"La vie est une fête"


affirme  l'artiste Tobiasse,(1927-3 novembre 2012)
 sur les fresques de la Chapelle Saint-Sauveur, au Cannet
ouverte pour les journées du Patrimoine, en septembre 2012








Ecoutez l'analyse de la fresque et  la biographie de cet artiste sur son site officiel ici 

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...