lundi, mai 03, 2021

A côté de la plaque

 


Voici une photo, envoyée par une amie, d'un événement qui semble sorti tout droit de l'esprit 

d'Alphonse Allais .

Quelques citations :

Il faut demander plus à l'impôt et moins aux contribuables.”

 “Le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression.”

 “Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain.” 

“La misère a cela de bon qu'elle supprime la crainte des voleurs.”

Nationalité : France
Né(e) à : Honfleur , le 20/10/1854
Mort(e) à : Paris , le 28/10/1905
Biographie :

A 17 ans, reçu bachelier des sciences, Allais devient stagiaire à la pharmacie paternelle, où ses expériences, ses faux médicaments et ses conseils farfelus se révèlent peu du goût de son père. Celui-ci l'envoie donc travailler dans une pharmacie de Paris, où ses fréquentations extra-estudiantines ont raison des projets paternels. Alphonse Allais participe alors à toutes les initiatives drôles et à tous les groupes fantaisistes : Hydropathes (1878-1880), Chat noir (1881-1897). ..
Il débute d'ailleurs comme collaborateur au journal Le Chat noir et en devient par la suite rédacteur en chef. Ses oeuvres courtes, écrites au rythme d'une par jour, sont reprises dans des recueils 'A se tordre' (1891), 'Ne nous frappons pas' (1900) et 'Le Captain Cap' (1902) qui deviendra son personnage le plus célèbre. Alphonse Allais est connu et reconnu aujourd'hui pour son humour qui repose sur la logique de l'absurde.

Complainte amoureuse

Alphonse Allais

Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !

Alphonse Allais (1854-1905)

5 commentaires:

  1. excellent ... j'adore cet humour...pas noir !

    RépondreSupprimer
  2. Coucou Miss Yves.
    Allez donc savoir où "Allais " voulait aller?
    J'avais un collègue de travail qui disait toujours (un dérivé sans nul doute d'une de ces citations) ?
    (Ne jamais faire le jour même ce qu'un autre pourra faire le lendemain).
    Très bonne semaine.
    A +

    RépondreSupprimer
  3. J'adore la plaque et les citations de Allais et encore plus son poème.
    L'imparfait du subjonctif a un côté drôlatique.
    Belle journée !

    RépondreSupprimer
  4. Un humour hors de l'ordinaire qui fait toujours du bien.

    RépondreSupprimer
  5. Buena citas y un bello poema, inspirado en el amor.

    Buenas Noches

    RépondreSupprimer

L 'âge d'or, Monique Frydman

 L'âge d'or, Monique Frydman  , musée des Beaux-Arts de Caen    " L’artiste continue d’explorer les techniques et les matières ...