vendredi, juin 01, 2007

poème de Christine Harel,"Les jours bénis"


Les jours bénis

Tous nos fous rires, notre langue sibylline,
Nos élancements d'âme,nos caresses divines,
Nos mains ensemble, nos sueurs unies,
Nos regards mélancoliques ,nos discussions d'esprit,
"Nos jours de gras",nos crêpes pleines de beurre,

Je les garde, auprès de mon coeur.
tout près de mon âme.
Le reste, je le jette aux orties.

Toi, qui, sur le ferry pour l'Angleterre,
Peignis mes ongles de pied,en rouge et en vert.
Toi, qui,au début de notre histoire,
Avais les yeux mouillés, le regard au-delà des soirs.
Toi, qui, de tes mains, électrisais mon corps affamé.
Toi, qui m'offrais de si fragiles fleurs des haies.
Toi, qui chantais sur ta guitare de si touchantes chansons d'amour.

Ce toi des jours bénis, je le garde tout près de mon coeur.
Tout près de mon âme.
Le reste, je le jette aux orties.

Moi, qui t'appris à me tenir la main, pendant des heures.
Moi, qui déposais des bisous dans ton cou plein d'odeurs.
Moi, qui t'ouvris mon coeur tout en grand, volets repeints en vert.
Moi, qui te chantai ,un jour, à vélo,"la vie en rose".

Moi, qui t'offris mes plus beaux poèmes.
Moi ,qui t'aimais et qui t'aime encore si fort,
Quand même.

Ce moi des jours bénis, je les garde tout près de mon coeur.
Tout près de mon âme.

Je ne veux garder que le meilleur,
Le reste, je le jette aux orties.

Et ce poème, ce si doux poème,
Jamais je ne te le donnerai
Car tu reviendrais .

Christine Harel

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