mardi, septembre 27, 2011

Stèle de Delalande à Bricquebec-Journée Barbey d'Aurevilly (6/6)





 Au pied du donjon, square Le Véel.

Avant de découvrir, in situ, le dénouement d'Une Histoire sans nom à la Trappe de Bricquebec (voir articles précédents 5/6, 4/6, 2/6) la présidente de la société Barbey d'Aurevilly, madame Isabelle Barré nous a conduits devant la stèle de Robert Delalande , inaugurée en 1929, représentant Armand Le Véel , ami de Barbey d'Aurevilly et les frères Frémine.

Charles et Aristide Frémine sont ainsi présentés sur le site de l'office du tourisme de Bricquebec :


"Aristide, l’aîné est né à Bricquebec, Rue de Bailly (actuellement rue Pierre Marie) le 16 janvier 1837. Il fit une carrière dans l’administration, mais continua sa passion pour la littérature.
La parution de ses premiers vers eut lieu en 1859 ; puis en 1863 il publia plusieurs de ses œuvres, dont la plus connue de ses concitoyens est le roman La Demoiselle de Campagne récit entièrement localisé sur Bricquebec et ses environs en 1892.
Il finit ses jours à Issy-Les-Moulineaux en 1897.

Charles est né à Villedieu en 1841, il décida de vivre de sa plume et choisit le métier de journaliste. Il publia de nombreux recueils de poèmes et de contes. Il connaissait si bien sa région, qu’il la décrivait sous les angles et les aspects les plus inattendus, sachant mettre en valeur les beautés cachées de notre Nord Cotentin, par exemple dans « La Chanson du Pays ».

Les deux frères s’aimaient beaucoup, Charles fut inconsolable de la mort de son frère. Il tomba gravement malade et mit fin à ses jours, le 10 juin 1906."


L'inscription "Ils ont aimé et chanté leur pays" rappelle leur enracinement et leur inspiration cotentinaise.

Madame Isabelle Barré, répondant à la curiosité d'un des membres du groupe, a résumé l'intrigue d'Une demoiselle de campagne, roman tombé dans l'oubli , qu'elle a  lu en consultant le fonds ancien de la bibliothèque de Valognes: un ouvrage , de son point de vue très "fleur bleue" et conventionnel , mais qui a le mérite de peindre avec vérité la vie rurale de cette époque.

Que nous apprend le site de l'office du tourisme de Bricquebec sur le sculpteur Armand Le Véel ?


"Né à Bricquebec le 27 janvier 1821, il fut dès son plus jeune âge passionné par la sculpture. Il connut des débuts très difficiles à Paris où il apprit son art. Quelques années plus tard il se vit confier la réalisation de plusieurs œuvres d’une grande importance, telles que les statues de Charlemagne, Jeanne d’Arc, Marceau… Son oeuvre majeure restera la statue équestre de Napoléon 1er à Cherbourg. C’est dans cette ville qu’il décida de se retirer et décédera le 26 juillet 1905. C’était un grand amateur d’antiquités et un collectionneur de faïences, verreries, mobilier et de médailles. Il fut aussi conservateur du Musée Thomas Henry."



Dans son exposé, Madame Barré a rendu très vivante la biographie de l'artiste, avec des anecdotes amusantes, qui nous ont fait trouver attachant ce personnage au caractère fort. On imagine son  dépit  de ne pas recevoir la légion d'honneur en 1858 ( ce  qu'il attribua à sa présence sur les barricades en 1848)!

Le Véel  fut le guide de la reine Victoria en visite privée à Bricquebec en 1857 (elle occupa une suite à l'hostellerie du Vieux Château qui garde vivace  son souvenir)


Mais lorsque Napoléon III et son épouse  se rendirent  à Cherbourg en 1858, à l'époque de l'Entente cordiale, pour inaugurer la ligne Caen-Cherbourg , la statue de le Véel montrant  Napoléon 1er , à cheval, le doigt dirigé vers la côte, faillit créer un incident diplomatique .(détails ici) : l'inauguration de ladite statue ne  fut plus à l'ordre du jour, et encore moins la décoration qui devait couronner cette oeuvre!

 Pourtant, ce n'est pas "la perfide Albion "que désigne ainsi l'empereur-contrairement à ce que disent encore aujourd'hui les Cherbourgeois-mais les travaux  de la rade de celui qui voulait "renouveler à Cherbourg les merveilles de l'Egypte"!



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10 commentaires:

  1. Tu vas trop vite pour moi, j'ai pas le temps de tout lire !
    Je repasse demain.

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  2. Ah que c'est drôle ! Ces trois grands hommes (qui ont leurs petitesses cf l'épisode de la légion d'honneur) ont bcp fait à leur façon pour leur "pays" comme certains font dans la secte des dailys photos. Mais que serons nous dans 1 siècle et demi ? Heureusement que nous n'avons pas la petitesse de penser que nous survivrons dans nos oeuvres liées à internet et que nous ne comptons pas en vivre. Nous faisons ce que nous faisons pour nous et pour nos pairs contemporains et c'est déjà ça !
    Merci Miss pour ton enthousiasme notoire et désintéressé !
    Bises et bonne journée !

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  3. Voici une belle histoire comme tu nous conte si bien qui se termine.
    Bonne journée A + :))

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  4. Beaux récits entre Histoire et Littérature.
    P.S. Les deux frères avaient l'air de bien se ressembler en plus de leur profonde amitié l'un pour l'autre.

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  5. Merci pour ces pages d'histoire, Miss Yves. Je suis touchée par les liens forts qui liaient les deux frères.

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  6. Miss, j'ai oublié de répondre à ton commentaire : la main sur l'épaule qui ne t'a pas échappé est celle du patron du bar à vin-restaurant. C'est pourquoi mon "sujet" est si décentré ; je ne voulais pas un personnage en plus de la serveuse et de Maurice...
    Bonne soirée !

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  7. j'ai rattrapé mon retard et lu non pas tous les lib vres mais les billets. J'y prends vraiment beaucoup de plaisir j'ai un petit faible pour le sulpteur dont l'histoire me plait surtout pour son caractère rebelle.
    merci miss de nous donner un moment d'intelligence.
    Moi je suis dans l'histoire russe fascinant surtout la vie de certains tsars....j'en livrerai quelques épisodes.

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  8. J'ai répondu à ta question chez Cergie.
    Ma marionnette lapin avance.

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  9. Je crois bien que je lirais toute cette série à mon retour...
    Bonne soirée !

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Gravure au MAH de Saint-Lô (3)

Notes exotiques Influence de l'orient (motifs, composition...) Fleur exotique, Manet, 1868, Musée Thomas Henry, Cherbourg