Musée de Pont-Aven , du 7 juin au 16 novembre 2025.
Dans l'imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps représenté l'image de la vieillesse , du vice et du mal.
Mais en 1862, la publication de La Sorcière de l'historien Jules Michelet marque un tournant:
celle-ci incarne la révolte, la connaissance et l'harmonie avec la nature, amorçant un idéal d'éco-féminisme.
Comme son titre l'annonce, l'exposition "Sorcières, fantasmes, savoirs, liberté" montre les regards ambivalents portés sur la sorcière:
femme forte et indépendante, facteur de désordre, objet et de détestation et de fascination .
La femme-vampire, dangereuse sphinge et sirène , se trouve déclinée à l'envi dans la peinture symboliste, décadente et fin de siècle , telle qu'elle apparaît :
-dans les tableaux d'Alfred Mossa,
-les élégantes gravures d'Aubrey Beardsley
-et dans le relief en papier mâché d'Arnold Böckling, Bouclier avec le visage de Méduse, la quintessence de la fascination.
Intemporelle Circé : PornoKratès, Félicien Rops
Voici un avis prouvant que les "sorcières" scandalisent toujours et que l'art risque la censure...
Surprenant au XXI ème siècle, mais après tout, mieux vaut ce petit carton que reléguer l'oeuvre dans les réserves ou les cartons ....
Le XXème siècle s'amorce, et bientôt de petites révolutions : les femmes font de la bicyclette, se feront couper les cheveux et afficheront des amours saphiques... de quoi crier à la sorcellerie !
Quel humour et quelle jovialité dans cette chevauchée ...fantastique !
Pièce de Victorien Sardou, créée en 1903.
En 1904, Sarah Bernhardt triomphe à Paris et à Londres, dans le rôle de Zoraya, la Sorcière de Victorien Sardou.
"Créée en décembre 1903, La Sorcière connaît un vif succès dans l’interprétation de sa mythique créatrice, Sarah Bernhardt.
Afin que l’ouvrage soit mis en musique, André Sardou adapte le texte en respectant scrupuleusement le drame original écrit par son père.
L’action se passe à Tolède au temps où l’Inquisition condamne toute relation entre Espagnols et Maures. S’avouant un amour réciproque, mais interdit, Don Enrique et la jeune guérisseuse Zoraya prennent la fuite en faisant une victime parmi les hommes de l’Inquisition. Pour sauver Enrique, Zoraya prend la responsabilité du crime et avoue, devant le tribunal du Cardinal Ximenes, avoir célébré le sabbat. Elle est condamnée au bûcher pour sorcellerie, mais aura la vie sauve si elle accepte de guérir la fille du gouverneur. Bien que Zoraya tienne parole et délivre Dona Joana de son enchantement, les deux amants sont condamnés et préfèrent s’empoisonner pour mourir ensemble."
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