jeudi, mars 14, 2024

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal : 

                        interprétation picturale du recueil de nouvelles d'Italo Calvino, Cosmicomics 




Livre de Italo Calvino · 1965 (France)

Genre : Recueil de nouvelles

Traducteur : 

Jean Thibaudeau

"Ce volume rassemble toutes les nouvelles cosmicomiques -celles du volume homonyme et de Temps zéro, augmentées d'autres textes inédits- ces récits dans lesquels, à partir de 1964, Calvino s'était assigné la tâche drolatique d'alléger et de rendre d'une certaine façon visibles les concepts ardus de la science contemporaine, parvenant à créer un genre plus proche des mythes cosmogoniques que de la science-fiction. 

Des récits qui jouent avec l'espace et le temps, les amibes et les nébuleuses, dans un univers délibérément mal défini, inachevé, qui se révèle pourtant étroitement lié au nôtre, avec une ironie et un goût pour la spéculation intellectuelle qui donnera lieu, dans les livres suivants, à la méditation sur la littérature et la lecture."

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                                   Pot(s) -en-ciels, série de dessins-aquarelles, pastels, 18x 24 cm, 202


Pots et théières s'entremêlent pour devenir les silhouettes de petits robots ou de navettes spatiales.

L'artiste s'inspire de phénomènes météorologiques extra-ordinaires qu'elle insère da ns ces formes 



           (pluies de météorites, invasion de  sauterelles, déferlement d'étoiles filantes...)

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Du 16 février au 4 avril 2024

Tendres mirages
"Les légendes persistent là où les certitudes s'estompent"

Exposition collective
Ateliers de la Marinerie (périphérie de Tours)


lundi, mars 11, 2024

Tendres mirages (1)

Du 16 février au 4 avril 2024

Tendres mirages
"Les légendes persistent là où les certitudes s'estompent"

Exposition collective
Ateliers de la Marinerie (périphérie de Tours)



          JARRES de Raisa Salavador, céramiste brésilienne installée à Saint-Pierre Les -Corps 





                  Pierre Feller, Eloquence de l'espace, (série), acryliques /papier



                                                                           Pierre Feller: 

Les bas-reliefs de l'Ara Pacis, repris en impressions de papiers déchirés  comme des affiches politiques                                                                  prennent une tournure moderne .





lundi, mars 04, 2024

Le goût du sport ... en 2024 (2)

-Adepte de la gymnastique et de la danse -affranchie des règles académiques-Colette (1873-1954) a suivi des cours de pantomime avec Georges Wague pour mener de 1906 à 1912 , une carrière au music -hall, ce que raconte La Vagabonde,qui met en scène Renée Nérée, partagée entre une vie d'artiste aléatoire mais créative, riche en amitiés et la sécurité d'un mariage bourgeois.

Elevée dans une famille non conformiste par sa mère (Sido), acquise aux idées de Fourier, parmi lesquelles la nécessité de la culture physique, Colette a également pratiqué la boxe- ce qui n' était pas rare chez les femmes, à cette époque- « C'est à présent un boxeur redoutable, qui possède le punch le plus vicieux qu'il soit possible de souhaiter», selon son entraîneur, Emile Maitrot. Mais en 1912, enceinte de son unique enfant, Bel-Gazou, elle renonce à la boxe et au music-hall. 

Mais nous la retrouvons, première femme journaliste à suivre une étape du Tour de France. Le 28 juillet, elle décrit l'arrivée des coureurs au parc des Princes, « les cris, les battements de mains, les musiques (…) et de très loin, de l'autre côté du cirque , je vois se lever, s'abaisser , comme deux bielles minuscules et infatigables qui suffisaient à émouvoir cette tempête mécanique, les deux jambes menues du triomphateur». 

La lecture d'Alain Fleury a bien fait entendre le rythme haletant de ce reportage !

     Libre dans sa vie personnelle comme dans son oeuvre, Colette, n'a jamais adhéré aux idées féministes, bien au contraire, elle détestait les suffragettes. Cependant, elle a dénoncé , dans Quatre saisons (1925) l'asservissement du corps féminin dans les tenues inadaptées au sport et à la vie quotidienne imposées par la mode .



-La  deuxième femme écrivaine, férue de sport citée dans cette somme n'est autre qu'Agatha Christie. (1890-1976)



Elle aurait pu briller sur  les greens , mais les abandonna, après avoir découvert en 1926,  la liaison de  son  premier mari, Archibald Christie avec une championne de golf, Miss Nancy Neele. Précisons qu'elle avait publié Le Crime du golf en mai 1923, aucun rapport, donc, avec cette mésaventure. Qu'en est-il ailleurs?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agatha_Christie

Dans Pourquoi pas Evans, (1934) le golf sert de cadre à la situation initiale :

Bobby Jones, le fils du vicaire, joue au golf avec un médecin qu'il connaît. Alors qu'il s'approche de la falaise pour récupérer une balle qui s'est envolée, il remarque un homme allongé en contrebas. Le partenaire de Bobby va chercher de l'aide, et Bobby reste près de l'homme blessé. L'homme meurt bientôt, mais avant de mourir, il parvient à dire : "Pourquoi n'ont-ils pas demandé à Evans ?" 

L'heure Zéro, publié aux Etats-Unis en 1944, fait d'un club de golf l'arme du crime.

     Après ces parenthèses personnelles, revenons à l'épisode conjugal vaudevillesque qui aurait pu devenir dramatique, puisqu'il  a coïncidé avec la disparition mystérieuse d'Agatha pendant onze jours. Elle  avait déjà publié en juin Le Meurtre de Roger Ackroyd et certains journalistes crièrent au "coup médiatique". Lorsqu'elle sera retrouvée le 14 décembre dans un hôtel d'Harrogate, inscrite sous le patronyme de sa rivale, elle invoquera une perte de mémoire.

Le couple divorcera en 1928.

Est-ce cette anecdote qui vaut à "la reine du crime" son entrée dans l'essai de Julien Legalle?

-Nullement.

Il faut noter que dans sa jeunesse, lors de  vacances passées à Paris, Dinard, Torquay, Agatha s'était initiée au patin à roulettes (« C'est amusant comme tout », déclara-t-elle), aux bains de mer ( bien embarrassée par ses vêtements et ses bas, décence oblige !), et à différentes activités sportives : tennis, croquet, tir à l'arc, billard, « sans jamais y exceller », avoue-t-elle, contrairement à sa sœur Madge, l'artiste de la famille.


Alors?

     C'est grâce au SURF qu'Agatha Christie a les honneurs d'un ample chapitre, Surfin'USA.

Avant le naufrage de son mariage ,  Archie avait été sollicité en 1922, pour inciter les Dominions à coopérer à l'exposition universelle programmée en 1924 à Londres.

 Agatha avait été autorisée à l'accompagner. 

La tournée commencée en Afrique du Sud, au Cap, leur fit découvrir le surf, sur des  planches « faites d'un bois léger et mince, faciles à transporter, et l'on apprenait vite à chevaucher les vagues ». 

Puis le voyage se poursuivit en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux îles Fidji pour finir à Honolulu. Là, ils constatèrent avec surprise que la planche en vigueur,  lourde , sans aileron mesurait trois mètres de long, et qu'elle pesait jusqu'à 45 kg. La technique consistait à s'allonger dessus, pagayer avec les bras à un kilomètre et demi de la côte, « puis vous vous mettez en position , et attendez que la vague propice arrive et vous propulse vers la plage. Ce n'est pas aussi facile qu'il y paraît. » Ils en éprouvèrent les dangers mais « petit à petit, nous devînmes experts- pour des européens du moins. »




A la lumière de ce chapitre, me viennent plusieurs remarques:

     La mer, la plage, les vagues...

 Ces éléments servent de cadre à bon nombre de romans d'Agatha Christie, le plus célèbre étant Dix petits Nègres (rebaptisé récemment Ils étaient dix, après avoir été intitulé Ten Little Indians et l'Ile du Soldat. )

Un simple cadre ? Pas vraiment. La mer, la plage jouent un rôle déterminant dans la construction de l'intrigue, et plus encore dans les adaptations télévisées ou cinématographiques (Meurtre au soleil, par exemple).

    Motif lancinant, l'eau est associée à la culpabilité, celle que  ressent Véra, qui avait laissé se noyer le petit garçon dont elle avait la garde et qui, en punition, sera poussée à se noyer.


     Ce livre de 395 pages , très intéressant, se conclut ainsi :"Nous aurons peut-être l'occasion de nous retrouver lors d'une rencontre ou d'un second livre".


M.S





jeudi, février 29, 2024

Le goût du sport ...en 2024 (1)

Des écrivains et du sport

Compte-rendu de lecture , de la rencontre et remarques personnelles.


«Le goût du sport», soirée de lancement à la médiathèque le 20 février :

-exposition "Pour la beauté du geste,  photos  de Serge Périchon.



-rencontre avec Julien Legalle,  textes lus parAlain Fleury de  la compagnie Alias Victor et avec la participation du violoniste Luc-Marie Aguera .



     Sur les 14 écrivains présentés dans son étude- très fournie- dont seulement deux femmes et pas des plus féministes-une quinzaine ont été cités et brièvement évoqués, six présentés en détail, extraits à l'appui:



     Arthur Cravan (mi-poète, mi-boxeur ), Luis Sépùlveda, (Foot) , Colette, (Gymnastique, danse et suivi du tour de France), Harry Crews (Karaté, musculation, Agatha Christie (Surf), Antoine Blondin (Cyclisme, reportage sur le  Tour de France).

     Pascale Navet, directrice de la médiathèque, a animé le débat, en lançant à Julien Legalle  des perches pour qu'il présente la biographie de ces écrivains amateurs sportifs pour qu'il analyse leur rapport au corps et à leur discipline de prédilection.


     Nous avons découvert des pratiques et des personnalités étonnantes, voire déroutantes.

-Ainsi, Arthur Cravan , pseudonyme de Fabian lloyd , né en 1887, « disparu de la surface de la terre à l'âge de 31 ans». Proche des futuristes, ami de Picabia, provocateur, précurseur du dadaïsme, contempteur d'Apollinaire, de Marie Laurencin et de Sonia Delaunay, ce boxeur a créé un mythe autour de sa personne, dont le retentissement se perçoit dans le dernier film de Guy Debord, Son art et son temps.

-La figure d'Harry Crews (1935-2012 ) n'est pas moins surprenante!

 Né en Géorgie, il a a été confronté à la pauvreté, au racisme, à la maladie. Ses crises d'épilepsie ont provoqué une paralysie dont il a décrit les effets: « Les genoux étaient fléchis et les ligaments tiraient lentement mais inexorablement mes talons de plus en plus près de mes fesses ». Alité, il est devenu un phénomène de foire, comme ces freaks qu'il côtoiera. Ebouillanté dans un accident, il profitera de sa convalescence au lit pour écrire à 15 ans, un roman policier, genre totalement inconnu de lui. Lycéen médiocre , il cherche du travail, puis à 17 ans s'engage dans la marine, découvre la littérature et s'adonne à l'écriture, qu'il approfondira en suivant des cours de création littéraire à l'université. 

Comment résumer un parcours aussi atypique? Petits boulots, violence, enseignement, mariage, divorce, aliénation, drogue, alcoolisme, reconnaissance littéraire dans la lignée des écrivains de la Géorgie à l'univers gothique peuplé de tarés, de freaks, d'illuminés.

Et le sport, dans tout ça ?

L'hygiène de vie de Crews contredit l'idéal sportif. Pourtant, c'est de la maîtrise du corps souffrant que viendra la rédemption. Les sports violents le fascinent. Dépassant des excès épisodiques, il s'astreint à une discipline rigoureuse et se lance dans le jogging, le karaté auquel il entraîne son épouse, Sally. La rencontre  avec Magie Powell débouche sur la découverte du body-building féminin, émergent dans les années 70.

Séparé de Maggie, il se tourne vers la boxe : «  J'aime la boxe, les combats de coqs. J'aime voir quand les mammifères et même les oiseaux, ne peuvent plus abandonner, ils se battent jusqu'à ce qu'ils meurent (…) De toutes façons, on finira tous détruits. Hemingway disait qu'un homme peut être détruit, mais jamais battu.» 

Oeuvres : Le karaté est un état d'esprit, Sonatines, 2019; Le roi du K.O, Folio, 2018; Body, Folio, 2017, Des mules et des hommes : une enfance, un lieu, Gallimard, 2012

- Un peu d'humour et de légèreté avec l'évocation de Luis Sépulveda, (1949-2020), célèbre pour Le Vieux qui lisait des romans d'amour, homme engagé et footballeur. Le texte lu narre comment l'auteur, pré-adolescent a abandonné ses ambitions de footballeur pour devenir poète...à la suite d'une déception amoureuse !

--A propos du foot, ont été brièvement présentés: Albert Camus, dont la passion pour ce sport est bien connue, Nabokov  et  Pasolini-très mauvais perdant  mais vrai footballeur, créateur d'équipes,  théoricien du  foot dans une optique poétique et mystérieuse-


Autre sport affectionné des écrivains, qu'ils l'aient ou non  pratiqué: le cyclisme.

-Antoine Blondin, on le sait, a passé 27 ans de sa vie à suivre le Tour de France(533 étapes!), « seule compétition de cette envergure à aller chercherson public là où il est, c'est-à -dire chez lui ». Il n'en manquera qu'une , l'année 1958, retenu par la rédaction d 'Un singe en hiver.Le journal l'Equipe ayant invité des écrivains à commenter le Tour selon un angle différent, il adopte  «  un point de vue original, celui d'un amateur averti pour qui le sport n'était ni un simple divertissement, ni l'expression primaire d'une volonté de puissance ». Il ne joue pas au reporter de course, mais laisse aller «  son humeur, son imagination, et son rapport à la littérature ». 

Autant dire que la réalité de la course ne l'intéresse pas et que ses chroniques sont  « un journal intime déguisé en commentaire sportif ». Mais pour un coureur, vainqueur ou perdant, se retrouver cité dans l'une d'elles vaut titre de gloire !

(A suivre) 

mercredi, janvier 10, 2024

Il a neigé

                                                   ....à cinq heures du matin, le 8/01/24

                                                                         7, 8 cm

 










Frisson d’hiver

Emile Nelligan

Les becs de gaz sont presque clos :
Chauffe mon coeur dont les sanglots
S’épanchent dans ton coeur par flots,
Gretchen !

Comme il te dit de mornes choses,
Ce clavecin de mes névroses,
Rythmant le deuil hâtif des roses,
Gretchen !

Prends-moi le front, prends-moi les mains,
Toi, mon trésor de rêves maints
Sur les juvéniles chemins,
Gretchen !

Quand le givre qui s’éternise
Hivernalement s’harmonise
Aux vieilles glaces de Venise,
Gretchen !

Et que nos deux gros chats persans
Montrent des yeux reconnaissants
Près de l’âtre aux feux bruissants,
Gretchen !

Et qu’au frisson de la veillée,
S’élance en tendresse affolée
Vers toi mon âme inconsolée,
Gretchen !

Chauffe mon coeur, dont les sanglots
S’épanchent dans ton coeur par flots.
Les becs de gaz sont presque clos…
Gretchen !

Emile Nelligan


https://www.sculfort.fr/articles/litterature/poemes/poemesneige.html

Tirer les rois en 2024

 

Devinette:


Que représente cette fève?



Et pourquoi ce choix en 2024?



 

dimanche, décembre 31, 2023

Meilleurs voeux ! Tanti Auguri !


Bonne année à tous et à toutes!

Bon
 réveillon 
et
 joyeuse Saint-Sylvestre !


(Linogravure  personnelle inspirée de Mathurin Méheut, Homard)

 

                                                 Le Homard

Robert DESNOS
Recueil : "Chantefables"


Homard le pacha de la mer,
Homard le bleu, Homard le rouge,
Homard le nageur à l’envers,
Homard, si tu remues, tu bouges.

Homard, ermite des rochers,
Homard, mauvais garçon, bon prince,
Homard, la gloire des marchés,
Homard, Monseigneur de la Pince.


http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/le-homard 

           

dimanche, décembre 24, 2023

En rouge et vert , chantons en Italien

Avec des chansons traditionnelles italiennes,
 à  toutes et à tous, 
je souhaite 
un très 






                             

https://www.youtube.com/watch?v=dGyxGrnCT4o

 

 https://www.youtube.com/watch?v=JF3pok_FHok 

                                   Luciano Pavarotti, Tu scendi dalle stelle


C’est certainement l’une des chansons de Noël les plus célèbres et les plus répandues en Italie. ``

Tu descends des étoiles a été écrit par le napolitain Sant’Alfonso Maria de ‘Liguori en 1745, à Deliceto, dans la province de Foggia. 

La chanson, composée de sept strophes – chacune de 6 versets – présente un schéma de composition complexe, au point de représenter une nouveauté dans la tradition littéraire. 

La tradition populaire a rapidement pris possession de la chanson, apportant quelques variations au texte original.

Tu scendi dalle stelle,

o Re del cielo,

e vieni in una grotta al freddo e al gelo.

O Bambino mio divino,

io ti vedo qui a tremar;

o Dio beato !

Ah, quanto ti costò l’avermi amato!

A te che sei del mondo

il Creatore,

mancano panni e fuoco, o mio Signore.

Astro del ciel (Stille Nacht)

Tout le monde ne sait peut-être pas que Stille Nacht, la très célèbre chanson de Noël née en Autriche, présente en Italie une version locale, baptisée Astro del ciel

En fait, le texte original a été écrit en 1937 par le prêtre de bergamasque, Angelo Meli, et est rapidement devenu si populaire qu’il a même dépassé les frontières italiennes. 

Sa publication a été distribuée par les Edizioni Carrara de Bergamo.

Astro del Ciel, pargol divin,

Mite agnello, Redentor,

Tu che i Vati da lungi sognar,

Tu che angeliche voci annunziar,

Luce dona alle menti,

Pace infondi nei cuor.

Bianco Natal

L’origine de Bianco Natal est liée au White Chrismas homonyme signé par Irving Berlin. Une chanson au succès planétaire, connue pour la version désormais historique qui l’a faite en 1942, Bing Crosby, qui trouve cependant en Italie une adaptation « locale ». Le texte italien de la chanson chantée en Italie est en fait celui composé par Filibello, un siècle, Filippo Bellobuono, auteur de paroles de chansons particulièrement actives entre les années 50 et 60.

Quel lieve tuo candor, neve,

discende lieto nel mio cuor.

Nella notte santa

il cuore esulta

d’amor: è Natale ancor!

Quanno nascette Ninno

C’est la chanson de Noël, écrite expressément en napolitain par San’Alfonso Maria de ‘Liguori, à partir de laquelle le célèbre Tu descends des étoiles. Aussi connu à l’origine sous le nom de Pastorale, il a été composé en 1754 à Nola, dans la province de Naples, représentant le premier cas de chants religieux exprimé en langue napolitaine. En fait, l’intention de l’auteur était de rendre le texte facilement accessible au public. Sa première publication remonte à 1816, après avoir subi quelques modifications et rééditions. Le texte est structuré en strophe de 7 vers, alternant avec des vers irréguliers.

Quanno nascette Ninno,

quanno nascette Ninno a Betlemme,

era notte e pareva miezojuorno…

Maje le stelle,

lustre e belle,

se vedèttero accussí…

e ‘a cchiù lucente,

jette a chiammá li Magge ‘a ll’Uriente.

Quando nacque il Bambino a Betlemme

Era notte e pareva mezzogiorno.

Mai le Stelle luccicanti e belle

Si videro così:

E la più lucente

andò a chiamare i Magi ad Oríente.

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...