Après avoir suivi une formation de relieur au lycée Cornu de Lisieux, elle s'est mise par hasard à l'enluminure, qu'elle pratique depuis 25 ans.
Notre région contient de merveilleuses enluminures médiévales, conservées au scriptorial d'Avranches:les manuscrits du Mont-Saint-Michel.
Madame Corbel nous a tout d'abord présenté différentes peaux de parchemin (mouton, chèvre, veau, dont le nec plus ultra , le vélin, provient d'un animal mort-né).
Le parchemin a une longue histoire.
Son étymologie, pergamena, nous ramène à la ville de Pergame (en Asie mineure, l'actuelle Turquie), productrice de ce matériau dans l'Antiquité.
Au II ème S. avant J-C sa bibliothèque , riche de 20 000 volumes rivalisait avec celle d'Alexandrie.
L'essor du parchemin à Pergame s'explique par l'interdiction de Ptolémée V d'exporter des papyrus égyptiens.Les premières enluminures , peintes sur ce support dans le Livre des Morts dataient de l'Egypte pharaonique.
Cet pièce -atelier est un véritable écrin , depuis les poutres décorées de nombreuses maximes en latin, jusqu'aux murs tapissés d'ouvrages de référence et de réalisations personnelles, comme cette interprétation d'une gravure de Nicolas de Larmessin "l'habit de parfumeur"(vers 1700)
Lien personnel ici
Le mot "enluminure"vient du latin "illuminare":"rendre lumineux, éclairer."
La qualité du parchemin est choisie en fonction du travail à réaliser.
En France, les parcheminiers sont localisés dans le sud(en Ardèche par exemple)
La peau est grattée, amincie, rendue imputrescible et adoucie à la pierre ponce.
Les pigments utilisés sont d'origine végétale ,minérale,animale
Sur la palette à côté de la molette en verre bleu posée sur du verre dépoli,nous remarquons un éventail de couleurs dont les noms et l'origine font rêver:
-le noir d'os, ou de vigne, pigments bon marché qui ont remplacé le noir d'ivoire,ce matériau précieux étant prohibé,
-le jaune de Naples, interdit en France mais diffusé par certaines marques italiennes,
- l'ocre jaune,
-le vert de malachite et le prestigieux lapis lazuli.
http://www.cotemanche.fr/2015/01/14/de-la-poudre-d%E2%80%99or-au-bout-des-doigts/
joli billet! merci!
RépondreSupprimerExtraordinaire! Quelle chance de s'approcher de toutes ces merveilles. Je repasse plus tard.
RépondreSupprimer(^‿^)✿
RépondreSupprimerMERCI beaucoup pour cette publication Miss_Yves !!!!
Extra cet atelier ! Je dirais même "génial" !!!!
GROS BISOUS d'ASIE
bonne journée !
très intéressant , moi aussi je repasse plus tard!
RépondreSupprimerSuper les différents habits de Nicolas de Larmessin, j'ai noté l'habit du jardinier et celui de l'ébéniste. D'ailleurs merci pour cette découverte.
RépondreSupprimerC'est un travail minutieux l’enluminure surtout quand ils s'agit de miniatures. Beau travail !
un régal ce billet N° 1...vivement les autres !
RépondreSupprimerCoucou Miss Yves.
RépondreSupprimerSuperbe...
Voici, voila ma mémoire n'a sans doute plus l'acuité voulu..
J'ai souvenir d'avoir dans les années 60 début 70 avoir pu admiré un livre contemporain de l’époque une pure œuvre d'art en parchemin où chaque page était faite par un artiste...
La où ma mémoire défaille, j'ai oublié le nom de l’œuvre et le seul artiste dans mon souvenir est Salvador Dali .
Je n'ai aucune idée où il peut être conservé ?
Très bonne journée.
A + :o)
Selon le même principe, e pense à l'Apocalypse de Saint-Jean, mais ce n'est sûrement pas cela...
Supprimerhttp://editionskc.galerieck.pagesperso-orange.fr/livre_apocalypse.html
SupprimerUn grand merci pour tes précieuses informations.
SupprimerJe ne puis ni infirmer ni confirmer si c'est bien le livre en question ?
C'était bien un livre unique fait par des artistes sur parchemin un grand livre très lourd.
Par-contre je n'ai aucun souvenir ni sur le sujet, ni sur les lustrations ?
Ma mémoire est volatile dirait on !!!!
La seul autre anecdote dont je me souvienne est qu'un des artiste qui avait réalisé sa page à l'aide de feutres ayant appris que de les couleurs allaient passer avec le temps avait tenu à la refaire d'une façon plus traditionnelle.
En tout les cas je vais garder ton lien au chaud, si un jour mes neurones se réactivent ?
Cela a du surement te donner des tas de nouvelles idées…
RépondreSupprimerToujours intéressants tes billets !!!
RépondreSupprimerJe regrette de n'avoir pas pu aller à cette visite !!!
Ton billet me la fait regretter deux fois plus mais je te remercie de nous en parler.
Les inscriptions en latin au mur est sans doute un clin d'oeil à Montaigne. Inscriptions que l'on peut découvrir dans la tour de l'écrivain.
L'habit du parfumeur me fait rêver ! Mais également cette table pleine de pinceaux, de couleurs, de pigments...
RépondreSupprimerSuperbe !
RépondreSupprimerJ'ai hérité d'une "petite gouache", une Sainte Ursule et ses vierges très fine, elle est cerclée de métal doré peut-être d'or mais ce n'est pas ce procédé