Vieux Montréal: le château Ramezay
Sa visite, complémentaire de celle du musée de Pointe- à -Callière nous plonge dans les fondations et le passé de la ville, depuis ses origines amérindiennes jusqu'au XX ème siècle.
Trois expositions permanentes à voir:
-Hochelaga, Ville-Marie, Montréal
- Parcours multimédia.
"Claude de Ramezay arrive à Montréal en 1705, à titre de nouveau gouverneur de la ville. Il engage le maçon architecte Pierre Couturier pour construire sa résidence sur le petit coteau de la rue Notre-Dame. Le domaine Ramezay s’étend alors sur 4 200 m2 et comprend un verger, un potager, mais aussi un jardin d’agrément où sont données, sans doute, de belles réceptions, car la demeure est au cœur de la vie sociale de la ville. A cette époque, les jardins sont nombreux à Montréal : on en compte 186 en 1731.
Au cours du développement de la ville, le domaine des Ramezay est morcelé par de nouvelles rues et de nouvelles constructions. Le Jardin du Gouverneur tel qu’il se présente aujourd’hui, recréé à l’été 2000, ne s’étend donc que sur un espace réduit à 750m2. Par conséquent, il ne s’agit pas d’une reconstitution à l’identique mais d’un témoignage du style et du contenu des jardins de la noblesse montréalaise du XVIIIe siècle.
La plupart des plants utilisés aujourd’hui sont des hybrides des espèces cultivées en Nouvelle-France. Toutefois, les espèces présentées dans le jardin d’aujourd’hui sont très proches des plants qu’on faisait pousser dans le véritable Jardin du Gouverneur de l’époque.
Le jardin est conçu d’une façon formelle (style à la française) et est divisé en trois sections de même grandeur : un potager, un verger et un jardin d’agrément.
Le pourtour du jardin, le long des murs, est composé d’herbes aromatiques et médicinales distribuées de façon informelle.
Une fontaine à tête de bouc orne le jardin d’aujourd’hui et rappelle que la fontaine ou le puits étaient des éléments centraux dans les jardins d’autrefois car ils permettaient de s’approvisionner aisément en eau."
(Photos de Juin 2019) ……………………………………….,,,,,,,,,,, |
Entre 1896 et 1899, ce jeune poète compose plus de 160 poèmes qui le rendront célèbre.
Né à Montréal, il grandit rue Laval.
À 18 ans, après avoir publié ses premiers vers dans les journaux locaux, il abandonne ses études et se consacre uniquement à l’écriture. Le 26 mai 1899, au Château de Ramezay, il récite devant le public de l’École littéraire de Montréal « La romance du vin », qui fait sensation.
Trois mois plus tard, il est interné en asile et demeure en institution psychiatrique jusqu’à sa mort. Ses poèmes sont publiés pour la première fois en 1904 sous forme de livre, grâce à son ami et mentor Louis Dantin.
O le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en choeur,
Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur,
Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.
O le beau soir de mai ! le joyeux soir de mai !
Un orgue au loin éclate en froides mélopées;
Et les rayons, ainsi que de pourpres épées,
Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.
Je suis gai! je suis gai ! Dans le cristal qui chante,
Verse, verse le vin ! verse encore et toujours,
Que je puisse oublier la tristesse des jours,
Dans le dédain que j'ai de la foule méchante !
Je suis gai ! je suis gai ! Vive le vin et l'Art !...
J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres,
Des vers qui gémiront les musiques funèbres
Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.
C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et objet du mépris,
De se savoir un coeur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !
Femmes ! je bois à vous qui riez du chemin
Ou l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses;
Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses
Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main !
Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire,
Et qu'un rythme s'entonne au renouveau doré,
Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré,
Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire !
Je suis gai ! je suis gai ! Vive le soir de mai !
Je suis follement gai, sans être pourtant ivre !...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé ?
Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...
Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,
Je suis gai, si gai, dans mon rire sonore,
Oh ! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots !
un poète très présent dont j'ignorais la vie !
RépondreSupprimerCoucou Miss Yves.
RépondreSupprimerQuelle belle battisse...
Le pouvoir est la richesse faisait bon ménage à une époque !!
pour le poète, le vin le grisa, un peu trop tous de Même...
Très bonne fin de journée. A +
(Daniel)
On se dit que le Canada est un pays froid et pourtant, il y existe de très beaux jardins et de bien belles bâtisses. L'intérieur est riche et l'extérieur est agréable. Quant au poète qui célèbre le vin, c'est étrange, il ne me semble pas que le Canada soit producteur de vin? Bises alpines.
RépondreSupprimerCoucou Dédé.
RépondreSupprimerJ'y vois plus un thème littéraire, une influence baudelairienne qu'une expérience vécue, mais qui sait ?
https://www.poetes.com/baud/vin0.htm
RépondreSupprimerBref aperçu sur le vin au Canada:
RépondreSupprimerhttps://www.voyageursduvin.com/guide-canada
Que de vert que de vert à l'extérieur et de la poussière pas mal à l'intérieur !
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