Marchand de couleurs
Rime avec "Bonheur"
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des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roidis ou rebelles.
La large boutique s'emplit d'un air bleuté,
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir
leur parfum corporel.
Il suffit de toucher verrous et croix de grilles
qu'on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent.
Maintenant que nous vivons sous la pluie depuis des semaines, je comprends mieux le rôle des marchands de couleurs et celles qui se trouvent dans notre maison...
RépondreSupprimerje comprends mieux comment tu as fait pour nous montrer la si belle première photo du message précédent... tu étais passée chez le "marchand de couleurs, marchand de bonheur", j'aime beaucoup cette photo
RépondreSupprimerThérèse et Marguerite-Marie: j'aime beaucoup vos petits mots!
RépondreSupprimerj'adore ces vieilles réclames je trouve qu'elles mériteraient un ptit coup de peinture
RépondreSupprimerton bandeau nous donne envie d'embarquer
La peinture se délite...
RépondreSupprimerIl va devoir utiliser sa réserve de peinture à sont usage !
Bon weekend A +
"Peinture" on peut avec des lettres ou des notes aussi faire mille choses, des plus prosaïques (et utiles) aux plus poétiques (utiles aussi)...
RépondreSupprimerLe marchand de toutes les couleurs et surtout le bleu et le jaune qu'on aimerait bien revoir....
RépondreSupprimerJ'adore aller dans une droguerie ou quincaillerie où on trouve de tout ou rien !
Vive la couleur !!!!
Clin d'oeil our Enitram:
RépondreSupprimerQuincaillerie
Dans une quincaillerie de détail en province
des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roidis ou rebelles.
La large boutique s'emplit d'un air bleuté,
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir
leur parfum corporel.
Il suffit de toucher verrous et croix de grilles
qu'on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.
Ainsi la quincaillerie vogue vers l'éternel
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent.
Jean Follain, Usage du Temps, 1941
La quincaillerie: un magasin où j'aime beaucoup rentrer lorsque j'en croise un sur mon chemin et je m'arrange pour acheter quelque chose car ce genre de magasin a tendance à disparaître...
RépondreSupprimer"La loche" ... le résumé est une belle invitation à lire le livre.
RépondreSupprimerMerci beaucoup d'entrer avec Follain dans une caverne d'Ali Baba !!!!
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