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mercredi, janvier 10, 2024

Il a neigé

                                                   ....à cinq heures du matin, le 8/01/24

                                                                         7, 8 cm

 










Frisson d’hiver

Emile Nelligan

Les becs de gaz sont presque clos :
Chauffe mon coeur dont les sanglots
S’épanchent dans ton coeur par flots,
Gretchen !

Comme il te dit de mornes choses,
Ce clavecin de mes névroses,
Rythmant le deuil hâtif des roses,
Gretchen !

Prends-moi le front, prends-moi les mains,
Toi, mon trésor de rêves maints
Sur les juvéniles chemins,
Gretchen !

Quand le givre qui s’éternise
Hivernalement s’harmonise
Aux vieilles glaces de Venise,
Gretchen !

Et que nos deux gros chats persans
Montrent des yeux reconnaissants
Près de l’âtre aux feux bruissants,
Gretchen !

Et qu’au frisson de la veillée,
S’élance en tendresse affolée
Vers toi mon âme inconsolée,
Gretchen !

Chauffe mon coeur, dont les sanglots
S’épanchent dans ton coeur par flots.
Les becs de gaz sont presque clos…
Gretchen !

Emile Nelligan


https://www.sculfort.fr/articles/litterature/poemes/poemesneige.html

dimanche, décembre 31, 2023

Meilleurs voeux ! Tanti Auguri !


Bonne année à tous et à toutes!

Bon
 réveillon 
et
 joyeuse Saint-Sylvestre !


(Linogravure  personnelle inspirée de Mathurin Méheut, Homard)

 

                                                 Le Homard

Robert DESNOS
Recueil : "Chantefables"


Homard le pacha de la mer,
Homard le bleu, Homard le rouge,
Homard le nageur à l’envers,
Homard, si tu remues, tu bouges.

Homard, ermite des rochers,
Homard, mauvais garçon, bon prince,
Homard, la gloire des marchés,
Homard, Monseigneur de la Pince.


http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/le-homard 

           

vendredi, décembre 03, 2021

Sous un regard vert

 







Sous ton regard vert

Ami chat je passe

Sous le charme je m'arrête

Moi je te caresse

Et toi tu me fais un câlin

Si en photo je te prends 

Toi conserves- tu  mon image

Au fin fond de ton oeil vert 

Mais ne me suis pas

Car je ne fais que passer

Suis -moi du regard

De ton regard vert.


MissY 

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lundi, novembre 29, 2021

Madeleine Dinès, en toute intimité


                                                                   Du 3 juillet au 5 décembre.

                                                             Madeleine Dinès en toute intimité .

   Retour en arrière avec ce souvenir du vernissage passé entre les gouttes : 
celles d'un orage une heure avant, et celles du  troisième confinement-autre orage- terminé  quelque temps auparavant.

 Accueil à l'extérieur par la nouvelle municipalité et en compagnie d'Elodie Bouygues.
 Tables encapuchonnées dressées  sur la terrasse pour le verre de l'amitié après la visite .


     Lien personnel ici 

 

                                                                 (photos d'Evelyne H. 
                                                                                    Merci )


   Trois visites privées ont eu lieu au cours de l'été, à destination des adhérents des amis des musées.




 
Si les maternités et les nus composés par l'artiste, fragiles et gauches,  créent une sensation de malaise, ses portraits donnent une impression de stabilité et de force, tel ce vigoureux portrait du comédien Alain Cuny.

 

     L'exposition se terminera par un "dimanche au musée" le 5 décembre ( 15h.) au cours duquel
 Janine Mesnildrey (Lire à Saint-Lô) et Jean-François Bouvier (comédien)
évoqueront le couple singulier formé par Madeleine Dinès et Jean Follain, à partir d'extraits de leur correspondance.
                                             Causerie, lectures et déambulation artistique .



René de Obaldia lisant 


(A suivre)

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L’Asie
   

Par la fenêtre de l’école
on voyait la carte d’Asie
la Sibérie y était aussi chaude que l’Inde
les insectes y cheminaient
de l’Indus au fleuve Amour ;
au pied du mur
un homme mangeait sa soupe
que les fèves rendaient mauve
il était grave
et seul au monde.



Nature

Intact sur le tableau
dans la classe d’un bourg
un cercle restait tracé
et la chaire était désertée
et les élèves étaient partis
l’un d’eux naviguant sur le flot
un autre labourant seul
et la route allait serpentant
un oiseau y faisant tomber
les gouttes sombres de son sang.

mercredi, juillet 14, 2021

Pointe du Van (2)

Effets de brouillard.

             Tout s'estompe, puis disparaît dans une atmosphère mystérieuse me rappelant un poème de Victor Hugo.
 appris en classe de primaire !






II. CHOSES DU SOIR

Le brouillard est froid, la bruyère est grise ;
Les troupeaux de bœufs vont aux abreuvoirs ;
La lune, sortant des nuages noirs,
Semble une clarté qui vient par surprise.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Le voyageur marche et la lande est brune ;
Une ombre est derrière, une ombre est devant ;
Blancheur au couchant, lueur au levant ;
Ici crépuscule, et là clair de lune.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

La sorcière assise allonge sa lippe ;
L'araignée accroche au toit son filet ;
Le lutin reluit dans le feu follet
Comme un pistil d'or dans une tulipe.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

On voit sur la mer des chasse-marées ;
Le naufrage guette un mât frissonnant ;
Le vent dit : demain ! l'eau dit : maintenant !
Les voix qu'on entend sont désespérées.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Le coche qui va d' Avranches  à Fougères
Fait claquer son fouet comme un vif éclair ;
Voici le moment où flottent dans l'air
Tous ces bruits confus que l'ombre exagère.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Dans les bois profonds brillent des flambées ;
Un vieux cimetière est sur un sommet ;
Où Dieu trouve-t-il tout ce noir qu'il met
Dans les cœurs brisés et les nuits tombées ?

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Des flaques d'argent tremblent sur les sables ;
L'orfraie est au bord des talus crayeux ;
Le pâtre, à travers le vent, suit des yeux
Le vol monstrueux et vague des diables.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Un panache gris sort des cheminées ;
Le bûcheron passe avec son fardeau ;
On entend, parmi le bruit des cours d'eau,
Des frémissements de branches traînées.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.

Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.

Victor Hugo, L'art d'être grand-père.


Fontaine saint-Mathieu

"La chapelle Saint-They (PP) est encadrée par 2 fontaines : au sud Saint-They, dans un petit enclos et au nord Saint-Mathieu.

La fontaine Saint-Mathieu semble être la fin d’un chemin reliant des lieux consacrés à Saint-Mathieu à travers le Vannetais et la Cornouaille.

L'eau déborde de ce petit édicule de 1757 coiffé d'une croix.
Ces points d'eau dans la lande sont exceptionnels et on raconte que "les eaux des puits sont purifiées par la lune, lorsqu'elles ont été empoisonnées par le soleil" 

(Guide de 117 fontaines sacrées de Bretagne, de Daniel Spoerri, aux éditions Jean-Michel Place)."

GPS : 48°03'37.50" N / 4°42'42" O

Num�ro du petit patrimoine : 29028_6




Lien vers "les fontaines miraculeuses en Bretagne", ici 


samedi, juillet 10, 2021

Pointe du Van (1)

       Comme l'indiquait un panneau indicateur fantaisiste vu sur le GR 34, il y a 15 km de la baie d'Audierne à la pointe du Raz- beaucoup moins que pour atteindre la Rhune  (754 km ) ou le Puy Mary(792km )!

                                      Autre destination vers de belles balades: la pointe du VAN.

Les belles notes dorées de l'ajonc s'imposent dès le mois de mai.


Liens vers un site présentant la flore de la pointe du Van .

Extrait: 

"L'Ulex europaeus est un arbuste de la famille des papilionacées, originaire d'Europe et d'Afrique du Nord. On le trouve à la lisière des bois, dans les landes, les haies les bords de routes ou même les pelouses en terrain non calcaire. "    

                                              

José-Maria de HEREDIA
1842 - 1905

Soleil couchant

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
ferme les branches d'or de son rouge éventail.

Chapelle Saint-They (lien ici) 

Extrait:

"L'histoire nous apprend que la chapelle actuelle a été bâtie au 17e siècle sur l'emplacement des ruines d'une ancienne chapelle, elle-même ayant remplacé un oratoire plus ancien encore, plus proche de la mer, et menacé par le recul de la falaise.


La chapelle est dans un enclos muré où se trouve aussi un ancien calvaire tronqué de 1772. La croix a été remplacée par 2 statues géminées de Saint Jacques de Compostelle adossé à la Vierge attribuées à l'atelier de Roland Doré et qui dateraient du 16e siècle. Peut-être un ancien chemin vers l'Espagne par la mer…
Rarement ouverte, on admirera son petit clocher qui aura connu de nombreuses cloches dont une qu'elle échangea avec celle de la chapelle Notre Dame de Langroas (PP).


La façade ouest, qui regarde la mer, est ornée de 2 statues."

lundi, mai 03, 2021

A côté de la plaque

 


Voici une photo, envoyée par une amie, d'un événement qui semble sorti tout droit de l'esprit 

d'Alphonse Allais .

Quelques citations :

Il faut demander plus à l'impôt et moins aux contribuables.”

 “Le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression.”

 “Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain.” 

“La misère a cela de bon qu'elle supprime la crainte des voleurs.”

Nationalité : France
Né(e) à : Honfleur , le 20/10/1854
Mort(e) à : Paris , le 28/10/1905
Biographie :

A 17 ans, reçu bachelier des sciences, Allais devient stagiaire à la pharmacie paternelle, où ses expériences, ses faux médicaments et ses conseils farfelus se révèlent peu du goût de son père. Celui-ci l'envoie donc travailler dans une pharmacie de Paris, où ses fréquentations extra-estudiantines ont raison des projets paternels. Alphonse Allais participe alors à toutes les initiatives drôles et à tous les groupes fantaisistes : Hydropathes (1878-1880), Chat noir (1881-1897). ..
Il débute d'ailleurs comme collaborateur au journal Le Chat noir et en devient par la suite rédacteur en chef. Ses oeuvres courtes, écrites au rythme d'une par jour, sont reprises dans des recueils 'A se tordre' (1891), 'Ne nous frappons pas' (1900) et 'Le Captain Cap' (1902) qui deviendra son personnage le plus célèbre. Alphonse Allais est connu et reconnu aujourd'hui pour son humour qui repose sur la logique de l'absurde.

Complainte amoureuse

Alphonse Allais

Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !

Alphonse Allais (1854-1905)

vendredi, mai 01, 2020

Passer le pont au passé -2-

Sur la Loire.

Le fleuve est comme une frontière, un passage.


Au nord de la Loire, langue d'Oïl
Au sud de la Loire, langue d'Oc.
Passé le pont, le climat se fait plus doux, le paysage parle de vacances.


                Sise sur la rive gauche de la Loire, Liré, se trouve en limite du Maine-et -Loire et de la Loire Atlantique, à 2 km au sud d'Ancenis dont le pont suspendu joint les deux communes., sous le regard pensif du poète.

                     C'est la patrie de Joachim du Bellay, immortalisée dans le poème :
                   
                               "Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage"




Sonnet XXXI 

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Les Regrets (1558)

dimanche, avril 12, 2020

Refleurir
















L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.


L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !



Paul Verlaine

samedi, mai 11, 2019

Une nouvelle galaxie

Se ressourcer


dans la médiathèque en travaux depuis deux ans, rénovée selon les conceptions de 
Françoise Sogno et rebaptisée La SOURCE .




L'inauguration, les 4 et 5 mai s'est faite sous le signe de l'espace, des étoiles, de la galaxie.

Aussi, les comédiens de Casus délires, les lecteurs de l'association Les Haut parleurs, les bénévoles,
ont-ils accueilli les visiteurs (3500 personnes, dont 2000 pour la seule journée de samedi) en tenues de cosmonautes, dans une gestuelle mimant l'apesanteur.
Lien ici 


Au programme : visites guidées, cocktails de textes caviardés, (poèmes et chansons),  lectures, chorégraphies .


    Lors de la réouverture, 527 nouvelles inscriptions ont été enregistrées, ce dont se réjouit la directrice, Pascale Navet, re baptisée Pascale Navette dans un petit film humoristique se ré appropriant quelques séquences de La guerre des étoiles, de Star Trek, et de 2001, Odyssée de l'espace.

Le credo de l'architecte, Françoise Sogno qui a  conçu -entre autres- la médiathèque du Havre:

"Ma génération a connu les bibliothèques un peu poussiéreuses et n'a pas bénéficié des équipements tels qu'on les connaît aujourd'hui. Je milite aujourd'hui pour la qualité du mobilier et je veux donner du beau aux usagers. C'est une fonction culturelle, mais également sociale !"



   Luminosité, plan circulaire facilitant la déambulation, espace, vues sur la ville, bornes audiovisuelles, postes informatiques, tout est fait pour susciter confort et stimulation intellectuelle, sans parler de la gratuité de l'inscription.


Bienvenue dans la galaxie !
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Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Baudelaire, Petits poèmes en prose

Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante " invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du...