vendredi, septembre 12, 2025

Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante "invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du travail et du repos, l'objectif du bien-être, les modifications des moeurs ... Un foyer qui suit l'évolution des mentalités et de la société."

Au cours de vos visites et des ateliers proposés, vous découvrirez la dimension universelle du chez-soi, les bouleversements qu'il a pu subir ou encore comment notre façon de vivre influence l'écologie et les sociétés."




     Des tableaux, des objets, du mobilier, des jouets composent cette étude sociologique du chez soi et donnent envie de relire le livre de Virginia Woolf, cité dans l'exposition, Une chambre à soi (A Room of One's Own), que Marie Darrieusecq a  traduit récemment, et  plus justement  par "Un lieu à soi".

L'étude de Michelle Perrot, Histoire de chambres, (Seuil) est également une référence.



Il n'est pas uniquement question de chambres (celle d'un adolescent des années 79 est reconstituée) - mais aussi d' intérieurs normands, bourgeois ou modestes . 

Les peintres- ou photographes, comme Willy Ronis (Le déjeuner familial)-

Emile Barjot, Joseph Louis Dumas, 
Léon Mayet, Jean Veber (Le compositeur René Lenormand donnant une leçon de piano), Jean Béraud,  Edouard Debat Ponsan (Avant le bal) , Roger Joseph Jourdain ( Un nuage, Divorce) mettent en scène des intérieurs cossus, feutrés, où la famille et maternité triomphent ,  mais d'où ne sont pas exclus l'ennui ou la tension dans le couple .







Voici un portrait malicieux réalisé par Jean Veber , dans lequel son fils  et le gros chat semblent inverser leurs traits et expressions, le félin, sérieux, et l'enfant chafouin  !





Le salon, le boudoir, la cuisine sont donnés à voir, dans des tableaux , du mobilier,  des jouets, des ustensiles.(lampes à pétrole, pièges à souris, fer à repasser et sa pelle , batteur à tapis en rotin , etc.)












vendredi, août 29, 2025

Animal ?(5)

Fascination et répulsion

                                          Les limites entre l'humain et l'animal, les transgressions  


Léda et le cygne, un mythe gréco- romain qui fascine les artistes par son ambiguïté:

l'union de Léda avec Zeus métamorphosé en cygne est , selon les versions, forcée ou consentie.

Ses résonances actuelles sont une évidence.





Pour, moi, l'oeuvre la plus surprenante:









Et la plus dérangeante:
                  lire l'article:



Remarquez les prothèses chevalines

Photos de la performance 
Que le cheval vive en moi, réalisée le 22 février dernier à Ljubljana en Slovénie par le duo Art Orienté Objet. 
Ce jour-là, Marion Laval-Jeantet se faisait injecter par son partenaire Benoît Mangin du sang de cheval. 
Entrer en communication avec l’étrangeté animale, au-delà d’une vision anthropocentrique du monde, tel était l’enjeu de cette exploration contemporaine de la relation homme-animal, aux frontières de la science et de l’art.




                      A l'arrière-plan, une oeuvre de Léonora Carrington  

(Leonora Carrington, née le 6 avril 1917 à Clayton Green, Lancashire, et morte à Mexico le 25 mai 2011, est une artiste peintre, sculptrice et romancière mexicaine d'origine britannique.
Mouvement surréaliste)


" ...Dans un article de 1970, Leonora Carrington va jusqu’à se présenter comme « female human animal ». 
Contre l’idée d’une identité fixe et immuable, l’artiste trace les contours d’une nouvelle ontologie inclusive au-delà des catégories humanistes d’espèce ou de genre et en appelle à une action directe, plus particulièrement des femmes qui ont rôle clef à jouer dans l’évolution de notre écosystème. "



mercredi, août 20, 2025

Animal ? (4)

                                                    Sculptrices :  Hybridations et métamorphoses


-Germaine Richier

"...À son retour à Paris en 1946, l'atelier de Germaine Richier se peuple de créatures composites qui fascinent ses visiteurs. 

Mante religieuse, chauve-souris, araignée, fourmi… Son choix se porte sur des animaux méprisés, considérés comme prédateurs ou nuisibles, dans un registre où le féminin domine."



 "En 1940, Richier modèle ainsi une petite statuette féminine qu’elle intitule Le Crapaud. Outre son titre, seule sa posture accroupie, toute entière tendue vers l’avant, évoque l’amphibien, prêt à bondir.
 C’est en 1944 avec La Sauterelle, petite que naît son premier être véritablement hybride, mi-femme, mi-insecte. Ses bras levés, doigts écartés, forment un geste à la fois de menace et de défense qui prendra une force supplémentaire quand l’artiste l’agrandira jusqu’à dépasser la taille humaine (La Sauterelle, grande, 1955-1956)."


SOURCE/


Louise Bourgeois 






 

Kiki Smith






vendredi, août 15, 2025

Animal ?(3)

De l'exposition "Animal,"
ce sont les sculptures qui m'ont le plus marquée.







 

(A suivre)

samedi, août 09, 2025

Animal ? (2)




                                                 L'animal de compagnie (The pet).

    Longtemps traités comme des figures symboliques ou allégoriques (Renard et chat rusés, chien fidèle ou impudique), les animaux sont progressivement passés de sujets à modèles, particulièrement dans la peinture classique où ils posent avec leur maître et confirment son statut social.
    Se montrer avec un bichon, un King Charles, un lévrier ou d'autres chiens encore plus chics, voire avec des animaux rares, n'est-ce pas afficher son rang, sa singularité  ?

    Au XIXème siècle, avec l'essor du portrait bourgeois, les animaux de compagnie entrent dans la sphère intime et deviennent des individus à part entière.

    C'est ce que traduit  le panneau ci-dessus.
 


        J'ai particulièrement aimé le traitement à l'encre et à l'aquarelle de ces deux chiots (dont j'ai oublié la race et le nom de l'artiste qui les a peints).

       Contrastant avec la douceur de cette partie, il est rappelé que les animaux ont été longtemps considérés -et le sont toujours ?- comme des êtres inférieurs, subordonnés à l'humain , d'où tant de multiples formes de violence.

        Le tableau ci-dessous en est un exemple.


                 Chien fig. XXVIII, variation sur le thème d'un autoportrait, 1973, huile /toile.    

          Vladimir Veličković exprime, par la peinture, la douleur et la violence de l'humanité.

                Au début des années 60  il détermine les thèmes qui figureront de manière permanente dans son œuvre. Il peint des hommes ou des animaux (le plus souvent des rats ou des chiens) dont les corps sont confrontés à des situations dramatiques et terrorisantes.



     Le chapitre, "l' autre de l'humain" incluant la catégorie La rencontre" s'intéresse à l'animal sauvage, qui suscite autant de fascination que de crainte et d'angoisse.

   Rencontre de l'humain, de la divinité avec l'animal, engendrant de multiples fusions et métamorphoses, qu'il s'agisse de récits mythologiques, de science-fiction, d'inquiétantes expériences de laboratoire ... 


   Ce groupe sculpté (Auteur non noté) représente le chasseur Actéon, dévoré par ses chiens pour avoir surpris la nudité de Diane-Artémis, tandis que la déesse  le transforme en cerf.
     L'oeuvre met en scène la métamorphose en cours du chasseur impudent.


A l'arrière-plan , Portrait with scorpion (open Eyes )2005, MARINA ABRAMOVIC, tirage argentique, 118,5X128 


(A suivre)

dimanche, août 03, 2025

Animal ?(1)

            https://www.fonds-culturel-leclerc.fr/en-cours-animal-646-39-0-0.html


Exposition à la fondation Hélène &Edouard Leclerc pour la culture, aux Capucins, Landerneau.

                                                                     Le ? exprime l'ambiguÏté des rapports 

                                          entre l'humain et l'animal, qui est analysée en deux grandes rubriques: 

I -Entre nature et culture

II-l'Autre de l'humain.

150 chefs-d'oeuvres sont exposés et nous interrogent, au sujet  des animaux: 

                                                                  Qui sont -ils ? Et qui sommes -nous ? 

                        


Voici, en vrac, et sans commentaires personnels, quelques photos d'oeuvres de Chardin, Matisse, Soutine, Picasso, Garouste, Arcimboldo..

















lundi, juillet 28, 2025

Au musée de Pont-Aven (5)

Sous l'impulsion de peintres américains comme Robert Wylie, Henry Bacon et Charles Way, une colonie d'artistes anglais, scandinaves ou hollandais s'installa à Pont-Avec vers 1865.

Les paysagistes s'essayent à la peinture sur le motif, et, la forêt de Fontainebleau étant prise d'assaut, ils se tournent vers la Bretagne.



 Hermanus-Franciscus Van der Anker et Fernand Quignon, Enseigne de l'ancienne pension Gloanec, vers 1880, h/bois, 87X140, don de la famille Lomenech

Cette enseigne, placée au-dessus de la porte d'entrée témoigne de cette nouvelle tendance: vaste parasol, tabouret pliant, recherche d'un site en plein air -port-Manec'h ,  situé à l'embouchure de l'Aven, à quelques kilomètres de ce qui deviendra la cité des peintres, avec l'arrivée de Gauguin et de ses amis.

La représentation reste naturaliste, avant que ce groupe n'impose une vision subjective de la nature.


 

  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Elin_Danielson-Gambogi

 







https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Bretonne_%C3%A0_la_cruche



    Dans les collections permanentes sont exposées les oeuvres des amis, disciples de Gauguin Filiger, Meijer de Haan, Moret etc. ) ce qui a  abusivement donné le nom à une "école de Pont-Aven" alors que Gauguin haïssait ce terme d' "Ecole"-  les plus célèbres étant Emile Bernard et Paul Sérusier.

Céramiques, techniques d'impression sont également présentées, ces dernières en rapport avec le japonisme.




Avec ce groupe, composé d'"amis",  d'individus indépendants -voire dissidents- est née la liberté en peinture.

  

                          Maxime Maufra, La Crique, 1894, H/Toile 80X100



 Valloton, paysage avec arbres, (1911) musée de Quimper (prêt au musée de Pont-Aven)


  Le parcours s'achève avec les Nabis (Maurice Denis, Lacombe) et" l'après Gauguin ", représenté par la donation Deyrolle.(Tableau ici, autoportrait au figuier)

"Jean Deyrolle est le petit-fils du peintre Théophile Deyrolle. Il commence à peindre en autodidacte à Concarneau avec sa cousine Jeannine Guillou et Lionel Floch.

 Cet autoportrait relève de sa période figurative de 1932 à 1944. Il choisit, ensuite, l'abstraction après sa découverte des écrits et de la peinture de Paul Sérusier dont il retient la théorie."

Guide du musée ici 












Home, sweet home

Au musée de Vire, une exposition très intéressante " invite à s'interroger sur la séparation des sphères privées et publiques, du...