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dimanche, octobre 25, 2015

L'heure d'Hiver

A la fin de l'été,  sous le soleil exactement ,
 sur la Croisette



En triant de vieux  papiers, lettres, notes,  cours, etc
j'ai retrouvé ce poème, appris, je crois, en classe de sixième ou de cinquième.
(Le titre du recueil est de saison ).
Je l'avais longtemps cherché, et si j'en avais un souvenir vague, je l'aurais plutôt  attribué à
Tout académicien qu'il fût, Emile Henriot et son oeuvre semblent  tombés dans l'oubli.

Ironie du sort, c'est lui qui a popularisé l'expression "nouveau roman" qu'il avait forgée pour critiquer "la Jalousie" d'Alain Robbe-Grillet



AQUARELLE.

Je voudrais peindre ce paysage
en trempant dans l'eau du canal
ce peuplier sans feuille encore
qui a l'air vraiment d'un pinceau.
Sur l'écran du ciel comme une soie grise,
j'inscrirais d'une touche de laque violette très mouillée
le mouvement de cette colline à fin d'horizon,
puis, couleur de rouille et de fumée, 
ces bois à demi dissous dans la brume,
et je réserverais pour la plume et l'encre de Chine,
ce bel arbre aux branches tordues
et enchevêtrées au premier plan.
Ce ne sera pas facile à rendre cet emmêlement
et cette ramification délicate,
et toutes ces brindilles capricieuses.
Il faudrait savoir dessiner.
Mais, ce sera ma récompense,
je garde pour le dernier moment,
d'un seul large coup de pinceau,
cette belle coulée d'émeraude pure
qui représentera le pré;
et tout à la fin, signature,
pour faire chanter tout le reste,
une petite tache de vermillon
aussitôt écrasée du pouce,
pour figurer le toit d'une maison dans l'éloignement
à travers ce tendre et mélancolique paysage
noyé d'eau sous un ciel d'hiver.

Emile Henriot. Les jours racourcissent.

1954. Mercure de France, éditions.

samedi, août 22, 2015

Une virée

à

Vire



Passé le rond-point en hommage à la liberté -ici, vu de haut -



la "porte-horloge"
(classée à l'inventaire des Monuments historiques)



présente, sur quatre salles, grâce à l'association des collectionneurs virois, une exposition sur le mariage bocain, 
                                des origines à nos jours (coutumes, superstitions, humour) :



Photos, vêtements, menus et vaisselle  de noces, contrats de mariage et autres objets.









Plus loin, nous découvrons
l'esplanade du château,le  parc Lenormand et  le rocher des Rames


les ruines du donjon du vieux château , se dressent, à la manière d'une gravure romantique



Le guide indique qu'à partir de cette esplanade
la perspective débouche sur les vaux de Vire.




















Ce terme géographique, altéré, à donné le mot "vaudeville", qui n'a pas toujours désigné le terme théâtral que l'on connaît (adultères, situations cocasses, quiproquos) mais "une chanson satirique qui passait de bouche en bouche."
L'inventeur de ce genre musical , pendant la guerre de cent ans serait le foulon Olivier Basselin, originaire desdits vaux de Vire et dont l'oeuvre avait été mise à l'honneur, au XVII ème siècle par un certain Jean Le Houx .
A ce livre des Chants nouveaux du Vau de Vire, il ajouta ses poésies personnelles et celles d'autres poètes.
Dans les années 80, le talentueux  groupe Sélune avait chanté ce "gentil poète" et sa légende.

Très belle version, ici, du Vau deVire d'Olivier Basselin,Chant normand contre les Anglois.

Et là, une chanson à boire, par le groupe Sélune (Manuscrit de Bayeux)

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Un article de 2012 du journal O.F:Le Groupe Sélune tire sa révérence

Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante " invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du...