Couleurs et reflets
Ouistreham, à la Grange aux Dîmes.
Du 11/07 au 12 /9 2020 .
La Seine, de 1830 à 1980, a inspiré les plus grands, mais aussi des"petits maîtres" des écoles de Paris et de Rouen ou les "peintres de l'estuaire": Armand Guillaumin , Joseph Delattre, Robert A. Pinchon, Maurice Louvrier, Henri Liénard, Charles Lhuillier...
(Source: Programme de Normandie impressionniste 2020)
Quelle chance! Le commissaire à l'exposition, Michel Prigent a guidé les visiteurs déconfinés du mois de juillet -dont nous faisions partie- dans le superbe espace de la Grange aux Dîmes, les faisant bénéficier de sa connaissance parfaite du sujet et son enthousiasme .
Le fil directeur (la Seine ) et la période retenue débordaient largement l'époque impressionniste
Ce qui, par là-même n'évitait pas l'éclectisme, mais les commentaires éclairés de notre guide étaient un atout:
"Ces petits maîtres ont parfois simplement manqué de chance, en ne rencontrant pas les personnes susceptibles d'accroître leur visibilité ou en ne participant pas aux bonnes manifestations.
Par ailleurs,on les imagine souvent séparés des "grands" par une sorte de fossé de notoriété.
En réalité, tout ce monde, "petits" ou "grands", vivait ensemble, travaillait ensemble, faisait la fête ensemble"
Au fil de l'eau, de Montereau-Fault-Yonne à Vulaines sur Seine, des portes de Vernon jusqu'à Rouen, la Seine n'est pas présentée ici comme simple occasion de loisir et de canotage, mais comme lieu de travail.
Aussi, ces 120 oeuvres ont-elles"une valeur artistique, patrimoniale et documentaire puisqu'elles nous montrent des paysages qui ont beaucoup changé , où l'on voit des édifices et des aménagements disparus".
Au fil de l'eau, de Montereau-Fault-Yonne à Vulaines sur Seine, des portes de Vernon jusqu'à Rouen, la Seine n'est pas présentée ici comme simple occasion de loisir et de canotage, mais comme lieu de travail.
Aussi, ces 120 oeuvres ont-elles"une valeur artistique, patrimoniale et documentaire puisqu'elles nous montrent des paysages qui ont beaucoup changé , où l'on voit des édifices et des aménagements disparus".
Coup de coeur pour le tableau ci-dessous de
Bernard Boutet de Montvel (1846-1920), dont l'intérêt porté aux miséreux rappelle la perspective de l'exposition du musée de Caen,
Les Villes ardentes.
Graveur, illustrateur, peintre des sportsmen et des dandys, peintre du Maroc, Boutet de Montvel a été également celui des humbles de Nemours et des bords du Loing (L'éclusière (1901), Les Haleurs (1899), le Chaland (1899), la Péniche (1899)...
Sa vie très riche, engagée sur le plan militaire, se termine tragiquement: au cours d'un de ses voyages aux Etats-Unis comme portraitiste, il meurt dans l'écrasement du vol Paris-New-York sur l'île de Sao Miguel aux Açores.
S'y trouvaient aussi le boxeur Marcel Cerdan, la violoniste Ginette Neveu et son frère Jean.
Pour terminer ce bref compte-rendu de l'exposition de Ouistreham, une vision inhabituelle avec cette gravure de
Henri de de Saint Delis : Honfleur sous la neige !