"Aux enfants de la commune de Penmarc'h"
Austère, sombre, sinistre, cette silhouette réalisée en kersantite traduit bien la souffrance des survivants de la Grande Guerre.
C'est l'oeuvre du sculpteur Pierre Lenoir (1879-1953), formé à l'école régionale des Beaux-Arts de Rennes.
Elle a été inaugurée en 1929.
Pierre Lenoir a pris comme modèle une femme de la région, tout comme son ami René Quillivic (1879-1969)
pour sa Bigoudène, figure du Mémorial de la guerre 39-45
(Inauguration: le 11 novembre 1950)
qui se dresse dans l'enclos paroissial de Plozévet.
(Selon la tradition locale, il s'agirait d'une cousine de l'écrivain" breton d'expression française"
Pierre -Jakez Hélias, chantre du pays bigouden)
Sur son corps s'allonge la liste des morts de la seconde guerre mondiale ,
L' ensemble monumental ci-dessus fait partie des monuments aux morts pacifistes:
Près d'une pierre dressée de 9 mètres, se tient, non pas un traditionnel coq gaulois, un poilu armé
(ou une mère, ou bien une veuve qui sont déjà des motifs novateurs) mais un père de famille,
Sébastien Le Gouil, digne, malgré la perte de ses trois fils et de son gendre.
René Quillivic en est aussi l'auteur.
Acquise par la commune en 1937, l'oeuvre fut inaugurée en présence du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Jean Zay.
René Quillivic, très attaché à son identité bretonne a été non seulement sculpteur, mais graveur et céramiste, il a également travaillé pour la faïencerie HB.
oh intéressantes ces statues
RépondreSupprimerUn sculpteur au service de la faïencerie ! Ça m'épate. Ceci dit on faisait à un moment des "biscuits", des petites sculptures, j'en ai deux (au moins) : une enfant et une jeune fille...
RépondreSupprimerEn tous les cas ces monuments sont tous oeuvres originales, et la kersantite m'a fort intéressée, pourtant je n'ai pas âme de géologue..
Toi qui as vu la "silhouette" de près, dis nous si elle avait un visage sous son capuchon de pèlerine ?
RépondreSupprimerD'après les sites consultés, il y a bien un visage , mais je ne l'ai pas vraiment distingué, en raison de la hauteur de la statue, et du matériau très sombre.
SupprimerJ'ai trouvé ce lien sur un site passionnant >
Supprimerhttp://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=29158_1
Le dit site va me servir pour mon prochain message (à moins que je ne le diffère encore)
A l'expo à Evian / Martin Parr, il y avait une photo à contre-jour d'auto-stoppeuse. Je n'ai pas été emballée, d'autant qu'il a utilisé un flash pour éclairer le visage : pas d'ombre sur la silhouette cela faisait très bizarre alors qu'il y avait une ombre portée longue des jambes...
SupprimerIl lui aurait suffi de choisir une autre sortie d'Evian pour une orientation du soleil différente, il est vrai qu'il n'aurait alors pas eu une belle transparence dans les cheveux. On ne peut tout avoir mais alors il faut assumer...
Bon WE Miss...
(Mignon petit promeneur coloré aux cheveux sombres mais néanmoins pas bouclés qui fait voler du pied les feuilles)
RépondreSupprimerPromeneur ou promeneuse?
SupprimerJ'ai bien reconnu ces oeuvres ... dans mes photos il ne me manque que celles de Penmarc'h...
RépondreSupprimerBeau reportage mettant à l'honneur des sculpteurs peu connu (ou que localement)
Tout d'abord je t'ai répondu sur mon blog.
RépondreSupprimerJ'aime ce genre de Monuments aux Morts qui sortent un peu de l'ordinaire si je puis dire.
Je vais essayer de te retrouver deux que j'ai vus et photographiés
Effectivement passer devant cette statue avec un enfant ne doit pas être de tout repos mais d'autant plus marquant. De plus les modèles ont été de chair et d'os ce qui ne fait qu'intensifier les sentiments ressentis.
RépondreSupprimerMême question que Lucie pour le visage.
Meric pour la réponse. En y réfléchissant, il doit bien y avoir un visage puisque Pierre Lenoir a pris une femme de la région pour modèle, il ne peut y avoir de ressemblance que dans ce visage qui d'autre part prend une dimension universelle.
SupprimerMagnifique reportage, les statues sont très intéressantes, merci !
RépondreSupprimerBelle journée !
C'est le travail des artistes de résumer la Douleur des familles, des régions, d'un pays. La première sculpture est éprouvante, pourtant le jaune du toit et l'orangé des portes tempèrent l'austérité du monument et semble affirmer que la vie est là malgré tout.
RépondreSupprimerVery somber, as befits the subject. War produces some beautiful monuments . . . but I'd rather not have the wars.
RépondreSupprimerCoucou Miss Yves.
RépondreSupprimerC'est la première fois où je vois une "Bigoudène" en monument aux mort !
Très bonne journée
A + ☺ ☼
j'aime beaucoup voir ces monuments que je connais depuis longtemps , qui montrent vraiment la guerre dans ses conséquences douloureuses .
RépondreSupprimeron racontait une histoire dans les veillées:
un jour un général part visiter les troupes (14-18) il arrive près d'un régiment de Bretons et les entend dire ensemble " mont d'ar gêr"(en breton) qui se prononce deurdjér... le général dit au capitaine: doublez les rations de ces braves qui veulent partir à la guerre... or ils disaient "aller à la maison"!