Bastion Saint-Jaume à Antibes
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Merci, Fifi!
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Hymne à la Mer
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Hymne à la Mer
J'ai désiré un hymne à la Mer avec des rythmes amples comme les vagues qui crient ;
A la Mer quand le soleil tel un étendard écarlate dans ses eaux flamboie;
A la Mer quand elle embrasse les seins dorés des plages vierges qui assoiffées attendent ;
A la Mer quand ses hordes hurlent ,quand les vents lancent leurs blasphèmes ,
Quand brillent dans ses eaux d'acier la lune brunie et sanglante;
A la Mer quand sur elle verse sa tristesse sans fond
la coupe d'étoiles .
Aujourd'hui je suis descendu de la montagne à la vallée
et de la vallée jusqu'à la Mer.
Le chemin fut long comme un baiser.
Les amandiers lançaient des fuseaux bleutés d'ombre sur la
route et, à la fin de la vallée, le soleil
cria des Golcondes vermeils sur ta glauque forêt : Abîme !
Frère, Père, Bien-aimé ...!
J'entre dans le jardin énorme de tes eaux et je nage loin de la
terre.
Les vagues viennent ,avec leurs fragiles cimiers d'écume
En fugue vers la catastrophe . Vers la côte,
avec leurs crêtes rouges ,
avec leurs maisons géométriques,
avec leurs palmiers nains ,
qui sont devenus absurdes et livides comme des souvenirs
figés!
Je suis avec toi , Mer ! Et mon corps tendu comme un arc
lutte contre tes muscles impétueux.Toi seule existes .
Mon âme rejette tout son passé
Comme un ciel arctique qui s'effeuille en flocons
errants !
Oh instant de plénitude magnifique ;
Avant de te connaître, Mer fraternelle ,
j'ai longuement vagué dans d'errantes rues bleues aux
oriflammes de lanternes
Et dans la mi-nuit sacrée j'ai tissé des guirlandes
De baisers sur des chairs et des lèvres qui s'offraient,
Solennelles de silence ,
Dans une floraison
Sanglante...
Mais aujourd'hui je fais don aux vents
de toutes ces choses révolues,
révolues...Toi seule existes .
Athlétique et nue. Seul ce souffle frais et ces vagues ,
et les coupes d' azur, et le miracle des coupes d'azur.
( J'ai rêvé d'un hymne à la Mer avec des rythmes amples
comme les vagues haletantes. )
Je désire encor te créer un poème
Avec la cadence adamique de ta houle ,
Avec ton souffle salin originel,
Avec le tonnerre des ancres sonores des Thulés ivres
de lumière et de lèpre,
Avec des cris de marins, des lumières et des échos
De crevasses abyssales
Où tes vives mains monacales constamment caressent les
morts...
Un hymne
Constellé d 'images rouges luminescentes.
O Mer ! ô mythe ! ô soleil ! ô lit profond!
Et je ne sais pourquoi je t'aime. Je sais que nous sommes très vieux ,
Que nous nous connaissons depuis des siècles tous les deux.
Je sais que dans tes eaux vénérables et riantes s'est embrasée
l'aurore de la vie.
(Dans la cendre d'un soir de fièvre j'ai dans ton sein vibré
pour la première fois .)
O Mer protéenne, je suis sorti de toi.
Tous les deux enchaînés et nomades;
Tous les deux avec une soif intense d 'étoiles ;
Tous les deux avec espoir et désillusions ;
Tous les deux air, lumière, force, ténèbres ;
Tous les deux avec notre vaste désir et tous les deux avec
notre grande misère .
A la Mer quand le soleil tel un étendard écarlate dans ses eaux flamboie;
A la Mer quand elle embrasse les seins dorés des plages vierges qui assoiffées attendent ;
A la Mer quand ses hordes hurlent ,quand les vents lancent leurs blasphèmes ,
Quand brillent dans ses eaux d'acier la lune brunie et sanglante;
A la Mer quand sur elle verse sa tristesse sans fond
la coupe d'étoiles .
Aujourd'hui je suis descendu de la montagne à la vallée
et de la vallée jusqu'à la Mer.
Le chemin fut long comme un baiser.
Les amandiers lançaient des fuseaux bleutés d'ombre sur la
route et, à la fin de la vallée, le soleil
cria des Golcondes vermeils sur ta glauque forêt : Abîme !
Frère, Père, Bien-aimé ...!
J'entre dans le jardin énorme de tes eaux et je nage loin de la
terre.
Les vagues viennent ,avec leurs fragiles cimiers d'écume
En fugue vers la catastrophe . Vers la côte,
avec leurs crêtes rouges ,
avec leurs maisons géométriques,
avec leurs palmiers nains ,
qui sont devenus absurdes et livides comme des souvenirs
figés!
Je suis avec toi , Mer ! Et mon corps tendu comme un arc
lutte contre tes muscles impétueux.Toi seule existes .
Mon âme rejette tout son passé
Comme un ciel arctique qui s'effeuille en flocons
errants !
Oh instant de plénitude magnifique ;
Avant de te connaître, Mer fraternelle ,
j'ai longuement vagué dans d'errantes rues bleues aux
oriflammes de lanternes
Et dans la mi-nuit sacrée j'ai tissé des guirlandes
De baisers sur des chairs et des lèvres qui s'offraient,
Solennelles de silence ,
Dans une floraison
Sanglante...
Mais aujourd'hui je fais don aux vents
de toutes ces choses révolues,
révolues...Toi seule existes .
Athlétique et nue. Seul ce souffle frais et ces vagues ,
et les coupes d' azur, et le miracle des coupes d'azur.
( J'ai rêvé d'un hymne à la Mer avec des rythmes amples
comme les vagues haletantes. )
Je désire encor te créer un poème
Avec la cadence adamique de ta houle ,
Avec ton souffle salin originel,
Avec le tonnerre des ancres sonores des Thulés ivres
de lumière et de lèpre,
Avec des cris de marins, des lumières et des échos
De crevasses abyssales
Où tes vives mains monacales constamment caressent les
morts...
Un hymne
Constellé d 'images rouges luminescentes.
O Mer ! ô mythe ! ô soleil ! ô lit profond!
Et je ne sais pourquoi je t'aime. Je sais que nous sommes très vieux ,
Que nous nous connaissons depuis des siècles tous les deux.
Je sais que dans tes eaux vénérables et riantes s'est embrasée
l'aurore de la vie.
(Dans la cendre d'un soir de fièvre j'ai dans ton sein vibré
pour la première fois .)
O Mer protéenne, je suis sorti de toi.
Tous les deux enchaînés et nomades;
Tous les deux avec une soif intense d 'étoiles ;
Tous les deux avec espoir et désillusions ;
Tous les deux air, lumière, force, ténèbres ;
Tous les deux avec notre vaste désir et tous les deux avec
notre grande misère .
JORGE LUIS BORGES
A pas feutrés, s'approcher
RépondreSupprimerMéditer, contempler.
A ses côtés.
As-tu vu « L’âme des mots ?
ici
Merci!
SupprimerIl fait face à la mer, et c'est ainsi que j'aurais aimé le voir
J'aime le cote encore un peu enigmatique de la deux: a quoi ou a qui fait-il face?
RépondreSupprimerCoucou Miss Yves.
RépondreSupprimerLes deux premières images: Le monde de "Gulliver" !
Très bonne semaine.
A + :o)
surprenant et magnifique !
RépondreSupprimerMerci pour ton message de retour!
SupprimerAvec les statues, et plus spécialement ce genre de sculpture, tout dépend de leur environnement et de l'angle sous lequel on les découvre.
RépondreSupprimerVu comme sur les deux premières photos, c'est parfait.
Sur les deux dernières par contre, je trouve que l'arrière plan interfère trop avec l’œuvre et brouille la réception du message.
Je veux bien suivre l'idée de Thérèse et méditer sur l'impact de l'écrit exposé à nu dans l'espace public. Cependant, je verrais mieux cette sculpture dans un l'espace plus homogène. Entre des immeubles modernes, ou dans un parc, à l'instar d'autres œuvres de l'artiste visibles sur son site.
Sans avoir besoin de déchiffrer les mots et leur âme, (déchiffrement qui, je le reconnais, apporte une autre dimension) c'est ce face à face maritime qui me semble aller avec l'idée de "nomadisme"et qui me touche
SupprimerAu vu de tes photos, j'avais pris cette statue pour un buste et j'avoue humblement que le titre de l’œuvre m'a totalement échappé. Et même si j'y avais prêté attention, ce "nomade" n'étant pas représenté en situation de se mouvoir (debout sur ces jambes) j'aurais eu du mal à faire la relation avec le nomadisme.
SupprimerDe plus, j'imagine toujours les nomades sur terre, pas sur mer.
J'aime beaucoup,la poésie de ton "Azur en cage".
"Migrant", ce serait bien aussi, comme titre... je pense que ça plairait à notre ami Roger Dautais.
Je suis un peu de l'avis de Tilia. Déjà que je n'aime pas trop ce genre de sculptures, si on peut appeler ça comme ça, je dirais plutôt une oeuvre, car maintenant même quand c'est moche c'est une oeuvre, elle serait effectivement mieux ailleurs.
RépondreSupprimerJe t'invite à venir boire un coup sur mon blog.
Coup de coeur pour le cadrage de tes deux premières images !
RépondreSupprimerJ'ai "rencontré" la première fois cet artiste émouvant chez Maïté/Aliénor lors d'une exposition à Bordeaux et j'ai beaucoup aimé !
J'espère que la manipulation avec le lien a fonctionné sinon je te le redonne
RépondreSupprimerJe t'embrasse Miss ! Merci pour Apollinaire !
J'ai voulu en savoir un peu plus sur ce Nomade. J'aime assez sa position assise sinon il aurait fait un peu Colosse de Rhodes. Sa composition est assez originale On entre à l'intérieur comme pour le colosse. C'est un peu ses dimensions qui me chiffonnent. Un drôle de SBYRRH !!!
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