Le tableau qui orne la cheminée de cette grande salle est la reproduction de celui qui est conservé au musée Thomas-Henry à Cherbourg.
C'est une grande huile/toile classée au titre des Monuments Historiques .
Commandé par Charles de Franquetot, il représente sa grand-tante, Marguerite de Ravalet et fait allusion aux amours incestueuses qui l'unissaient à son frère Julien.

"Un seul me suffit"
La devise de Marguerite , qui sort de sa bouche, dit tout.
Sur les quatre amours qui déambulent dans le parc, un seul n'a pas les yeux bandés, mais ses ailes sont ensanglantées, tandis que Marguerite tient dans sa main droite un mouchoir, comme celui "dont elle voila ses yeux à l'heure suprême" celle de sa décapitation en place de Grève.
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Faire une exposition sur le thème du mariage dans ce château, cadre d'une histoire tragique
ce n'est pas privilégier l'idylle et la romance à l'eau de rose !
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Commençons la visite, non exhaustive:
Dans Le Faux mariage, (1992) Sophie Calle apparaît en robe de mariée, entourée de son époux, de sa famille et de ses amis.
Un texte placé sous la prise de vue raconte une "histoire vraie", rédigé sous la forme d'un procès-verbal
sans émotion, avec l'intention de présenter la trace que peut laisser son anecdote dans la mémoire collective et la volonté de mettre en scène son histoire et celle des autres.
Robe de mariée, fin du XIXème siècle.
Au XIXème siècle et jusqu'au milieu du XX ème siècle, les robes de mariées pouvaient être colorées ou noires, et réutilisées pour d'autres cérémonies., les robes blanches étant généralement portées par les femmes de classes sociales élevées.
Annette Messager, Ma collection de proverbes, Artothèque de Caen.
Anthologie d'idées reçues sur la femme, propos misogynes qu'elle brode sur pièces de tissus.
S'appropriant une technique artisanale populaire souvent méprisée parce que réservée aux femmes, elle pose la question du féminin.
"Quand la fale (sic) naît, même les murs pleurent"
"La femme a ses jupes longues et l'esprit court"
"On doit craindre la femme et le tonnerre"
"la femme a neuf âmes comme le chat"
Parmi les objets traditionnels de mariage, (XIX ème-XX ème siècle)
voici
un globe de mariée.
Il est constitué d'un socle en bois noir, d'un coussin de velours rouge, de divers objets symboliques, le tout protégé d'une cloche en verre.
La couronne de fleurs d'oranger en cire repose au centre du coussin. Les miroirs qui l'entourent ont valeur de voeux : reflets de l'âme, porte-bonheur, fécondité etc.
(A suivre)
Source: catalogue de l'exposition.
Coucou Miss_Yves :
RépondreSupprimerNous en apprenons des choses en passent chez toi !!!
Un certain mépris de la femme bien sur et pas que...
Toujours un curé dans les grandes familles bien pratique avec les règles de la confession pour être discrètement informé de tout...
J’arrête ma mauvais langue...Bon dimanche.
A+ (Daniel)
incroyable ces broderies aux textes affreux : la femme a neuf âmes comme un chat ! c'est donc une sorcière !!!
RépondreSupprimerJ'aime bien la première photo avec ce tableau sur le fronton de la cheminée.
RépondreSupprimerJe croyais que la Femme était l'avenir de l' homme.
Le globe me fait penser à celui qui était sur un buffet chez mes grands-parents dans le Berry mais je ne souviens plus ce qu'il y avait dedans.
Belle journée !
Claude
La femme, il n'y a pas si longtemps, dont la condition est subordonnée au mariage... Le globe... on en voit beaucoup au château de Mortemer près de Lyons la Forêt. C'est assez mortifère, et me fait penser aux Grandes Espérances de Dickens
RépondreSupprimerComme souvent le "mots croisés" de Michel Laclos que je suis en train de résoudre croise mon actualité, ici : "liaisons fautives". Tu trouveras aisément la réponse
RépondreSupprimerLe petit texte placé sous la photo de mariés m'intriguait. :-)
RépondreSupprimer"Notre hymen improvisé, au bord de la route qui traverse Las Vegas, ne m'avait pas permis de réaliser le rêve inavoué que je partage avec tant de femmes : porter un jour une robe de mariée. En conséquence, je décidai de convier famille et amis, le samedi 20 juin 1992 pour une photographie de mariage sur les marches d'une église de quartier à Malakoff. Le cliché fut suivi d'une fausse cérémonie civile prononcée par un vrai maire et d'un banquet. Le riz, les dragées, le voile blanc...rien ne manquait. Je couronnais d'un faux mariage l'histoire la plus vraie de ma vie.