Dans le jardin des plantes de Coutances
Portrait
de
Remy de Gourmont
...en faune , en sphinx égyptien ?
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Agathe
Joyau trouvé parmi les pierres de la Sicile,
Agathe, vierge vendue aux revendeuses d'amour,
Agathe, victorieuse des colliers et des bagues,
Des sept rubis magiques et des trois pierres de lune,
Agathe, réjouie par le feu des fers rouges,
Comme un amandier par les douces pluies d'automne,
Agathe, embaumée par un jeune ange vêtu de pourpre,
Agathe, pierre et fer, Agathe, or et argent,
Agathe, chevalière de Malte,
Sainte Agathe, mettez du feu dans notre sang.
Agathe, vierge vendue aux revendeuses d'amour,
Agathe, victorieuse des colliers et des bagues,
Des sept rubis magiques et des trois pierres de lune,
Agathe, réjouie par le feu des fers rouges,
Comme un amandier par les douces pluies d'automne,
Agathe, embaumée par un jeune ange vêtu de pourpre,
Agathe, pierre et fer, Agathe, or et argent,
Agathe, chevalière de Malte,
Sainte Agathe, mettez du feu dans notre sang.
Remy de Gourmont, Saintes du Paradis
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(Biographie ici
Descriptions et interprétations de son buste là)
Dans un bassin,
dans des îlots verdoyants
s'ébattent
le cachalot
et
les poissons multicolores de
La verticalité des statues
correspond à celle de
l'obélisque
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Hiéroglyphes
Pourpriers d'or, fleur d'Anhour,
Mon corps en joie frissonne quand tu m'as fait l'amour,
Puis je m'endors paisible au pied des tournesols.
Je veux resplendir telle que les flèches de Hor :
Viens, le kupi embaume les secrets de mon corps,
Le hesteb teint mes ongles, mes yeux ont le kohol.
Ô maître de mon coeur, qu'elle est belle, mon heure !
C'est de l'éternité quand ton baiser m'effleure,
Mon coeur, mon coeur s'élève, ah ! si haut qu'il s'envole.
Armoises de mon frère, ô floraisons sanglantes,
Viens, je suis l'Amm où croît toute plante odorante,
La vue de ton amour me rend trois fois plus belle.
Je suis le champ royal où ta faveur moissonne,
Viens vers les acacias, vers les palmiers d'Ammonn;
Je veux t'aimer à l'ombre bleue de leurs flabelles.
Je veux encore t'aimer sous les yeux roux de Phrâ
Et boire les délices du vin pur de ta voix,
Car ta voix rafraîchit et grise comme Elel.
Ô marjolaines de mon frère, ô marjolaines,
Quand ta main comme un oiseau sacré se promène
En mon jardin paré de lys et de sesnis,
Quand tu manges le miel doré de mes mamelles,
Quand ta bouche bourdonne ainsi qu'un vol d'abeilles
Et se pose et se tait sur mon ventre fleuri,
Ah! je meurs, je m'en vais, je m'effuse en tes bras,
Comme une source vive pleine de nymphéas,
Armoises, marjolaines, pourpiers, fleurs de ma vie !
Puis je m'endors paisible au pied des tournesols.
Je veux resplendir telle que les flèches de Hor :
Viens, le kupi embaume les secrets de mon corps,
Le hesteb teint mes ongles, mes yeux ont le kohol.
Ô maître de mon coeur, qu'elle est belle, mon heure !
C'est de l'éternité quand ton baiser m'effleure,
Mon coeur, mon coeur s'élève, ah ! si haut qu'il s'envole.
Armoises de mon frère, ô floraisons sanglantes,
Viens, je suis l'Amm où croît toute plante odorante,
La vue de ton amour me rend trois fois plus belle.
Je suis le champ royal où ta faveur moissonne,
Viens vers les acacias, vers les palmiers d'Ammonn;
Je veux t'aimer à l'ombre bleue de leurs flabelles.
Je veux encore t'aimer sous les yeux roux de Phrâ
Et boire les délices du vin pur de ta voix,
Car ta voix rafraîchit et grise comme Elel.
Ô marjolaines de mon frère, ô marjolaines,
Quand ta main comme un oiseau sacré se promène
En mon jardin paré de lys et de sesnis,
Quand tu manges le miel doré de mes mamelles,
Quand ta bouche bourdonne ainsi qu'un vol d'abeilles
Et se pose et se tait sur mon ventre fleuri,
Ah! je meurs, je m'en vais, je m'effuse en tes bras,
Comme une source vive pleine de nymphéas,
Armoises, marjolaines, pourpiers, fleurs de ma vie !
Remy de Gourmont, Les Divertissements
(Lien /Source )
Coucou Misse Yves.
RépondreSupprimerEt aussi statue, Terme.
Il y a de la poésie dans l'air, à l’époque de Baudelaire la dernière eut été classée dans "les Fleurs du Mal".
Jolie découverte.
Bonne journée.
A + ☺ ☼
Tout à fait!
SupprimerVénéneuse à souhait.
"... les qualités particulières des écrivains normands", cela ne m'étonne pas, la Normandie a beaucoup inspiré ses enfants et ses visiteurs de passage
RépondreSupprimer"Les écrivains français qui écrivent encore écrivent pour eux-mêmes et pour l'avenir" me plait beaucoup
"Saintes du Paradis" , a-t-il dédié d'autres poèmes à d'autres saintes alors et lesquelles ?
Titre à la fois redondant rt paradoxal, en effet!
Supprimer"La verticalité des statues
RépondreSupprimercorrespond à celle de
l'obélisque"...
Tu me fais rire... Car mon mari a déménagé une fois une amie docteur en physique, aidé par d'autres docteurs en physique. Pour mettre un meuble dans l’ascenseur ceux-ci se posaient la question de la verticalité. Mon mari, qui n'est qu'ingénieur, a pris le meuble et l'a installé...
j'avoue découvrir ces poèmes...aux parfums de fleurs
RépondreSupprimerTu connais sùrement le long poème "Simone."
SupprimerIl n'est pas vilain ce buste, je dirais qu'il est puissant ! Mon fils en primaire (ou en maternelle plutôt) avait fait un buste en glaise qui ressemble à cela, je l'aime beaucoup (et Mlle P avec ses petits doigts a peints des volutes sur des tubes de papiers hygiéniques en deux temps trois mouvements). Atteindre la quintessence et la grâce comme les enfants est difficile à l'âge adulte.
RépondreSupprimerJolis écrits !
RépondreSupprimerBizarre le cachalot, je préfère le totem des poissons.
Moi aussi,
RépondreSupprimerJe t'ai répondu sur mon blog.
SupprimerEn lisant toutes ces diverses interprétations sur le buste de Rémy de Gourmont, on a plutôt envie de piquer des mots à droite à gauche sans faire de plus ample commentaire : stèle, massif, pierre, gravité.
RépondreSupprimerJ’avoue être plus séduite par le totem des poissons qui met une belle note gaie dans l’ensemble.
En passant j’ai donc relu un peu Simone… un peu lassant non ?
Je crois me souvenir avoir appris des petits bouts de ses poèmes, petite « allons au verger Simone, avec un panier d’osier… »
les jardins normands sont les plus beau
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