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vendredi, août 16, 2024

Images citadines (2)

Du rêve sur les pierres .                                                             

             A Guingamp 

              Fantomatique,  n'est-ce pas, l'effet de ces silhouettes dessinées sur ces fenêtres aveugles ?


                                               

        A Caen, poésie dans la ville, aux abords de la gare , avec "l'homme aux semelles de vent"



                  Une petite dose de fantastique , près du musée Thomas Henry, à Cherbourg.

dimanche, juillet 28, 2024

Promenade (3 bis ) à Grenoble, avec Stendhal


 -Grenoble, le 8 août 1837

J'ai débuté par monter à la Bastille, cette belle montagne  que l'on aperçoit de l'allée des marronniers et qui est dans la ville ; le génie militaire vient d'y construire un fort qui fera tirer bien des coups de canon en sa vie. Mais quoique la route qui y conduit soit magnifique, je suis tellement fatigué , que je n'ai pas la force de décrire la vue admirable, et changeant tous les cent pas, que l'on a de cette route. Cette attention passionnée à tant de belles choses si différentes entre elles tue absolument. 



Et d'ailleurs on a tant abusé de la description depuis quelques années, que, par le fatal souvenir de ce qu'il m'a fallu lire, j'éprouve du dégoût à commencer ce genge de travail. Les plus laides choses n'ont -elles pas été vantées avec le plus d'emphase?"





Grenoble, le 24 août

"Ce que j'aime de Grenoble, c'est qu'elle a la physionomie d'une ville et non d'un grand village, comme Reims, Poitiers, Dijon, etc.; toutes les maisons y ont quatre ou cinq étages, quelquefois six. 

Cela est plus incommode et moins salubre , sans doute; mais la première condition de l'architecture, c'est de montrer de la puissance, et l'on ne peut voir que du confortable vulgaire dans les petites maisons à deux étages de Reims et de Dijon. On dirait que les façades de toutes les maisons de Grenoble ont été rebâties depuis vingt ans ." 

Stendhal, Mémoires d'un touriste, 1838.



dimanche, juillet 29, 2018

A la fenêtre (Grasse 1)

Grasse, station climatique et "capitale du parfum "


   Sur le ciel bleu azur se détache le jaune cadmium d'une bâtisse décorée en trompe-l'oeil par Vincent Ducaroy


A leurs fenêtres, des personnalités hors du temps regardent passer les passants.

Tout en haut, tel Fabrice del Dongo dans sa tour-prison, le comédien Gérard Philippe médite ou rêve. 


   
      La figure sévère de l'industriel Antoine Chiris, parfumeur à Grasse, a pour pendant un jeune homme qui semble dialoguer avec la gracieuse figure du tableau de Fragonard  (1732-1806), "Jeune fille délivrant un oiseau de sa cage".

jeudi, mars 08, 2018

A visiter

Un exercice oulipien consiste à traiter le thème "J'ai oublié"-l'inverse du célèbre "Je me souviens"-



Aujourd'hui, je pourrais écrire sur ce sujet:"je n'ai pas visité" (toujours pas !)

A Rennes 
Le Parlement de Bretagne
Lien ici 





Les bains-douches, de style art déco, (mosaïques Odorico) lien ici 





mardi, mars 14, 2017

Fenêtres tragiques

                
             

  "La lumière est tout simplement fulgurante ici, la couleur est littéralement dévorée",
             note Nicolas de Staël dans des lettres écrites du Lavandou, d'Antibes ou d'Agrigente.




Né à Saint-Pétersbourg en 1914, Nicolas de Staël passe son enfance en Pologne puis en Belgique où, en 1938,  il suivra les cours de de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles .
Installé à Paris en 1938, il rencontre la galeriste Jeanne Bucher qui l'expose en 1944 et 1945.

Sa toile Composition entre au Musée national d'art moderne à Paris en 1949.
1951: exposition à New York, acquisition d'une de ses toiles par le MOMA.
1952 et 1953: expositions à Londres puis à New York (Galerie Knoedler )
Plus apprécié outre-Atlantique qu'en France, il expose  26 toiles chez Rosenberg.

1954: exposition à la galerie Jacques Dubourg. Son retour apparent à la figuration déconcerte.


"Quand j'étais jeune , pendant des années, j'ai peint le portrait de Jeannine.(...)
Je m'interrogeais: qu'ai-je peint là? Un mort vivant ? Un vivant mort ?"




"Est-ce qu'un tableau peut être des taches et rien d'autre? Je n'en sais rien"


Le 14 mars 1955, le peintre se donne la mort à Antibes, où il s'était installé six ans auparavant.






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Liens  ici   (article du Point /16 mars 1955)
  (Peinture)
et là  (Composition )

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Source : 
Beaux-Arts , numéro 137, septembre 1995, De Staël aux limites de l'abstrait, article d'Eric de Chassey











lundi, décembre 19, 2016

A livre ouvert , Fougères (2/2)

Sur les pas de Chateaubriand à Fougères.

Lien ici


L’hôtel Danjou de la Garenne occupe depuis le XIXe siècle l’emplacement de l’hôtel de Julie de Châteaubriand, soeur de François-René et comtesse de Farcy, 32 rue Nationale.


A propos des soeurs de Chateaubriand à Fougères, lien ici  et














Dans une vitrine, Bertrand Meslet livre aux regards du passant le poète Yvon Le Men 


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Extrait :Besoin de poème d’Yvon Le Men. Éditions Seuil 2006.

Pourquoi n’ai-je pas pris une autre route, pourquoi n’ai-je pas cherché un travail normal, comme on disait, comme si écrire et dire des poèmes n’était pas un travail. J’aurais pu être…
Mais je ne voulais, pour rien au monde, changer de cap.
Peut-être parce que depuis ma sortie, mon évasion de la pension où je m’étais senti très malheureux, je ne voulais plus recevoir d’ordre de quiconque, sauf ceux que je me donnerais à moi- même. Sûrement parce que j’avais trouvé dans la poésie, la mienne et surtout celle des autres, une consolation, une énergie et une mise en forme de la vie, de ma vie. En ce temps, je naviguais entre deux titres : Le pays derrière le chagrin et A l’entrée du jour, le premier précédant heureusement le second. Personne n’aurait pu deviner dans les poèmes de A l’entrée du jour, sinon un vers par ci, un autre par là, le contexte de leur écriture : l’isolement de la maison dont le loyer était plus que modeste, l’état de son toit, de ses toilettes qui imperceptiblement s’écroulaient au milieu des bois et l’évacuation de ses eaux. Mêmes les rats prenaient la fuite.
Il ne m’était pas possible de parler de ma pauvreté en étant pauvre, il était salutaire de traquer la moindre trace de confort comme ce couteau à pain que j’achetai un jour de soldes. Grâce à ses dents et malgré l’humidité, je réussissais à me couper de belles tartines qui déclenchèrent ces deux vers :
On trouve toujours au fond d’un pain
une belle journée à partager.
Je mettais mes pages à l’école du ciel bleu. C’est ainsi que j’écrivais contre le malheur, c’est ainsi que je lisais même et surtout les livres désespérés dont les auteurs avaient eu, au moins, le courage d’achever leurs livres.
*

« Qu’en est-il de celle, de celui qui jamais ne lit ? Dans quelle langue son poème s’écrit-il ? Celle des nuages, qui dans le ciel bleu ressemblent à des montagnes ? Celle de la neige, qui sur le sol ressemble à un manteau blanc ? Celle de la mer qui à l’horizon ressemble à du ciel tombé par terre ?
D’où viennent les images de celui qui ignore le poème et dont la langue est faite de phrases mortes et mille fois récitées ?
Elle tourne autour du temps qu’il fait, fera, faisait, de la vie qui passe, passera, passait. Ses yeux regardent mais ne voient pas et, s’ils voient, ne savent pas nommer. Sa langue connaît les mots mais pas les verbes qui les tiennent, les montent, les chantent. Elle passe du rire au larme, sans rien dire, alors que les larmes et les rires auraient besoin de notes justement placées dans la phrase.
S’il n’y avait la météo, le chômage, la guerre ici ou là, les enfants des autres qui naissent, les parents des autres qui meurent, il n’y aurait aucun sujet de conversation. Pourtant celui qui ignore le poème connaît le silence. Celui qui ignore le poème sait, malgré lui, que le silence est au coeur du poème.
Et pourtant celui qui ignore le poème n’ignore pas le jaune de la rose du jardin, le rouge de la pomme à couteaux et le parfum du lys qui s’accroche à la robe de la jeune femme. Celui qui ignore le poème n’ignore pas le chant de l’alouette dans le lointain du ciel, l’ombre du nuage sur l’herbe de la prairie, le départ de l’hirondelle à la fin de l’été et le retour de l’enfant à la sortie de l’école.
Celui qui ignore le poème n’ignore pas le travail de la mort sur le visage de l’épouse, du chagrin dans le corps de la veuve. Celui qui ignore le poème sait cueillir un bouquet de fleurs et une poignée de haricots pour le retour de sa fille.
Mais si tu lui demandes des mots, son regard s’assombrit et ses poings se referment sur des paroles qui ne seront pas dites et dont les noms ne connaissent pas d’adjectifs.
Mais quand celui qui ignore le poème pleure, même en silence, le poème en lui trouve sa route, même dans le silence de ses larmes. »

lundi, juillet 18, 2016

Du lac Tyn au au village de Laerdalsoyiri

Situé à 1082 m, à moitié gelé- nous sommes début juin- le lac Thyn offre un merveilleux point de vue et un incomparable camaïeu de bleus et de verts.




   Le village de Laerdalsoyiri, centre vivant d'environ environ 160 constructions, représente une image parfaite  des villages typiques des fjords norvégiens .


    Les maisons coquettes, les jardinets bien entretenus avec leur floraison bien avancée  donnent envie d'y flâner et inspirent  les photographes!



























    Question  traditions, voici, ci-dessous, une  photo du costume traditionnel, porté le 17 mai, jour de la fête nationale.

Cette fête  commémore l''adoption, par vote, d'une constitution (à caractère franco-américain)
 et
 repose sur la séparation des pouvoirs, le législatif revenant au Storting, le Parlement et le monarque conservant l'exécutif .

(Source: Petit Fûté , Norvège, 2015 )






Aperçu, à travers les reflets, sur des mannequins dans un magasin de Stavanger .
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Retour sur le bateau



Eaux vives  au large de Flâm



(A suivre)

Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante " invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du...