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samedi, septembre 09, 2023

Retour dans la maison d'enfance de Barbey

Maison familiale , devenue musée en 1980, rénovée en 2008, lors des commémorations du bicentenaire  de la naissance de l'écrivain 

Lien 1 /Bicentenaire 

Lien 2 /bicentenaire  


                                                                          Quelques images:

Au rez-de- chaussée, vêtements d'intérieur du dandy  (lien personnel ici)

"Pour des Gens comme nous, la forme n'est jamais une chose futile, et le souci du costume est le souci d'une phrase bien faite et même mieux."
Lettre du 5 décembre 1857 à Trébutien .

Veste d'intérieur, appelée "Dalmatique" ou "Tabart" par son propriétaire, surmontée de son capulet




Aperçu de sa célèbre limousine;
"L'hiver, il se drape d'un manteau fait d'une capote de charretier rayée, sur fond blanc, de bleu, de noir, de chocolat, et doublée de velours noir; s'il la met à rebours, c'est Edgar, l'amant de Lucile de Lammermoor; s'il la met à l'endroit, c'est un roulier gentilhomme, un homme impossible..."
Théophile Silvestre, Le Figaro, article du 25 juillet 1861



Parmi les nombreuses pièces de l'étage : la reconstitution de son appartement , le "tourne-bride de sous-lieutenant", 25 rue Rousselet à Paris.




Malle de voyage, don au musée de la société Barbey le 4 mai 2019.


Vue de la maison, côté jardin 


Déjeuner sous la tente, organisé par la société Barbey d'Aurevilly, samedi 2 septembre 2023



Sur la maison où est né Jules Barbey d'Aurevilly, lien personnel ici 



Maison natale de Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur -Le Vicomte

Lettre à Trébutien du 1er octobre 1851:
"Je suis réellement né le jour des morts, à deux heures du matin , par un temps du Diable. Je suis venu comme Rémulus s'en alla,-dans une tempête. Comme Fontenelle, je faillis mourir une heure ou deux après ma naissance, mais il y a de bonnes raisons pour que je meure avant cent ans . Il paraît que le cordon ombilical avait été mal noué et que mon sang emportait ma vie dans les couvertures de mon berceau, quand une dame,( mon premier amour secret d'adolescent) amie de ma mère, s'aperçut que je pâlissais et me sauva non des eaux comme Moïse, mais du sang, autre fleuve où j'allais périr"

C'est au domicile du chevalier de Montressel, son grand-oncle et parrain, que Jules Amédée Barbey a vu le jour ( à trois heures du matin selon le registre de l'Etat Civil), sa mère, malgré l'avancement de sa grossesse s'étant rendue chez celui-ci pour jouer au whist.




dimanche, mars 11, 2012

le jour des Morts

Photo, collection personnelle)

Maison natale de Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur -Le Vicomte

Lettre à Trébutien du 1er octobre 1851:
"Je suis réellement né le jour des morts, à deux heures du matin , par un temps du Diable. Je suis venu comme Rémulus s'en alla,-dans une tempête. Comme Fontenelle, je faillis mourir une heure ou deux après ma naissance, mais il y a de bonnes raisons pour que je meure avant cent ans . Il paraît que le cordon ombilical avait été mal noué et que mon sang emportait ma vie dans les couvertures de mon berceau, quand une dame, mon premier amour secret d'adolescent)amie de ma mère, s'aperçut que je pâlissaiset me sauva non des eaux comme Moïse, mais du sang, autre fleuve où j'allais périr"

C'est au domicile du chevalier de Montressel, son grand-oncle et parrain, que Jules Amédée Barbey a vu le jour ( à trois heures du matin selon le registre de l'Etat Civil), sa mère, malgré l'avancement de sa grossesse s'étant rendue chez lui pour jouer au whist.
Récit tragique, légérement tempéré par l'humour, dans la comparaison avec Fontenelle, mort centenaire...Le lecteur ne peut s'empêcher d'effectuer des rapprochements avec d'autres chétifs nouveaux-nés célèbres mais qui franchirent hardiment le cap: Victor Hugo ou Chateaubriand, ce dernier évoquant lui aussi , comme toile de fond à sa naissance, une tempête.
Récit fantasmé , fantasmatique, sous lequel, en filigrane , on décèle titres et thèmes chers à l'écrivain: les terribles secrets d'une Partie de Whist, le sang, la rougeur,et le parfum d'inceste liant certains ses personnages.

lundi, mars 16, 2009

Stèle dans la lande

Cette stèle fut inaugurée le 2 novembre 2008, jour anniversaire de la naissance de Jules Barbey d'Aurevilly par la municipalité de Lessay, en présence des membres de la société Barbey.
Quel matériau aurait pu mieux convenir que cette pierre de schiste rouge extraite de la carrière de Muneville-Le -Bingard ?
La plaque de bronze à l'effigie du Connétable des lettres est l'oeuvre du sculpteur et fondeur Jean-Louis Hélaine, de Laulne.

Sur l'Ensorcelée :
photograff.blogspot.com/2007/09/saint-sauveur-le-vicomte-le-vieux.html

mercredi, janvier 28, 2009

"B" comme Barbey







...bien sûr...
Aux Archives départementales de la Manche
-Caricature d'André Gil, dit Coll -Toc

-Manuscrit des Disjecta Membra, sur la page de gauche, notes sur les "Ravalet deTourlaville", personnages de ce qui sera Une Page d'Histoire.

-Lorgnette de théâtre, étui en cuir et carton aux initiales de son propriétaire.

samedi, janvier 24, 2009

Portbail , Marée haute, marée basse

Portbail (Manche)
"Le port de l'enclos"
Du latin "portus"(fr.port), suivi sans doute du bas-latin"Ballium"(ancien Français "bail", cour, "enclos".
Mentionné au VIIème siècle sous la forme latine Portus Ballii,
Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie
- Charles Corlet éditions-auteur:René Lepelley

(Cette photo a été faite par mon amie Odile, qui me l'a donnée, en souvenir
de nos souvenirs
, tout comme elle m'avait offert la carte postale *'La Penseraie"- voir lien plus bas)
jeudannan.blogspot.com/2009/01/portbail.html

Marée haute

13 décembre 1864,

- Cinquième Mémorandum-(Après la visite du *Bas-Hamet, à Barneville)
photograff.blogspot.com/2008/09/la-pnseraie-barneville-carteret.html

"...Ai fait atteler, parti pour le plein par les dunes et les sables mouvants.- entre deux dunes, ai revu la mer,-ma mer,- que je pourrais orthographier ma mère, car elle m'a reçu , lavé et bercé tout petit .- Il était quatre heures et demie; le soleil crevait au-dessus d'elle un banc de nuages couleur violette et faisait sur les vagues , tomber comme une gloire d'or, qui les rendait étincelantes; -pas verte alors comme elle l'est presque toujours, mais d'un bleu très pâle, sans vagues, sans ces écumes qui sont comme les moutons de ce pré liquide, toute en oscillations, en frissonnements, en foisonnements, en lames lumineuses;- c'était l'heure du flux; elle arrivait, et très vite; elle arrivait sur toute la ligne immense qui va de Carteret à Portbail, mais sinueusement, non d'une seule venue et en ligne de bataille, comme je l'ai vue souvent, mais par pointes, se bombant ici, se creusant là,dessinant sur le sable des anses mobiles.-Ai fait descendre au cheval l'entre-deux escarpé des dunes, et l'ai fait avancer les pieds jusque dans le flot, qui lui a envoyé sa poussière d'eau jusque dans les narines et lui a fait secouer les oreilles.-Resté là le plus que j'ai pu à me raviver les sensations. c'était un verre de vie que je buvais ."

Jules Barbey d'Aurevilly, Bibliothèque de la Pléiade, Tome IIP;1116,1117

A marée basse... Aquarelle
(Message 494 )

samedi, décembre 13, 2008

Barbey aux Archives :le Marchand de Masques (4)


Bronze de Zacharie Astruc, réduction de l'oeuvre qui orne le jardin du Luxembourg.
Au pied de ce marchand de masques figurent ceux de Victor Hugo, Gambetta, Dumas, Delacroix, Carpeaux, Corot, Berlioz, Faure, Balzac et Barbey d'Aurevilly.
(Voir liens ci-dessous)




www.latribunedelart.com/Expositions/Expositions_2008/Astruc_Marchand.htm
lagaleriephoto.eu/index.php?showimage=296
paris1900.lartnouveau.com/paris06/le_jardin_du_luxemboug_actuel.htm

Barbey aux Archives (3) Dandysme

"Pour des Gens comme nous, la forme n'est jamais une chose futile, et le souci du costume est le souci d'une phrase bien faite et même mieux."
Lettre du 5 décembre 1857 à Trébutien .

Photo 1: Veste d'intérieur, appelée "Dalmatique" ou "Tabart" par son propriétaire, surmontée de son capulet
Photo 4, à l'arrière_plan: reproduction du célèbre portrait de Barbey- arborant sa limousine- par Mélandri, vers 1878 .

"L'hiver, il se drape d'un manteau fait d'une capote de charretier rayée, sur fond blanc, de bleu, de noir, de chocolat, et doublée de velours noir; s'il la met à rebours, c'est Edgar, l'amant de Lucile de Lammermoor; s'il la met à l'endroit, c'est un roulier gentilhomme, un homme impossible..."
Théophile Silvestre, Le Figaro, article du 25 juillet 1861

"...Tout le monde le remarque; il ne remarque personne; mais de temps à autre , il examine le visage des femmes* ou leurs bottines . Enserré dans sa redingote -tunique, d'un goût qui n'est qu'à lui seul; crocheté, sanglé, coupé en deux à la taille comme un officier belge; la poitrine enflée, boutonnée, plastronnée; les bras forcés dans des manches étroites, ouvertes sur le côté à la hussarde, moins les galons: on ne devinerait jamais qui il est, qui il pourrait être"
Ibidem

"Il porte des gants* blancs, couturés en noir, couleur aurore ou mi-partie..."

"Il est de ceux-là qui usent plus de bottes que de souliers; il coucherait avec ses bottes sur une planche, ainsi que Charles XII. mais il les ôterait bien pour mademoiselle de Koenigsmarck"
Ibidem

Source des citations: Michel Pinel, Barbey d'Aurevilly le scandaleux, Editions Eurocibles 2008


*"Contre les femmes, tout contre"
*"J'ai traversé de bien mauvais jours, mon cher

Coppée, mais j'ai toujours gardé mon gant blanc."

CF.Thèse de M Champeaux -Rousselot



Barbey aux archives (1):Moi,Jules Barbey d'Aurevilly!

Présentation de l'exposition par le Conservateur des Archives Départementales de la Manche, M. Gilles Désiré Dit Gosset
Oeuvre du sculpteur Zacharie Astruc (1835-1907) qui avait demandé à Barbey de poser pour lui.
Cette sculpture inspira une oeuvre lyrique à Léon Bloy, La Méduse Astruc,(1875) dans laquelle l'écrivain espérait la pétrification définitive du bourgeois.
Léon Bloy, romancier et pamphlétaire y rend hommage à Barbey auprès de qui il joua le rôle de secrétaire bénévole . Ce dernier, rencontré en 1867 l'avait encouragé dans ses premiers essais littéraires.

Masque de Barbey par Zacharie Astruc

Figures féminines... autour de Barbey d'Aurevilly


Naissance en 1808 de Jules -Amédée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur-Le -Vicomte au domicile de son grand-oncle, le chevalier de Montressel.
1,2,3
Portrait de la mère de l'écrivain -née Ernestine Ango-miniature sur velin, par Sabatier (1830)
"J'ai bien des choses tristes, douloureuses, à dire de ma mère et de ses rapprorts avec moi,mais elle a le titre et le nom sacré: elle est ma mère"

3,4,
Photographie du buste jaune-
C'est celui de Madame de Chavaincourt, tante de sa mère, morte à la trentaine, qui troubla son coeur d'adolescent.
"Car ce buste, ce fut ...Oui!Mon premier amour,/
le premier amour fou de mon coeur solitaire.
"
5
Photographie de Louise Read ,
chez elle avec
ses chats
(Photo Harlingue)
Rencontrée chez François Coppée en 1879, Louise Read , âgée de trente-quatre ans apportera à l'écrivain vieillissant(âgé alors de soixante-et onze ans ) un dévouement qui le libèrera des soucis quotidiens.
Elle l'engage à
rassembler, pour publication dans la série Les Hommes et les oeuvres ,ses travaux épars de critique.

Barbey la surnommait "Mademoiselle Ma Gloire"et "Mademoiselle ma chargée d'affaires"

"Lettres à une amie" 26 novembre 1884

Je n'ai rien reçu que vos éternelles
idolâtries sur Démonette, qui me paraissent un peu bébêtes et indignes d'un cerveau comme le vôtre . On dirait que le premier intérêt de votre vie est de me donner des nouvelles du chat!"

Lettre de Normandie , le 8 novembre 1887
"Caressez pour moimes deux chats (Démonette et Kroumir) Cela vous fera autant de plaisir qu"à moi. J'ai envie de voir leurs figures quand je reviendrai, mais je ne crois pas beaucoup à l'âme de Démonette. C'est la vôtre que vous lui mettrez dans le corps, quand vous imaginez qu'elle pense à moi ."


Copie du testament en faveur de Louise Read, établi en 1888
Barbey la désigna comme sa légataire universelle le 1er février 1887.

Après la mort de l'écrivain, elle se consacra au classement des oeuvres et des éditions de celui-ci et ,et contribua à entretenir son souvenir, en particulier dans le Cotentin .

Exposition :Moi, Jules Barbey d'Aurevilly, Archives départementales de la Manche

samedi, novembre 08, 2008

soleil couchant


Soleil couchant dans les marais de Carentan
www.chez.com/billiau/
Carentan a joué un rôle dans les premiers combats américains de la 10 ème Airborne Division .

Cette petite ville de la Manche dont le nom suscite des jeux de mots signifie:

"la belle cité "ou la cité de Carentanus"
, du gaulois "magos", lieu de foire , agglomération , précédé du gaulois Carento, cher, beau
ou du nom de personne gaulois Carentus
René lepelley, dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie , Charles Corlet Editions, presses universitaires de Caen
Caen partage d'ailleurs avec Carentan la racine gauloise" magos", ici précédée du gaulois" cato "qui évoquait des activités militaires ="le champ de manoeuvres"," le terrain d'exercices" (ibidem)
fr.wikipedia.org/wiki/Carentan
www.normandie44lamemoire.com/fichesvilles/carentan.html

"Ces herbages humides, coupés de place en place , par d'étroits fossés d'alluvions qui mettaient une eau transparente d'opale dans leur fond d'émeraude, avaient aussi, stagnantes ça et là, de rondes mares d'eau pure, qu'ils devaient autant au pluies fréquentes de ce climat mouillé de l'ouest qu'aux sols primitivement spongieux et au voisinage de la Douve et, à quelques endroits, ces mares étaient même assez grandes pour former de véritables lacs sillonnés et moirés de mille plis, aux nuances frissonnantes et changeantes selon le vent ou le ciel qu'il faisait ...
Certainement, une des plus frappantes beautés de ces paysages de marais c'étaient ces espèces de lacs nombreux qui, à l'automne et à l'hiver, prenaient des proportions grandioses, mais qui l'été, quoique diminués ne disparaissaient pas entièrement et devenaient , sous le soleil, des semis de plaques métalliquement étincelantes et comme des îlots de lumière."Barbey d'Aurevilly, Ce qui ne meurt pas

dimanche, novembre 02, 2008

Le jour des morts


Maison natale de Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur -Le Vicomte

Lettre à Trébutien du 1er octobre 1851:
"Je suis réellement né le jour des morts, à deux heures du matin , par un temps du Diable. Je suis venu comme Rémulus s'en alla,-dans une tempête. Comme Fontenelle, je faillis mourir une heure ou deux après ma naissance, mais il y a de bonnes raisons pour que je meure avant cent ans . Il paraît que le cordon ombilical avait été mal noué et que mon sang emportait ma vie dans les couvertures de mon berceau, quand une dame,( mon premier amour secret d'adolescent) amie de ma mère, s'aperçut que je pâlissaiset me sauva non des eaux comme Moïse, mais du sang, autre fleuve où j'allais périr"

C'est au domicile du chevalier de Montressel, son grand-oncle et parrain, que Jules Amédée Barbey a vu le jour ( à trois heures du matin selon le registre de l'Etat Civil), sa mère, malgré l'avancement de sa grossesse s'étant rendue chez celui-ci pour jouer au whist.
Récit tragique, légérement tempéré par l'humour, grâce à la comparaison avec Fontenelle, mort centenaire...Le lecteur ne peut s'empêcher d'effectuer des rapprochements avec d'autres chétifs nouveaux-nés célèbres mais qui franchirent hardiment le cap: Victor Hugo ou Chateaubriand, ce dernier évoquant lui aussi , comme toile de fond à sa naissance, une tempête.
Récit fantasmé , fantasmatique, sous lequel, en filigrane , on décèle titres et thèmes chers à l'écrivain: les terribles secrets d'une Partie de Whist, le sang, et le parfum d'inceste liant certains ses personnages.

Photo, collection personnelle)

vendredi, octobre 24, 2008

Ciels aurevilliens


Saint-Sauveur -Le -Vicomte

ciel d'octobre 2008
semblable à celui de la mi-septembre, décrit dans la première partie de "Ce qui ne meurt pas"

"Quand le soir vient (les soirs nacarats de Normandie!) des nuages superbes de couleur et de formes se jouent au-dessus de ces campagnes d'un aspect si exubérant, et, devant leurs déploiements magiques, on ne regrette pas la pureté sereine du plus beau ciel de printemps "

Sous la plume de Barbey dans ses Mémoranda , les notations météorologiques reviennent régulièrement, concernant la pluie normande, facteur de spleen, ou les belles matinées vivifiantes, froides, claires et ensoleillées .

Dans ses romans, la nuit suscite le mystère, l'ensevelissement des secrets sous la lumière de la lune, ou ou contraire, confidences et révélations .

C'est le crépuscule qui donne une forte intensité dramatique à certaines scènes de son oeuvre, particulièrement dans l'Ensorcelée :
il accompagne le suicide manqué de l'abbé de la Croix-Jugan ; les rayons écarlates du couchant reflétés dans la "Mirette" que tend le berger à Maître le Hardouey font naître la vision de la salle à manger rougeâtre où Jeanne et le prêtre "cuisent son coeur à la broche".

mardi, octobre 21, 2008

prix littéraire du Cotentin 2008



Samedi 18 novembre 2008 , à Saint-Sauveur-le-Vicomte
le prix littéraire du Cotentin a été remis par son président,M. Jean Levallois, à Dominique Bussillet pour son essai, Barbey d'Aurevilly, Une nature ardente, illustré de gravures de Gilbert Bazard

photograff.blogspot.com/2008/09/bicentenaire-de-la-naissance-de-barbey_05.html

Ont été également honorés:
Madame Mélanie Leroy-Terquem pour son remarquable travail de recherche concrétisé par le catalogue de l'exposition Barbey contre son temps
et
M. Charles Cerisier pour son livre, J'ai gardé le cap, hommage au poète et prêtre -pêcheur, Albert Lohier dit Côtis-Capel

normandie.cultureforum.net/vie-culturelle-f8/cotis-capel-t1802.htm

Chacun d'eux s'est vu offrir une médaille commémorative du bicentenaire conçue par Avigdor Arikha- frappée par la monnaie de Paris à 300 exemplaires .

lundi, octobre 20, 2008

Bicentenaire de la naissance de Barbey d'Aurevilly


Samedi 18 octobre 2008
Jolie comme une bourgade écossaise, dans les romans de Walter Scott, la petite ville Saint-Sauveur -le -Vicomte a clôturé l'année du bicentenaire de la naissance de Jules Barbey d'Aurevilly .

Qu'aurait-il pensé de cette reconnaissance publique, lui qui déclarait
:"La conscience de soi vaut mieux que la gloire"?
ou encore:
"Je ne crois qu'à ce qui est rare, les grands esprits, les grands caractères . Quel plus bel éloge à faire à un diamant que l'appeler solitaire ?"

- L'auditoire a pu apprécier un florilège de ses pensées détachées:
"Etre poli avec un sot, c'est s'en isoler: quelle bonne politique !"

"Les plus grands hommes , en politique comme à la guerre sont ceux qui capitulent les derniers"
"Si Judas vivait, il serait ministre d'Etat"
"Les journaux sont les chemins de fer du mensonge"

Plus poétique...et émouvant :
"Le bleu est la couleur du deuil en Orient, c'est pourquoi le ciel de la Grèce est si beau"


Sur les femmes:
"Avec les femmes , c'est comme avec les nations, il faut être impitoyable"
"Partout où les femmes sont sur le trône, la corruption est dans les moeurs"

Voilà qui fait penser à Une vielle Maîtresse:
"Toute femme dont on veut être aimé et qui ne vous aime pas est une ennemie"

Féroce:
"En fait de femmes, c'est dans les huîtres qu'on trouve les perles"

Et si un coeur battait sous le corset ?
"Si elles savaient combien on les évite parcequ'on les aime"

- Académicien lui-même, le Professeur Pouliquen s'est plu à rappeler la manière dont Barbey épingle les académiciens dans les quarante médaillons

Non sans malice, il a souligné ce paradoxe: à chaque inauguration aurevillienne, un académicien : Henri Bordeaux, André Maurois, Jacques de Lacretelle !
De l'Académie, Barbey disait "Je ne suis ni au-dessus, ni au-dessous, je suis à côté "
Force est de constater qu'à présent, par sa modernité , au cénacle des Lettres, Jules Barbey d'Aurevilly est "dedans", ce fut la conclusion de l'académicien du jour , devenu, lui, citoyen d'honneur de Saint-Sauveur-Le Vicomte .



Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante " invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du...