Cette année, le festival des dahlias met à l'honneur les sculptures de Marc Dupard.
Né en 1964, originaire de Saint-Lô, il a longtemps partagé son temps entre son métier de machiniste agricole et la sculpture, d'où son goût pour le métal.
Ses créations, installées en plein air, sont en osmose avec les végétaux, les formes et les couleurs du festival.
Courtisane au sein dur, à œil opaque et brun
S’ouvrant avec lenteur comme celui d’un bœuf,
Ton grand torse reluit ainsi qu’un marbre neuf.
S’ouvrant avec lenteur comme celui d’un bœuf,
Ton grand torse reluit ainsi qu’un marbre neuf.
Fleur grasse et riche, autour de toi ne flotte aucun
Arôme, et la beauté sereine de ton corps
Déroule, mate, ses impeccables accords.
Tu ne sens même pas la chair, ce goût qu’au moins
Exhalent celles-là qui vont fanant les foins,
Et tu trônes, Idole insensible à l’encens.
– Ainsi le Dahlia, roi vêtu de splendeur,
Élève sans orgueil sa tête sans odeur,
Irritant au milieu des jasmins agaçants !
Poèmes saturniens
Paul Verlaine
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