Mardi 24 juillet,place de la Liberté, Sarlat
Présentation
Jeune metteur en scène talentueux, Arnaud Denis joue également le rôle de Scapin-tout comme le faisait Molière !
Un Scapin jeune, à la différence de celui qui a été incarné par Daniel Sorano ou par Francis Perrin, il y a environ cinq ans, qui prend le parti de la jeunesse en la personne de ses maîtres . Sous sa houlette, Bernard Métraux et Jean-Pierre Leroux ont des rôles de viellards très physiques !
Face à d' illustres devanciers, A .Denis explique que pour lui, il ne s'agit pas de voir comment Géronte dira le célèbre "Mais que diable allait-il faire dans cette galère?"mais pourquoi il est amené à le dire et à le ressasser .Il précise également qu'il n'avait pas envie de faire de ce personnage "un salaud", sous prétexte qu'il se fait berner, et qu'il a voulu lui donner une dimension humaine, émouvante.
A la question de J.P. Tribout sur le choix des costumes,"classiques" et non "modernes", Arnaud Denis répond:"Je préfère rêver"et il se réfère à Talma, instaurant une révolution au théâtre en faisant jouer la tragédie en costumes antiques et non plus, comme c'était la règle, en costumes de l'époque ...
Réception de la pièce :
Louanges unanimes . Après avoir reçu le prix du public au festival d'Anjou, succès à Sarlat .
L'ajout d'un bref et brillant tableau d'ouverture, où chaque personnage récitait une phrase emblématique dans le joyeux bouhaha du port de Naples donnait d'emblée le ton et avait pour fonction de compenser la longueur de la scène d'exposition trop statique. .Or, le rythme d'une comédie est essentiel:"Nos pièces se respirent large et se jouent vite" disait Sacha Guitry
Le costume grotesque de Sylvestre (double caricatural de Scapin) a été remarqué (un assemblage de batterie de cuisine ) avec ses connotations sexuelles conformes à l'esprit de la commédia dell'Arte )
En deux ou trois heures seulement de répétition, la troupe a adapté sa mise en scène au merveilleux cadre de la Place de la Liberté, exploitant, par exemple le bord de la scène, devenue le bord des quais , ce qui rendait ainsi perceptible la présence de l'eau, même si l'éclairage bleuté n'a pas tout à fait fonctionné comme l'escomptait le metteur en scène . C'était aussi une innovation, car, habituellement, le port de Naples est représenté par une toile peinte au fond de la scène .
Dans la lignée de Jacques Copeau qui considérait les Fourberies comme une pièce à trétaux , les petits bancs renvoyaient au théâtre dans le théâtre et à l'inventivité de Scapin, metteur en scène.
En conclusion, Aranaud Denis l'a répété : en dépit du jugement de Boileau
"Dans ce sac ridicule où Scapin s'enveloppe
Je ne reconnais plus l'auteur du Misanthrope"les Fourberies de Scapin , pièce écrite pour renflouer les recettes de la Princesse d'Elide, manifeste un véritable talent d'auteur, de la même veine que Les Précieuses ridicules et contenant de délicieuses maximes sur l'amour .
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