Quelques aperçus:
Deauville s'étend sur une plage de 2 Km, entre Trouville-sur -mer, son aînée et le mont Canisy,
point culminant de la côte fleurie.
L'estuaire de la Touque, que l'on franchit au pont des Belges, près de la gare, sépare ces deux stations balnéaires.
Jusqu'au milieu du XIX ème siècle, le site sur lequel se trouve aujourd'hui Deauville était occupé par les marais.
En 1859, le financier Donon et le médecin du Tout-Paris, Ollife, achètent le domaine foncier pour en faire une station balnéaire, avec comme parrain, le duc de Morny, demi-frère "caché" de Napoléon III.
Deauville a failli se nommer Mornyville, mais tira finalement son nom de Dosville, nom du petit bourg qui vivait de l'agriculture.
La gare été construite peu de temps après la création de la station, d'après les dessins de Jean Philippot, créateur de la gare Vanves-Malakoff (Ile-de -France).
A l'intérieur, un vaste hall central demi-cylindrique en béton contient deux peintures marouflées de Louis Houpin réalisées en 1932 qui représentent un plan de Deauville et de Trouville et une carte de la Normandie.
En 1860, le duc de Morny est autorisé, par décret impérial à prolonger la ligne Paris-Saint-Lazare-Lisieux-Pont-L'Evêque; l'inauguration a lieu le 1er juillet 1863, il ne faudra alors que cinq heures pour couvrir la distance Paris -Deauville.
Les trains de plaisir se multiplient à partir de 1889.
Les voyages en train ont inspiré Marcel Proust:
"Et une fois, ne pouvant plus résister à mon désir, au lieu de me recoucher, je m’habillai et partis
chercher Albertine à Incarville. Je lui demanderais de m’accompagner jusqu’à Douville où j’irais faire à
Féterne une visite à Mme deCambremer, et à la Raspelière une visite à Mme Verdurin. Albertine
m’attendrait pendant ce temps-là sur la plage et nous reviendrions ensemble dans la nuit. J’allai prendre le petit chemin de fer d’intérêt
local dont j’avais, parAlbertine et ses amies, appris autrefois tous les surnoms dans la région, où on l’ap--pelait tantôt le Tortillard à cause de ses innombrables détours, le Tacot parce qu’il n’avançait pas, le Transatlan tique à cause d’une effroyable sirène qu’il possédait pour que se garassent les passants, le Decau--ville et le Funi, bien que ce ne fût nullement un funiculaire mais parce qu’il grimpait sur la falaise, ni
même à proprement parler un Decauville mais parce qu’il avait une voie de 60, le B. A. G. parce qu’il
allait de Balbec à Grallevast en passant par Angerville, le Tram et le T. S. N. parce qu’il faisait partie de
la ligne des tramways du Sud de la Normandie. Je m’installai dans un wagon où
j’étais seul ; il faisait un soleil splendide, on étouffait ; je baissai le store bleu qui ne laissa passer qu’une raie
de soleil."
(Voir billets précédents, libellé "Deauville")
Deauville, lieu de villégiature, reste le symbole des mondanités, de l'élégance, du cinéma et des courses hippiques.
Très fréquentée en été et au moment des diverses vacances scolaires, elle est fort calme avant la saison touristique: l'idéal pour une petite sortie printanière!
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Source: Normandie, vallée de la Seine, le guide vert 2008
Coucou Miss Yves.
RépondreSupprimerLa découverte continu...
Bien que nous ayons passé plusieurs fois à Deauville jamais nous n'avons vraiment visité la ville, je réalise que c'est un peu dommage!
Très bon weekend, A + (ici ☔️ )
Ce sera pour une prochaine fois !
SupprimerQue 5 heures pour aller à Deauville ! merci pour les souvenirs "proustiens" ...
RépondreSupprimerDeux heures et demie ( ou 3.h) en voiture , de nos jours, s'il n'y a pas de bouchons à l'entrée de la ville en période d'affuence.
SupprimerJe ne suis pas particulièrement portée vers l'architecture mais là je suis conquise. Tes photos sont belles, elles ont été joliment servies par le ciel d'un bleu éclatant.
RépondreSupprimerJ'adore :" pour que se garassent les passants" une conjugaison peu fréquente dans mes lectures :-)
Merci chère poète ♥
Bien choisi l'extrait de Proust pour illustrer par les mots ton billet du jour.
RépondreSupprimerJ'ai souvent employé le mot tortillard dans ma vie et l'ai encore utilisé il n'y a pas longtemps entre Toulouse et Narbonne. Les trois dernières images me font penser à Courseulles sur Mer.
Je suis passée là-bas il y a de cela quelques années. Je n'avais pas d'appareil photo à l'époque alors je me régale avec les tiennes. J'avais beaucoup aimé cet endroit malheureusement envahi de touristes quand j'y étais allée. Bises
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