vendredi, août 15, 2025

Animal ?(3)

De l'exposition "Animal,"
ce sont les sculptures qui m'ont le plus marquée.







 

(A suivre)

samedi, août 09, 2025

Animal ? (2)




                                                 L'animal de compagnie (The pet).

    Longtemps traités comme des figures symboliques ou allégoriques (Renard et chat rusés, chien fidèle ou impudique), les animaux sont progressivement passés de sujets à modèles, particulièrement dans la peinture classique où ils posent avec leur maître et confirment son statut social.
    Se montrer avec un bichon, un King Charles, un lévrier ou d'autres chiens encore plus chics, voire avec des animaux rares, n'est-ce pas afficher son rang, sa singularité  ?

    Au XIXème siècle, avec l'essor du portrait bourgeois, les animaux de compagnie entrent dans la sphère intime et deviennent des individus à part entière.

    C'est ce que traduit  le panneau ci-dessus.
 


        J'ai particulièrement aimé le traitement à l'encre et à l'aquarelle de ces deux chiots (dont j'ai oublié la race et le nom de l'artiste qui les a peints).

       Contrastant avec la douceur de cette partie, il est rappelé que les animaux ont été longtemps considérés -et le sont toujours ?- comme des êtres inférieurs, subordonnés à l'humain , d'où tant de multiples formes de violence.

        Le tableau ci-dessous en est un exemple.


                 Chien fig. XXVIII, variation sur le thème d'un autoportrait, 1973, huile /toile.    

          Vladimir Veličković exprime, par la peinture, la douleur et la violence de l'humanité.

                Au début des années 60  il détermine les thèmes qui figureront de manière permanente dans son œuvre. Il peint des hommes ou des animaux (le plus souvent des rats ou des chiens) dont les corps sont confrontés à des situations dramatiques et terrorisantes.



     Le chapitre, "l' autre de l'humain" incluant la catégorie La rencontre" s'intéresse à l'animal sauvage, qui suscite autant de fascination que de crainte et d'angoisse.

   Rencontre de l'humain, de la divinité avec l'animal, engendrant de multiples fusions et métamorphoses, qu'il s'agisse de récits mythologiques, de science-fiction, d'inquiétantes expériences de laboratoire ... 


   Ce groupe sculpté (Auteur non noté) représente le chasseur Actéon, dévoré par ses chiens pour avoir surpris la nudité de Diane-Artémis, tandis que la déesse  le transforme en cerf.
     L'oeuvre met en scène la métamorphose en cours du chasseur impudent.


A l'arrière-plan , Portrait with scorpion (open Eyes )2005, MARINA ABRAMOVIC, tirage argentique, 118,5X128 


(A suivre)

dimanche, août 03, 2025

Animal ?(1)

            https://www.fonds-culturel-leclerc.fr/en-cours-animal-646-39-0-0.html


Exposition à la fondation Hélène &Edouard Leclerc pour la culture, aux Capucins, Landerneau.

                                                                     Le ? exprime l'ambiguÏté des rapports 

                                          entre l'humain et l'animal, qui est analysée en deux grandes rubriques: 

I -Entre nature et culture

II-l'Autre de l'humain.

150 chefs-d'oeuvres sont exposés et nous interrogent, au sujet  des animaux: 

                                                                  Qui sont -ils ? Et qui sommes -nous ? 

                        


Voici, en vrac, et sans commentaires personnels, quelques photos d'oeuvres de Chardin, Matisse, Soutine, Picasso, Garouste, Arcimboldo..

















lundi, juillet 28, 2025

Au musée de Pont-Aven (5)

Sous l'impulsion de peintres américains comme Robert Wylie, Henry Bacon et Charles Way, une colonie d'artistes anglais, scandinaves ou hollandais s'installa à Pont-Avec vers 1865.

Les paysagistes s'essayent à la peinture sur le motif, et, la forêt de Fontainebleau étant prise d'assaut, ils se tournent vers la Bretagne.



 Hermanus-Franciscus Van der Anker et Fernand Quignon, Enseigne de l'ancienne pension Gloanec, vers 1880, h/bois, 87X140, don de la famille Lomenech

Cette enseigne, placée au-dessus de la porte d'entrée témoigne de cette nouvelle tendance: vaste parasol, tabouret pliant, recherche d'un site en plein air -port-Manec'h ,  situé à l'embouchure de l'Aven, à quelques kilomètres de ce qui deviendra la cité des peintres, avec l'arrivée de Gauguin et de ses amis.

La représentation reste naturaliste, avant que ce groupe n'impose une vision subjective de la nature.


 

  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Elin_Danielson-Gambogi

 







https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Bretonne_%C3%A0_la_cruche



    Dans les collections permanentes sont exposées les oeuvres des amis, disciples de Gauguin Filiger, Meijer de Haan, Moret etc. ) ce qui a  abusivement donné le nom à une "école de Pont-Aven" alors que Gauguin haïssait ce terme d' "Ecole"-  les plus célèbres étant Emile Bernard et Paul Sérusier.

Céramiques, techniques d'impression sont également présentées, ces dernières en rapport avec le japonisme.




Avec ce groupe, composé d'"amis",  d'individus indépendants -voire dissidents- est née la liberté en peinture.

  

                          Maxime Maufra, La Crique, 1894, H/Toile 80X100



 Valloton, paysage avec arbres, (1911) musée de Quimper (prêt au musée de Pont-Aven)


  Le parcours s'achève avec les Nabis (Maurice Denis, Lacombe) et" l'après Gauguin ", représenté par la donation Deyrolle.(Tableau ici, autoportrait au figuier)

"Jean Deyrolle est le petit-fils du peintre Théophile Deyrolle. Il commence à peindre en autodidacte à Concarneau avec sa cousine Jeannine Guillou et Lionel Floch.

 Cet autoportrait relève de sa période figurative de 1932 à 1944. Il choisit, ensuite, l'abstraction après sa découverte des écrits et de la peinture de Paul Sérusier dont il retient la théorie."

Guide du musée ici 












vendredi, juillet 25, 2025

Pause florale

    Avant de reprendre notre visite du musée de Pont-Aven, voici quelques photos du jardin botanique de Coutances.


Clin d'oeil au festival Jazz sous les pommiers .


Tous les ans, les jardiniers renouvellent la décoration florale selon les saisons.


Celle de l'été 2025 a pour thème :les monuments emblématiques de Normandie, citons Le Mont Saint-Michel.




Les jardiniers font merveille, mais le summum de l'art, aux dires de tous,  reste ce piano.



lundi, juillet 21, 2025

Au musée avec les sorcières (4)

Musée de Pont-Aven , du 7 juin au 16 novembre 2025.     

 Dans l'imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps représenté l'image de la vieillesse , du vice et du mal.

     Mais en 1862, la publication de  La Sorcière de l'historien Jules Michelet marque un tournant: 

celle-ci  incarne la révolte, la connaissance et l'harmonie avec la nature, amorçant un idéal d'éco-féminisme.


     Clémentine Dondey, dans La Devineresse étudiant un livre de nécromancie ou La tireuse de cartes  combine  deux visions : le stéréotype  du chat maléfique et  la quête d'une femme explorant les arcanes d'un savoir autre.


     Comme son titre l'annonce, l'exposition "Sorcières, fantasmes, savoirs, liberté" montre            les regards ambivalents portés sur la sorcière: 
       femme forte et indépendante,  facteur de désordre,  objet et de détestation et de        fascination .



     La Sorcière au chat noir (A droite) de Paul Ranson reprend l'imagerie traditionnelle dans des couleurs soudes , tandis que ses trois sorcières sur fond azur autour d'un chaudron flamboyant évoquent plus un feu de joie que les flammes de l'enfer!

     L'artiste contemporaine KIKI Smith revalorise l'image des animaux nocturnes dans une carte du ciel pleine de lumières -que la photo ne peut pas restituer.




   
  La femme-vampire, dangereuse sphinge et sirène , se trouve déclinée à l'envi dans la peinture symboliste, décadente et  fin de siècle , telle qu'elle apparaît :
 -dans les tableaux d'Alfred Mossa, 
  -les élégantes gravures d'Aubrey Beardsley  
 -et dans le relief en papier mâché d'Arnold Böckling, Bouclier avec le visage de Méduse, la quintessence de la fascination.











Intemporelle Circé : PornoKratès, Félicien Rops 




Voici un avis prouvant que les "sorcières" scandalisent toujours et que l'art risque la censure...
Surprenant au XXI ème siècle, mais après tout, mieux vaut ce petit carton que reléguer  l'oeuvre dans les réserves ou les cartons ....






        

     Le XXème siècle s'amorce, et bientôt de petites révolutions : les femmes font de la bicyclette,  se feront couper les cheveux et afficheront des amours saphiques... de quoi crier à la sorcellerie !

     Quel humour et quelle jovialité dans cette chevauchée ...fantastique !




             


                     

                            Pièce de Victorien Sardou, créée en 1903.

          En 1904, Sarah Bernhardt triomphe à Paris et à Londres, dans le rôle de Zoraya,                                       la Sorcière de Victorien Sardou. 

                        http://www.corpusetampois.com/cae-19-abbema032.html


"Créée en décembre 1903, La Sorcière connaît un vif succès dans l’interprétation de sa mythique créatrice, Sarah Bernhardt. 
Afin que l’ouvrage soit mis en musique, André Sardou adapte le texte en respectant scrupuleusement le drame original écrit par son père. 
L’action se passe à Tolède au temps où l’Inquisition condamne toute relation entre Espagnols et Maures. S’avouant un amour réciproque, mais interdit, Don Enrique et la jeune guérisseuse Zoraya prennent la fuite en faisant une victime parmi les hommes de l’Inquisition. Pour sauver Enrique, Zoraya prend la responsabilité du crime et avoue, devant le tribunal du Cardinal Ximenes, avoir célébré le sabbat. Elle est condamnée au bûcher pour sorcellerie, mais aura la vie sauve si elle accepte de guérir la fille du gouverneur. Bien que Zoraya tienne parole et délivre Dona Joana de son enchantement, les deux amants sont condamnés et préfèrent s’empoisonner pour mourir ensemble."

Animal ?(3)

De l'exposition "Animal," ce sont les sculptures qui m'ont le plus marquée.   (A suivre)